Le polémique sur l’application chiffrée TOTOK accusée de construire un narratif trompeur pour commercialiser un logiciel espion
A l’été 2019, l’application de messagerie ToToK devient rapidement très populaire aux émirats arabes unis. Elle est téléchargée près de huit de millions de fois au moyen orient, en Europe, en Asie, en Afrique, puis en Amérique du Nord. USA, le pas de trop ?
En décembre 2019, le New York Times publie une enquête très documentée et de haut niveau technique, accusant les services de renseignement émiratis d'avoir un accès direct aux messages et aux conversations vidéo échangées de cette application, pourtant chiffrée. Leur gouvernement effectuerait une surveillance de masse des usagers, via le recueil de leurs données personnelles.
Soutenus par les médias locaux, les co-fondateurs de ToToK répondent quasi-immédiatement. Ils mettent en avant un narratif subtil, mêlant le respect de leur communauté ToToK et des reproches habiles à l’encontre de Google et d’Apple, concernant leur double position d’opérateur et de concurrent.
Quels sont les acteurs en présence, de premier plan ou sous faux pavillon, quels sont leurs narratifs et leurs intérêts ?
MSIE 41 de l’EGE