En 1998, Qiao Liang et Wang Xiaosui, deux colonels de l'Armée Populaire de Libération, affirmaient que « la frontière qui sépare les militaires et les non-militaires est [désormais] abolie » [i]. Ils développèrent alors le concept de "guerre hors-limite" dans leur ouvrage éponyme, proposé comme une clé de lecture "omnidirectionnelle". Cette clé, écrivent-ils, « doit pouvoir ouvrir tous les verrous [...] accrochés au portail de la guerre ». Ainsi, à la question « où se trouve le champ de bataille ? » les auteurs répondent "partout".
Dans le présent article, nous examinerons une bataille se menant sur le champ cognitif et le marché de l’attention. Le dénominateur commun à ces domaines est l’information. La surabondance de celle-ci a eu pour effet de raréfier une certaine ressource : notre attention, c’est à dire notre capacité à nous concentrer et à le rester. Nous cherchons ici à montrer dans quelle mesure TikTok peut-être une arme utilisée à des fins de subversion, s’appuyant sur les contradictions du monde occidental et utilisée dans le cadre d’un combat se menant sur plusieurs fronts. Dans cet affrontement silencieux, les nations et les populations occidentales sont potentiellement des victimes encore très peu conscientes des réalités concernant les techniques de manipulation des jeunes.
D'une guerre cognitive de préservation...
Avant les années 2010, la Chine n’était pas considérée comme une menace pour l’hégémonie américaine, d’autant plus que les GAFAM détenaient un monopole considérable dans le domaine du numérique. La problématique et l'enjeu pour Pékin, était de s’introduire sur un marché largement dominé par les firmes américaines. Dans un rapport du faible au fort, la Chine s’engage progressivement dans une guerre cognitive de préservation reposant sur une stratégie duale, informationnelle et économique. La première étape était l’imposition d’une censure massive[ii] à la fin des années 2000, interdisant l’accès au marché chinois aux applications telles que YouTube, Facebook, Twitter (2009), Instagram (2014). Notons toutefois que Pékin avait déjà intégré l'importance de sa souveraineté numérique, dès 2002, en développant la « Grande muraille dorée »[iii], un pare-feu numérique sous la supervision du ministère de la Sécurité publique. Cette étape est intéressante à deux égards. Tout d’abord, elle permet d’empêcher par le droit, toute concurrence aux applications indigènes. En termes de conséquences économiques, cela se traduit par des pertes considérables pour les entreprises occidentales étant donnée la taille du marché numérique chinois (513 Millions d’internautes en 2011, plus d’1 milliard en 2021)[iv]. D’autre part, elle doit se comprendre comme la prise en compte des nouvelles formes de la guerre par Pékin. Fermer son marché aux GAFAM, c’est limiter drastiquement la récolte et l'exploitation des données et informations concernant les citoyens chinois. Dans un sens, le rapport de force informationnel a commencé à s'inverser après cette vague de restrictions. Appliquant la doctrine du Petit Timonier, - faire profil bas -, la République Populaire de Chine a progressivement affuté ses armes, le cloisonnement de son marché n'étant qu'un préliminaire.
Prenant en compte l'essor fulgurant des réseaux sociaux américains (Facebook franchit le milliard d’utilisateurs en 2012) et voyant les changements profonds auxquels ils conduisent au sein de nos sociétés, Pékin se lance dans l'expérimentation et le développement d'un secteur devenu stratégique : l'intelligence artificielle. En 2012, l'entreprise chinoise ByteDance lance une première application, TouTiao[v], une plateforme d'informations et d'actualités. Cette dernière utilise, grâce à l'IA et au machine learning, les données récoltées sur l'application - contenu visionné et préféré, interactions, et autres données personnelles - pour offrir un contenu sur mesure à l'utilisateur. En trois mois, TouTiao compte 10 millions d'utilisateurs actifs. Nonobstant, malgré la barre des 120 millions d'utilisateurs franchie en 2017, ByteDance ne pouvait prétendre être un concurrent dangereux pour les géants américains, qui disposaient d'un quasi-monopole sur le marché (la même année, Instagram et YouTube comptaient respectivement 800 millions et 1,7 milliards d’utilisateurs). Il nous semble pertinent de rappeler qu'à la même période, la valeur stratégique des données personnelles est mise en lumière. En effet, l'élection de Trump et l'affaire Cambridge Analytica[vi] ont montré à quel point les acteurs de l'économie de l'attention et de l'information privée peuvent se révéler puissants.
... A la guerre cognitive d'imposition
Pour renverser la situation, ByteDance devait innover, créer quelque chose de plus addictif encore que les applications américaines, déjà qualifiées de drogues par certains. Après le succès de TouTiao, l’entreprise va d’abord réaliser des essais à l'échelle nationale, afin de s'assurer du bon fonctionnement de son application, et du potentiel de cette arme numérique si elle venait à être exportée. DouYin, (uniquement destinée au marché chinois), est lancée en septembre 2016 et sera téléchargée par près d'un chinois sur dix en moins d'un mois. Fort de ce succès, ByteDance lance une campagne marketing agressive pour introduire son produit sur le marché extérieur avec TikTok, réalisant des partenariats avec des célébrités américaines, dans le monde du sport et de la musique notamment[vii]. En s'appuyant sur des relais d'opinion ayant un fort pouvoir d'influence sur la population américaine, TikTok séduit rapidement de nouveaux consommateurs. L'évènement qui va propulser l'entreprise parmi les plus grands acteurs du marché de l'attention est le rachat en 2017 de Musical.ly, pour quelques 900 millions de dollars, et son intégration dans l'application TikTok[viii]. Lancée en 2014, Musical.ly proposait la création de vidéo courtes (15 secondes) reposant sur un fond sonore et/ou musical. Virale dès 2015, surtout auprès des jeunes, elle était l'application la plus téléchargée dans plus de 30 pays, dont les Etats-Unis. L'année suivante, 28 Millions de français s'étaient inscrits sur Musical.ly[ix]. C'est en s'emparant de son capital technologique que ByteDance transforme TikTok en une véritable arme ; plus précisément, et nous développerons ce point en dernière partie, en une arme de subversion.
Les dangers à court et moyen termes de cette application sont de deux ordres : psychologico-cognitifs et informationnels.
L'excitation du plaisir instantané
TikTok, à l'instar d'Instagram ou de réseaux sociaux similaires, active les circuits de dopamine, intrinsèquement liés au système de récompense et au plaisir instantané. En imposant des formats (très) courts - entre 3 et 60 secondes -, l'application cherche à capter l'attention de l'internaute le plus rapidement possible et le plus longtemps possible en s’appuyant sur la répétition. Ces deux caractéristiques - durée et répétition - sont à la fois la force et la faiblesse de l’application. Le format court ne permet pas, à la différence d’autres plateformes, de véhiculer des propos construits (argumentés et/ou illustrés) mais seulement des idées, qui doivent pouvoir capter l’attention de l’utilisateur et susciter des émotions puissantes (le séduire, le faisant rire, le choquer). Il permet en revanche la répétition de contenus similaires. A plus ou moins long-terme, celle-ci agit directement sur le cerveau humain. Devenus maîtres en la matière, Hitler et Goebbels affirmaient que simplicité et répétition constituent de puissants outils de propagande[x]. En ce sens, nous comprenons dans quelle mesure l’application pourrait être une arme psychologique, compte tenu de l’optimisation de son algorithme, conçu de façon à orienter la consommation virtuelle des internautes. Les contenus présents sur TikTok s'inscrivent dans une logique de répétition et d'imitation. Ils sont repris par des milliers, voire millions d'autres utilisateurs (danses, challenges etc.). L'application incite les internautes à un conformisme grotesque, avec des challenges souvent absurdes ou dangereux. Nous épargnerons au lecteur la liste de ces défis, une liste longue, et inquiétante. Il convient toutefois de préciser que TikTok n'en est pas à l'origine, nous retrouvons ce genre de contenus sur d’autres plateformes en ligne. L’application s'appuie ici sur une contradiction du monde occidental. D’un côté, les sociétés libérales capitalistes font la promotion d'un monde idéalisé dans lequel tout est supposé accessible par le travail (image du self-made man). D’un autre, l’amélioration générale du niveau de vie a fondamentalement perturbé notre rapport au travail et à l'effort. Dans cette société du confort, la force motrice qui pousse l'Homme à s'épanouir, à accomplir de grandes choses, s'évanouit, et incite à des activités d'une profonde vacuité. Nous assistons à l’érosion de ce système. Un signal alarmant, témoignant d’une faiblesse, d’une brèche que des adversaires ne manqueront pas d’exploiter, si ce n’est pas déjà le cas. Ainsi, TikTok s'appuie sur des ressorts psychologiques profonds - désirs d’estime et d’appartenance dans la pyramide de Maslow[xi] - et sur le renforcement positif intermittent[xii] pour rendre dépendants ses utilisateurs. Ce principe est utilisé en psychologie, expliquant que la quantité de dopamine - plaisir instantané - libérée est accrue lorsque la récompense est aléatoire. Les casinos fonctionnent sur ce même principe, les risques y étant liés étant bien connus (addiction, dépendance). Celui-ci incite les créateurs de contenu à se renouveler pour « faire le buzz », les poussant ainsi à innover avec des défis profondément stupides dans le meilleur des cas, avec des défis dangereux dans le pire.
Le régime chinois supervise les transfert de données
Concernant les dangers relatifs aux informations, il convient d'accepter deux choses : la puissance colossale de l'IA chinoise et la transmission des données personnelles récoltées aux institutions politiques et militaires chinoises. En effet depuis la loi sur le renseignement national de 2017, les entreprises chinoises sont dans l'obligation de transmettre les données captées au PCC et ses ramifications. L'application est remarquable dans son utilisation de l'ingénierie sociale et des données amassées. ByteDance exploite ses armes à leur plein potentiel, TikTok nous connaît mieux que nous même. La politique de confidentialité du réseau social est on ne peut plus claire : l'entreprise collecte nos messages, les données d'autres applications, nos historiques de navigation, notre localisation passée ou présente, nos données bancaires. Cette marée de données permet de proposer un contenu toujours plus ciblé et attractif, et rendre addict l'utilisateur. L'addiction permet de récolter plus de données, entretenant ainsi un cercle vertueux pour ByteDance et, in extenso, pour la RPC, qui y trouvent des gains économiques et politiques. Plus de temps passé sur TikTok, c'est plus de données à exploiter. Pékin et les entreprises chinoises peuvent ainsi moduler le contenu selon leur bon vouloir et s'adapter aux sensibilités et besoins des consommateurs, qu'ils connaissent profondément : orientation politique et sexuelle, situation financière et professionnelle, hygiène de vie etc...
Une nouvelle forme de Guerre chinoise de l'opium 2.0
De fait, TikTok peut constituer une arme cognitive très puissante. Ses caractéristiques (puissance de l’algorithme, contenus courts, répétition) lui confèrent des propriétés subversives particulièrement efficaces, si tant est que TikTok soit utilisé à cet escient. Une stratégie de subversion[xiii] peut se définir comme l'ensemble des actions visant à saper des valeurs et des institutions données. Dans ce cadre, l’application agit essentiellement sur les rapports à l'éducation, à la santé et aux institutions des pays démocratiques. Cette stratégie est d'autant plus efficace qu'elle se sert des tendances, des faiblesses et des contradictions des pays démocratiques occidentaux pour maximiser son impact dans un mouvement d'inertie.
Une stratégie de subversion est généralement divisée en quatre phases : la démoralisation, la déstabilisation, la crise, la normalisation. La phase de démoralisation s'étale sur le long terme. On retient en général un intervalle temporel précis, les 15 - 20 premières années d'un individu. Cet intervalle renvoie à la période dédiée à l'éducation, l'apprentissage, l'adolescence, la construction de l'identité, l’intégration de valeurs etc... Elles sont cruciales, dans la mesure où l'individu est le plus malléable, le plus sujet aux influences extérieures durant cette période. La mise en place d'opérations psychologiques et cognitives y est donc particulièrement propice. En observant la répartition des utilisateurs de TikTok par classes d'âge, on remarque que la majorité des utilisateurs sont des jeunes. En 2021, 25% de ceux-ci ont entre 10 et 19 ans, et 22,4% entre 20 et 29 ans[xiv]. La subversion intervient dans ce cadre, les statistiques présentées ci-avant soulignant le potentiel de TikTok en tant qu’outil de démoralisation.
Un détournement de la manière d'être jeunes
En captant l'attention et le temps disponible de ces mêmes jeunes, TikTok détourne la population de l'éducation prise au sens large, l'écartant des domaines les plus utiles, et efficaces à l'économie nationale. Le drainage du temps et de l’attention disponibles des jeunes - ressources rares et non renouvelables - aura des conséquences sociales et économiques importantes. Les matières scientifiques "dures" par exemple, constituent une base pour l'innovation technologique. Leur apprentissage est absolument essentiel pour faire face aux enjeux de demain, qui se joueront pour beaucoup dans le domaine numérique, nécessitant des capacités techniques "dures" (hard-skills). En outre, TikTok se sert de la liberté d'expression inhérente dans nos sociétés et permet aux idées politiques de rupture (pensée woke, intersectionnalité etc..) de se diffuser. Dans le domaine éducationnel, cela est susceptible de détourner les étudiants de matières à forte valeur ajoutée (mathématiques, physique, chimie, informatique) vers des matières à faible valeur ajoutée. Les premières sont essentielles, ont conduit aux grands progrès industriels de l’Histoire, et à améliorer la productivité des sociétés, la productivité étant le moteur de toute économie. Les secondes, quant à elles, sont récentes ne créent aucune valeur ajoutée et divisent les sociétés occidentales.
Quid de l'évolution de la santé psychique ?
Concernant le domaine de la santé (tant physique que mentale), les potentielles conséquences de l'utilisation de TikTok par les jeunes sont tout aussi inquiétantes. Comme le prouve une enquête du Wall Street Journal, la plateforme tend à proposer du contenu violent, à caractère pornographique, ou incitant à la consommation de drogues[xv]. En réalité, c'est lorsqu’on observe la règlementation et les contenus sur DouYin que l'on touche du doigt la stratégie de subversion mise en place. D'abord, Pékin a limité l'utilisation des réseaux sociaux et des jeux-vidéo[xvi]. Cette initiative s'inscrit dans une volonté de réallouer le temps et l'attention disponible des jeunes chinois, notamment vers l'apprentissage. La RPC innove à grande vitesse dans les domaines hautement stratégiques : IA, informatique quantique, fusion nucléaire, aviation et missiles hypervéloces etc... Tous ont pour point commun de reposer sur un apprentissage extrêmement poussé dans les matières scientifiques citées précédemment. De plus, à la différence du contenu proposé aux utilisateurs occidentaux, pas de drogue, de violence ou de pornographie sur DouYin, le parti veillant à la censure systématique de ceux-ci. Ici, nous pouvons et devons pointer la contradiction chinoise. Si la RPC est consciente des risques liés à l’utilisation de son application et agit en conséquence, pourquoi la promouvoir à l’extérieur ? Pour quelles raisons limiter son utilisation si celle-ci ne présente pas de dangers ? Pourquoi DouYin et TikTok sont-elles deux entités différentes ? Quid des paramètres de leurs algorithmes respectifs ? Nous invitons le lecteur du présent article à réfléchir aux questions posées, et à en tirer ses propres conclusions.
Comment freiner cette emprise ?
Si aucune mesure n’est prise, TikTok dépassera les deux milliards d'utilisateurs d'ici 2024. Certains décideurs politiques ont senti cette « menace fantôme ». L'Inde de Modi[xvii], les Etats-Unis de Trump[xviii], ont notamment voulu limiter le développement de l’application. Dans le premier cas, la censure totale de celle-ci (et de 57 autres) est en vigueur depuis 2020. Celle-ci fut justifiée par la volonté de protéger les données personnelles de sa population. Dans le cadre du rapport de force informationnel, les conséquences sont sérieuses pour les ambitions chinoises. Économiques d'une part, parce que le bannissement faire perdre un marché considérable pour ByteDance. Informationnelles d'autre part car cela limite l'exploitation des données par la RPC et un point d'appui pour la diffusion de ses idées, de sa propagande, qui auraient pu être utilisées dans le cadre d'un conflit entre les deux géants asiatiques. Concernant les Etats-Unis d'Amérique, Donald Trump semble également avoir perçu l'ampleur du danger, qualifiant en 2020 l'application de "menace à la sécurité nationale". Par ailleurs, dès 2019, le Peterson Institute for International Economics comparait TikTok à Huawei, en termes d'enjeux économiques posés[xix]. Le 45e président des Etats-Unis menaçait de bannir l'application à partir de septembre 2020, mais son entreprise fut perturbée par le contexte politique américain de l'époque. Son successeur, leva les mesures prises à l'encontre de ByteDance et TikTok[xx]. Cette posture nous apparaît d’ailleurs contradictoire, au regard de celle adoptée par l'administration Biden sur le dossier Taïwanais. Compte tenu des mesures prises à l’échelle européenne pour la protection des données personnelles, cet axe pourrait être approfondi en France pour la mise en place de contre-mesures à l’échelle nationale.
Une prise de conscience encore difficile de l'existence des manipulations chinoises sur les champs immatériels
Dans son Art de la Guerre, Sun Zi affirmait déjà que « le meilleur savoir-faire n’est pas de remporter cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de battre l’ennemi sans combattre ». Au regard des développements de la doctrine militaire chinoise mettant davantage en avant les formes de guerre indirectes, il est absolument primordial que nous restions sur nos gardes sur les champs immatériels de la guerre. Les stratèges chinois parlent déjà de « guerre intelligentisée » (intelligentized warfare), affirmant que des objectifs stratégiques (détruire la force productive d’une société par exemple) « peuvent être atteints via des actions directes sur la cognition [de] l’ennemi »[xxi]. Plus flagrant encore, ils affirment qu’« interférer avec ou contrôler subconsciemment le cerveau de l’ennemi peut induire des dégâts mentaux, de la confusion [...] et le forcer à se rendre ». Si l'on rassemble les pièces du présent article, il semble apparaître un parallèle entre le rapport de force présenté et les guerres de l'opium du XIXème siècle, véritable traumatisme pour l'Empire du Milieu. Cas d'école en matière de guerre économique, ce trafic de drogue mondialisé mené par l'Empire Britannique fut un fléau pour la Chine Impériale. Les dommages causés par l'addiction à l'opium, entretenue et favorisée par les puissances coloniales de l'époque, doivent être pris en compte pour comprendre le lent et tardif développement de la Chine. Ils furent physiques - en témoigne l'expression "Homme malade de l'Asie" - et économiques - l'affaiblissement physique débouchant sur de faibles taux de productivité -. TikTok est, au même titre que l'opium au XIXème siècle, une drogue distillée au sein de nos sociétés et fragilisant l'avenir de celles-ci, qui réside dans nos jeunes.
William-Jin ROBIN
Etudiant de la 26ème promotion du MBA "Stratégie et Intelligence Economique - SIE"
Notes
[i] QIAO, Liang, et Xiaosui WANG. La Guerre Hors-Limites, 1999
[ii] « List of Websites Blocked in Mainland China ». In Wikipedia, 3 septembre 2022. https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=List_of_websites_blocked_in_mainland_China&oldid=1108186251
[iii] Wang, Yaqiu. « In China, the ‘Great Firewall’ Is Changing a Generation ». POLITICO. Consulté le 6 octobre 2022. https://www.politico.com/news/magazine/2020/09/01/china-great-firewall-generation-405385
[iv] Statista. « China: Number of Internet Users 2021 ». Consulté le 6 octobre 2022. https://www.statista.com/statistics/265140/number-of-internet-users-in-china/
[v] What’s New in Publishing | Digital Publishing News. « Toutiao: Bytedance’s “Secret Sauce” and the Future of Publishing », 22 octobre 2021. https://whatsnewinpublishing.com/toutiao-bytedances-secret-sauce-and-the-future-of-publishing/
[vi] « Scandale Facebook-Cambridge Analytica ». In Wikipédia, 31 août 2022. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Scandale_Facebook-Cambridge_Analytica&oldid=196578932
[vii] Feldman, Jacob. « Can TikTok Help the NBA Go Global? » Sports Illustrated. Consulté le 6 octobre 2022. https://www.si.com/media/2018/12/21/nba-global-fan-base-audience-tiktok-bytedance-app-custom-highlights
[viii] Reuters. « China’s Bytedance Buying Lip-Sync App Musical.Ly for up to $1 Billion », 10 novembre 2017, sect. Technology, Media & Telecom - Innovation. https://www.reuters.com/article/us-musical-ly-m-a-bytedance-idUSKBN1DA0BN
[ix] « Musical.ly ». In Wikipédia, 30 septembre 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Musical.ly
[x] « Propaganda in the Third Reich ». Consulté le 6 octobre 2022. https://www.propwatch.org/article.php?id=243
[xi] « Pyramide des besoins ». In Wikipédia, 9 septembre 2022. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Pyramide_des_besoins&oldid=196819816
[xii] Hogarth, Robin, et Marie-Claire Villeval. « Intermittent Reinforcement and the Persistence of Behavior: Experimental Evidence ». HAL, Post-Print, 5 juillet 2010. https://doi.org/10.2139/ssrn.1670074
[xiii] « Subversion ». In Wikipedia, 25 juin 2022. https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Subversion&oldid=1094888793
[xiv] Statista. « U.S. TikTok Users by Age 2021 ». Consulté le 6 octobre 2022. https://www.statista.com/statistics/1095186/tiktok-us-users-age/
[xv] French, Rob Barry, Georgia Wells, John West, Joanna Stern and Jason. « How TikTok Serves Up Sex and Drug Videos to Minors ». Wall Street Journal, 8 septembre 2021, sect. Business. https://www.wsj.com/articles/tiktok-algorithm-sex-drugs-minors-11631052944
[xvi] Dans, Enrique. « Beijing Moves to “Protect” Children from the Dangers of Video Games and Social Networks ». Enrique Dans (blog), 21 septembre 2021. https://medium.com/enrique-dans/beijing-moves-to-protect-children-from-the-dangers-of-video-games-and-social-networks-1255ce62c5e9
[xvii] « Indian tech firms welcome users as Modi bans TikTok, 58 other Chinese apps | South China Morning Post ». Consulté le 6 octobre 2022. https://www.scmp.com/week-asia/politics/article/3091268/indian-tech-firms-welcome-users-modi-bans-tiktok-58-other
[xviii] « Donald Trump–TikTok Controversy ». In Wikipedia, 28 août 2022. https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Donald_Trump%E2%80%93TikTok_controversy&oldid=1107101830
[xix] « The Growing Popularity of Chinese Social Media Outside China Poses New Risks in the West | PIIE », 11 janvier 2019. https://www.piie.com/blogs/china-economic-watch/growing-popularity-chinese-social-media-outside-china-poses-new-risks
[xx] Rogers, Katie, et Cecilia Kang. « Biden Revokes and Replaces Trump Order That Banned TikTok ». The New York Times, 9 juin 2021, sect. U.S. https://www.nytimes.com/2021/06/09/us/politics/biden-tiktok-ban-trump.html
[xxi] War on the Rocks. « The Future of China’s Cognitive Warfare: Lessons from the War in Ukraine », 22 juillet 2022. https://warontherocks.com/2022/07/the-future-of-chinas-cognitive-warfare-lessons-from-the-war-in-ukraine/