Construit en premier lieu par les psychologues, le terme biais cognitif ou biais de confirmation traduit le fait que certains comportements répondent à des tendances rationnelles. Ces modèles de pensée (un système rapide et instinctif et un système logique et réfléchi) interviennent dans le traitement des informations. Et cela a aussi un rôle dans le domaine de l'économie. Il est donc indispensable d'en savoir plus sur ceux-ci pour mieux comprendre et utiliser les différents facteurs de l'économie.
Le biais de confirmation appliqué à l'économie
On dénombre à ce jour plus de 280 biais cognitifs (source RECOBIA). 189 de ces biais ont été structurés dans un codex par les principaux entrepreneurs américains Buster Benson et John Manoogian III autour de 4 problématiques identifiées. Celles-ci sont :
-La surcharge informationnelle ;
-Le besoin d'agir rapidement ;
-La quête de sens ;
-De quoi avons-nous besoin de nous souvenir ?
Ces biais ont une importance non négligeable dans le mécanisme de la prise de décisions. Sans eux, pas de décision.
Le raisonnement par la preuve va s'opposer au raisonnement motivé. Le premier raisonnement va se construire en fonction de l'apparition d'indices, le second se construit sur la base des objectifs à atteindre. Le raisonnement motivé peut alors altérer le travail d'analyse, car il est soumis aux représentations mentales de la réalité. Les filtres (culture, éducation, religion…) joueront de ce fait un rôle important. Ce type de raisonnement peut s'avérer être un dangereux gage de subjectivité. Il appellera à sélectionner des informations en fonction de l'objectif que l'on souhaite atteindre. Il s'agit ici d'un biais de confirmation, que l'on peut définir comme ce que nous voulons croire. Il induit donc une focalisation sur un sujet spécifique et on perdra alors la vue d'ensemble du contexte.
La décision absurde peut aussi apparaître parmi ces biais. Le contexte de surcharge d'informations va conduire les dirigeants d'entreprises à suivre l'intrusion des biais cognitifs lorsqu'ils doivent prendre une décision stratégique dans le domaine de l'économie. Il y a alors la possibilité de prendre une décision absurde, une faiblesse importante pour les entreprises et leur personnel. Le dirigeant voudra alors recueillir le maximum d'informations pour avoir l'impression de « contrôler » la situation. Ils pourront néanmoins prendre des décisions contraires à leurs objectifs, ce qui peut conduire dans certains cas à la faillite.
Dans le domaine de l'intelligence économique, des mesures ont été déployées pour réduire l'importance de ces biais cognitifs par les pouvoirs publics.
L'intelligence économique est avant tout un outil d'aide à la décision. À ce jour, les décideurs commencent à appréhender les possibilités offertes par l'IE (intelligence économique) dans le cadre d'un financement de projet.
Le biais de confirmation ou biais cognitif est un système qui favorise les informations qui confirment les croyances et préjugés. Ils ont un fort impact sur la façon dont nous collectons les informations. Ils influencent également la façon dont nous interprétons et mémorisons ces informations.
L'histoire du biais de confirmation est longue. On en trouve des traces dès l'Antiquité. Dans les années 1960, le psychologue Peter WASON a mené de nombreuses expériences (des tâches de découverte des règles) démontrant que les personnes recherchent des informations qui confirment leurs croyances. Différents signes montrent alors qu'une personne est victime de ces biais. Ces signes sont :
-La recherche d'informations qui confirment uniquement les convictions ;
-La recherche de preuves qui confirment ce qui est pensé ;
-Le fait de s'appuyer sur des stéréotypes et/ou préjugés personnels ;
-Le fait de mémoriser uniquement des informations qui soutiennent le point de vue de la personne en question et ignoreront les autres ;
-Avoir une forte réaction émotionnelle face à une information qui confirme ces convictions.
Il existe donc différents types de biais de confirmation. Les plus courants sont :
-L'attention biaisée. Il s'agit du fait de nous concentrer uniquement sur les informations qui confirment notre point de vue tout en négligeant les autres.
-L'interprétation biaisée. Il s'agit du fait d'interpréter de façon consciente les informations qui confirment notre point de vue.
-La mémoire biaisée. C'est le fait de se souvenir uniquement des informations qui soutiennent nos opinions.
Ces biais cognitifs sont en lien avec l'effet de vérité illusoire. On a alors tendance à croire que les informations et affirmations reçues sont tout simplement correctes.
Et cela est très courant dans le domaine de l'économie et du marketing. De nombreuses entreprises utilisent cet effet de vérité illusoire pour imaginer un message simple et facile à intégrer et le répéteront inlassablement. On pourra ainsi utiliser des slogans, des publicités répétitives ou un effet de boucle (retargeting). Et cela concerne également l'économie. Si on vous répète sans cesse que tel groupe est puissant et fonctionne au mieux ou que telle économie est faste, vous finirez par le croire. L'avis d'une figure d'autorité dans ce domaine aura un fort impact sur les opinions. Le biais d'ancrage peut aussi avoir une influence importante. Il influe sur le processus de décision et peut intervenir sur le processus de négociation des prix, par exemple. On va alors privilégier la première information reçue (« l'ancre »).
Voici quelques exemples de biais cognitifs.
Autres biais cognitifs à savoir avant d'entamer une négociation
Ces biais se retrouvent dans notre vie quotidienne et l'influencent de façon importante. Ils font partie du fonctionnement naturel du cerveau. Et ils ne peuvent donc pas être éliminés.
L'interprétation des enjeux actuels
Nous sommes plus enclins à croire une information si celle-ci confirme notre opinion. Ainsi si un produit que nous apprécions est vanté, nous aurons alors tendance à plus facilement croire ce qui en est dit, même si cela n'est pas prouvé. De même avec les sujets liés à l'économie.
Les relations personnelles
Le fait de choisir des amis ou des partenaires sur le lieu de travail est aussi un biais connu. Nous recherchons alors des personnes qui partagent les mêmes croyances que nous. Sur le plan économique, elles prendront les mêmes décisions que nous et travailleront dans la même direction.
La prise de décision
Un biais de confirmation peut conduire à une mauvaise prise de décision. Nous sommes ainsi, par exemple, convaincus qu'un investissement est bon. Nous ignorerons alors les signes avant-coureurs qui indiquent le contraire.
Conseils pour combattre le biais de confirmation
Le biais de confirmation est un élément que l'on ne peut empêcher, au même titre que la loi du moindre effort. Celle-ci consiste à adopter la méthode impliquant le moins d'efforts possible pour réaliser quelque chose. On minimisera ainsi nos efforts pour réussir. Il est vrai que l'effort donne plus de valeur et cela même s'il ne génère pas de meilleurs résultats. Et même si on cherche tous à en faire le moins possible pour obtenir de bons résultats, cela ne s'avère pas toujours juste. On va alors chercher le « truc » pour doubler son chiffre d'affaires sans se prendre la tête. On va alors mettre en avant les raccourcis et les astuces nécessaires, même si les solutions se situent dans les principes logiques et le temps. Inutile donc de contourner les obstacles à tout prix. Proposer, par exemple, pour un service marketing, des petites attentions spéciales qui raviront les clients pourra s'avérer très utile pour progresser encore mieux.
Et cela concerne aussi les biais de confirmation. Cette évidence joue un rôle capital dans nos prises de décision, mais même s'ils sont quelque chose de naturel et issu de notre cerveau, il existe différentes manières de les surmonter pour prendre de bonnes solutions.
-Il faut avant tout être conscient des signes qui indiquent que l'on est victime de ces biais. On doit alors être conscient de ses préjugés personnels et prendre en compte le fait qu'ils peuvent influencer nos prises de décision.
-Il est aussi utile de considérer toutes les informations et preuves disponibles et pas uniquement celles qui confirment nos croyances.
-Il est alors important de rechercher d'autres points de vue. Il sera ainsi nécessaire de rechercher des opinions opposées et des points de vue différents.
-De là, vous devrez peut-être changer d'avis à la lumière de ces preuves. Et cela peut s'avérer difficile, car vous devrez alors changer vos croyances actuelles.
Si vous désirez contrer ces biais de confirmation pour obtenir une vision plus claire et synthétique de vos projets économiques et de la stratégie économique à mettre en place, pourquoi ne pas demander de l'aide extérieure ? Des personnes peuvent vous aider à ouvrir votre esprit et à mieux appréhender les différents points de vue, ce qui reste une valeur sûre si vous désirez faire une transaction dans le domaine économique. Vous ne resterez ainsi pas sur une idée préconçue et pourrez mieux analyser le contexte.
Une personne qui détient un Master Renseignement pourra alors être la personne qui vous aidera à prendre conscience qu'il existe d'autres opinions que la vôtre pour ce qui concerne les opérations liées à l'économie de votre société. Il pourra ainsi traiter et analyser les informations utiles à votre projet, mettre en œuvre des politiques de sécurité pour votre entreprise, élaborer des stratégies de sécurité… Il pourra donc vous ouvrir l'œil sur les différents atouts d'une opération économique et fera que vous ne serez plus contraint par votre vision actuelle du cadre général. Vous pourrez ainsi trouver les meilleures solutions pour progresser dans votre programme économique de la meilleure des façons.