L’apport de la guerre de 7 ans dans le combat informationnel

Conflit peu enseigné, la guerre de 7 ans (1756-1763) est pourtant à l’origine du monde contemporain dans lequel nous évoluons par ses conséquences géopolitiques. Au-delà de l’aspect historique, elle apporte également une innovation en portant résolument le conflit sur le terrain informationnel. Les travaux des historiens et plus particulièrement ceux d’Edmond Dziembowski sur les rhétoriques pamphlétaires des différents protagonistes peuvent dès lors être analysés sous l’angle des théories récentes concernant le combat informationnel.

 

Rappel du contexte : la lutte pour l’hégémonie impériale

La guerre dite de 7 ans porte en réalité bien mal son nom car les premiers conflits armés liés aux questions coloniales éclatent dès 1754 et sont le résultat d’une situation géopolitique instable issue de la première moitié du XVIIIe siècle. Nous nous concentrerons ici sur les enjeux américains et européens. 

 

Rivalités franco-britanniques pour la domination de l’Amérique du Nord

D’un point de vue géopolitique, la guerre de sept ans peut être interprétée comme la suite logique des conflits antérieurs. En Amérique du Nord, la colonisation britannique, déjà très avancée avec une population d’environ un million d’habitants, voit la présence française au Canada (Nouvelle-France) comme une menace non négligeable à l’extension de la Nouvelle-Angleterre. 

Le traité d’Utrecht de 1713, lequel mis fin à la guerre de succession d’Espagne, entérine la cession de l’Acadie (actuels Nouvelle-Ecosse et Nouveau-Brunswick) à la Grande-Bretagne permettant ainsi l’établissement d’une première présence anglaise à l’est du Canada. 

 

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Limites coloniales françaises et anglaises en Amérique du Nord en 1755[i]

 

Si l’enjeu pour la Grande-Bretagne est l’extension de son influence et de sa domination en Amérique du Nord, les autorités françaises comprennent très tôt la menace existentielle de cette politique pour la Nouvelle-France. En lançant plusieurs attaques préventives dans la plaine de l’Ohio, les autorités militaires comptent décourager une offensive britannique. Les déséquilibres démographiques et des forces militaires sont compensés du côté français par une fine diplomatie d’alliance avec les différentes tribus amérindiennes.

Les premiers succès français (Fort Oswego en 1756, Fort Carillon, Fort Duquesne en 1758…) n’empêchent pourtant pas la victoire définitive de la Grande-Bretagne à partir de 1759. A la suite d’une mobilisation de moyens hors normes initiée par le ministre William Pitt l’Ancien (1708-1778), les Britanniques vaincront les Français devant la ville de Québec lors de la bataille des plaines d’Abraham (13 septembre 1759). 

Ainsi, à l’issue de la guerre, l’objectif britannique est intégralement rempli par la cession quasi intégrale par la France du Canada à la Grande-Bretagne. 

 

Une Europe écartelée entre des enjeux de puissance

A l’aube de la guerre de 7 ans, l’Europe est à peine remise de la guerre de succession d’Autriche (1740-1748) qui opposa notamment la France et la Prusse d’un côté à l’Autriche, la Grande-Bretagne et la Russie de l’autre.

Ennemi traditionnel de la France depuis plusieurs siècles, l’Autriche a perdu depuis 1748 le contrôle de la Silésie, région riche et fertile, au profit du royaume de Prusse dont l’influence n’a cessé de grandir. Désirant reconquérir cette région perdue et mater une Prusse considérée comme insolente, Marie-Thérèse d’Autriche choisi de se rapprocher de la France qui de son côté cherche à briser l’alliance nouvelle entre la Grande-Bretagne et la Prusse. 

Au moment de l’invasion de la Saxe par l’Autriche le 17 mai 1756, date traditionnellement considérée par les historiens comme le début de la guerre de 7 ans, un renversement complet d’alliance vient d’avoir lieu en Europe.

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Cartes des alliances militaires en 1755[ii] :

 

Sur le théâtre européen, le conflit est marqué par la volonté britannique de préserver le Hanovre, dépendance personnelle du souverain anglais, et de soutenir la Prusse face à l’alliance franco-autrichienne sans implication majeure de l’armée sur le continent (l’objectif militaire principal de la Grande-Bretagne étant l’éviction de la présence française au Canada). 

Frôlant le désastre militaire à plusieurs reprises (bataille de Hastenbeck le 26 juillet 1757, bataille de Lutterberg le 10 octobre 1758…), la Prusse de Frédéric II parvient finalement à repousser l’Autriche et à mettre fin à sa volonté de reconquête de la Silésie tout en tenant les armées françaises en échec en Allemagne. 

L’occupation du Hanovre par la France lui permettra néanmoins de négocier les conditions du traité de paix de 1763. 

A l’issue du conflit, l’échiquier européen est profondément bouleversé par l’avènement de la nouvelle puissance majeure prussienne et l’ascendant pris par la Grande-Bretagne sur la France qui de son côté perd son premier empire colonial et voit son prestige profondément diminué. 

 

Un nouveau combat porté sur le terrain informationnel par les principaux belligérants

Les autorités des différents États parties au conflit ont très tôt porté l’affrontement sur le terrain de ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui celui de la guerre de l’information, en ciblant leur peuple aux fins d’une mobilisation patriotique mais également les peuples des autres États dans un but d’influence sur les gouvernements. 

 

L’offensive littéraire française 

En France, dès le début de la guerre, les autorités décident de traiter du volet informationnel du conflit en ciblant les opinions publiques. L’objectif est à la fois de convaincre des buts de guerre et des options militaires décidées par le gouvernement. 

Prenant très au sérieux la menace de la perte de la Nouvelle-France, le gouvernement français entend persuader le public de la menace anglaise en Amérique du Nord dès 1755. Ainsi, le maréchal de Noailles convainc Louis XV de nommer Jacob-Nicolas Moreau, avocat au parlement de Paris, comme « publiciste gouvernemental » afin de publier des écrits à destination du public français mais également européen relatant la menace anglaise sur la paix et soutenant la cause de la France[iii]. L’auteur sera épaulé par une véritable équipe d’experts en mesure d’apporter les preuves nécessaires à la véracité des écrits. Nous pourrons citer par exemple l’assistance de la Commission des limites en Amérique dont la compétence en géographie est précieuse.

Une des innovations introduites par cette démarche est l’élargissement de la cible de lectorat au-delà du territoire français. Le but est d’interpeller la population des grandes villes européennes et plus particulièrement les Provinces-Unies, État traditionnellement allié de la Grande-Bretagne. En parallèle, le gouvernement veille à relayer ses écrits en dépêchant le marquis de Bonnac à La Haye. Ce dernier aura la charge de l’impression et la diffusion aux Provinces-Unies. 

Plutôt qu’un pamphlet dont la véracité des écrits pourrait être facilement remise en cause, le comité choisit de créer une revue nouvelle : « L’Observateur hollandais »[iv]. Signe d’une grande modernité, cette revue met en scène un hollandais résidant en France et échangeant des correspondances sur la situation géopolitique avec son pays d’origine. 

Le ton de la revue se veut volontairement neutre afin de ne pas éveiller de soupçon sur l’origine gouvernementale des écrits tout en prenant le soin d’occuper le terrain informationnel en présentant les faits dans un sens défavorable à l’Angleterre. 

Nous retrouvons ici, avec près de deux siècles d’avance, des éléments clés de l’encerclement cognitif contemporain, à savoir : 

 

  1. L’importance de la légitimité du message et de l’auteur avec la prise en compte des biais culturels propres aux différents États européens ;

 

  1. Un travail de sincérité des preuves présentées à l’opposé de la technique du pamphlet ou de la propagande fondée sur la désinformation (bataille de la preuve) ;

 

  1. Une posture d’honnêteté intellectuelle avec l’usage de la rhétorique tout en présentant incidemment l’adversaire comme le responsable i.e. un hollandais s’inquiétant des menaces anglaises contre la paix ;

 

  1. La prise en compte du contexte géopolitique et notamment les futurs renversements d’alliance. 

 

Cette fine orchestration est récompensée par un grand succès d’édition. Les premiers numéros de la revue périodique sont pour certains vendus à plus de 8 000 exemplaires ce qui est exceptionnel pour l’époque[v].

L’objectif de diffusion à l’étranger est également atteint par les ventes et le succès rencontré de la revue aux Provinces-Unies, en Allemagne et en Italie. État particulièrement visé par cette démarche, la réimpression des feuillets aux Provinces-Unies est assurée par la coordination discrète de l’ambassadeur de France sur place ainsi que la création d’une version en langue néerlandaise.

Pour conforter ce premier succès, le gouvernement français mandatera Jacob-Nicolas Moreau afin de publier un mémoire destiné à l’ensemble des Cours d’Europe. Ce mémoire très détaillé et sourcé présente la situation en Amérique du Nord et démontre la menace que la Grande-Bretagne fait peser sur la paix[vi]. L’accent est encore une fois mis sur la crédibilité et la véracité du discours afin de convaincre de la bonne foi de la position française concernant les questions coloniales. 

 

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Représentation en théorie des échiquiers de la position géopolitique française au début de la guerre de 7 ans

 

L’efficacité à la prussienne

Si la démarche française dans les premières années de la guerre de 7 ans se veut innovante et s’apparente à une démarche d’encerclement cognitif, l’approche prussienne est plus classique à travers l’utilisation des outils de désinformation et de propagande.

Contrairement à la France qui créa un comité ad hoc en vue de mener sa politique d’encerclement cognitif, l’initiative revient en Prusse directement au souverain Frédéric II qui souhaite mettre en lumière ses victoires militaires et rétablir son image. 

Dès le début de la guerre, le roi rédige ainsi lui-même un mémoire destiné à alerter les opinions publiques et cours européennes sur l’imminence d’une invasion autrichienne et saxonne de la Prusse justifiant ainsi son attaque préventive de la Saxe : « Mémoire raisonné sur la conduite des cours de Vienne et de Saxe et sur leurs desseins dangereux contre Sa Majesté le Roi de Prusse, avec pièces originales et justificatives qui en fournissent les preuves ».[vii]

Si les démarches françaises et prussiennes peuvent toutes deux s’apparenter à des manœuvres informationnelles dont les cibles sont les opinions publiques européennes, l’approche prussienne revêt un caractère de pure désinformation. En effet, les historiens s’accordent à considérer que ni la Saxe, ni l’Autriche ne planifiait d’invasion sérieuse de la Prusse lorsque débute la guerre de 7 ans[viii].

A la justification de l’attaque de la Saxe par la Prusse, s’ajoute la propagande plus classique de glorification de souverain par le biais de pamphlets et mémoires. La conduite du roi de Prusse est présentée comme dénuée d’ambition et animée d’une philanthropie bienveillante envers les populations annexées de Saxe. A titre d’exemple, le roi est présenté comme venant au secours d’une population saxonne en proie à la famine par l’envoi de nourriture.

La campagne d’influence lancée par Frédéric II connaît un réel succès auprès des opinions publiques européennes et plus particulièrement en France qui constitue le pays cible. Sachant s’allier à des relais prussophiles tel le marquis d’Argenson, l’image ternie du roi s’améliore considérablement. La perméabilité de la population française à la propagande prussienne va croissant tout au long de la guerre de 7 ans au point de constituer une « prussomanie » selon l’historien Edmond Dziembowski. 

Le gouvernement français, qui s’était attaché avec professionnalisme à construire un encerclement cognitif fondé sur les écrits des publicistes et une présentation fidèle des faits, voit son action endiguée par une offensive fondée quasi-uniquement sur la propagande et la désinformation. 

L’aggravation de la guerre et les confrontations militaires franco-prussiennes n’ont pourtant pas porté atteinte à l’image de la Prusse. Au contraire, Frédéric II paraît gouverner un État conquérant et victorieux contrairement à la France qui ressort humiliée du conflit. Dans cette perspective, il est intéressant de noter que la Prusse cherche à influencer la population française en s’appuyant sur une propagande lourde et assumée, est réalisé en parallèle de victoires militaires et d’une position géopolitique s’améliorant au fil du conflit. 

 

En Angleterre, une bataille informationnelle dont l’enjeu sont le roi et le peuple

Dans l’Europe du XVIIIe siècle très marquée par la monarchie absolue, la vie politique anglaise est caractérisée par un partage du pouvoir entre la couronne (portée par George II et George III durant le conflit) et le parlement. 

La première conséquence de ce système politique moderne est le ciblage de la propagande gouvernementale mais également celle de l’opposition vers la population britannique et son influence sur le souverain. Ce dernier conserve le pouvoir de nomination des ministres mais voit son choix fortement influencé par le ressenti de ses sujets. 

Dans cette perspective, l’évolution militaire du conflit entraîne des réactions dans le débat public à travers la production de pamphlets et d’articles de gazettes en vue de soutenir l’action gouvernementale ou bien de la critiquer. Ainsi, William Pitt, parlementaire appartenant au parti des Whigs, voit son influence sur la vie politique anglaise grandir à mesure de l’aggravation du conflit en présentant l’image d’un authentique patriote. Prenant le soin d’entretenir des liens privilégiés avec les journalistes mais également les notables locaux, lesquels connaissent une certaine liberté de ton, William Pitt et ses alliés utilisent le vecteur des gazettes (tels le Monitor ou le London Evening Post) comme tribune politique[ix]. Présenté comme un patriote, l’objectif est de faire pression sur le roi afin de le nommer ministre. Pitt fini par rejoindre le cabinet en décembre 1756 et exerce de fait le pouvoir fort de sa coalition parlementaire solide. 

Par les mêmes vecteurs journalistiques qui lui avaient permis d’accéder au pouvoir, Pitt utilise la propagande pour s’attribuer les victoires militaires contre la France de la seconde partie de la guerre (1758-1763). 

Tout au long du conflit, on remarque que le paramètre premier de la propagande pittienne est la posture en se présentant, à la fois lorsqu’il était dans l’opposition mais également dans le cabinet, comme le défenseur de la nation et des intérêts britanniques contre une classe politique défaillante. Tirant sa légitimité du soutien d’une partie du peuple, Pitt parvient in fine à influencer le roi qui ne l’apprécie pourtant pas. 

 

Les traces cognitives dans la population à l’issue de la guerre de 7 ans

Élément commun aux approches du conflit informationnel en France, en Prusse et en Angleterre, l’association de fractions de la population à la prise de décision politique, en amont ou en aval, constitue un tournant majeur de ce conflit du XVIIIème siècle. 

En France, à mesure que la guerre s’aggrave, les attaques informationnelles à l’encontre de l’Angleterre se font de plus en plus vives de la part des publicistes. L’État politique de l’Angleterre (1757-1760) constitue une nouvelle offensive cognitive Secrétariat d’État des Affaires Étrangères visant à présenter au peuple de France la faiblesse de l’ennemi à travers la republication stricto sensu des articles de presse anglais traitant les querelles de la vie politique britannique[x].

Pour autant, la vague de défaites françaises suivant la prise de Louisbourg (1758) ne peut empêcher l’échec la démarche française d’encerclement cognitif. 

Contrairement à l’approche prussienne qui s’est caractérisée par une pure désinformation, les publicistes français ont, tout au long du conflit, veiller à respecter une présentation de l’information respectant une certaine rigueur. 

Prenant conscience de la ressemblance croissante du débat publique en France avec la Grande-Bretagne, Moreau réoriente ses publications vers des écrits plus patriotiques destinés à obtenir le soutien du lecteur français aux intérêts nationaux. 

De ces innovations littéraires issues de la propagande de guerre nait par ricochet un débat public intense en France sur la manière dont fût menée cette guerre à l’issue honteuse. Les premières critiques violentes à l’encontre du gouvernement se font ressentir sous des formes nouvelles. 

Citons pour illustrer notre propos et en conclusion un extrait de la chanson populaire de 1757 : Comprenez-vous ? Cette fable présente l’atrocité de la guerre et la souffrance du soldat tout en portant une critique acerbe à l’encontre de la marquise de Pompadour dont on attribue les mauvaises décisions militaires à travers son influence sur Louis XV. Les couplets illustrent parfaitement le changement de ton du débat publique en France à l’issue de la guerre de 7 ans :

 

Si vous vous contentiez, Madame,
De rendre le roi fou de vous,
L'amour étant l'affaire des femmes,
Nous n'en aurions aucun courroux.
Comprenez-vous ?
Mais depuis quelques temps, Marquise,
Vous voulez gouverner en tout.
Laissez-moi dire avec franchise
Que ce n'est pas de notre goût.
Comprenez-vous ?

Que vous nommiez deux éminences
Et des abbés tout votre saoul,
Que vous régentiez les finances,
Après tout, le soldat s'en fout
Comprenez-vous ?
Mais quand vous nommez, pour la guerre,
Certain général archi fou,
Il est normal que le militaire
Vienne vous chercher des poux
Comprenez-vous ?

 

{…}

 

Mais quand nous n'aurons plus de larmes
Quand nous serons à bout de tout
Nous saurons bien à qui, Madame
Il nous faudra tordre le cou
Comprenez-vous ?

 

Olivier Bolzer (MSIE44 de l’EGE)

 

 

Notes


 


[i]https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Sept_Ans#/media/Fichier:Carte_Guerre_de_7_ans_Am%C3%A9rique_du_nord.PNG

[ii]https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Sept_Ans#/media/Fichier:Carte_Guerre_de_Sept_Ans_Europe.PNG

[iii] Edmond Dziembowski. La Guerre de Sept Ans. Paris : Éditions Perrin, 2018, P. 558, 559, 560 La guerre d’encre et de plume.

[iv] Jacob-Nicolas Moreau. L'Observateur hollandais, ou Lettres de M. Van** à M. H** de La Haye sur l'état présent des affaires de l'Europe. La Haye (Paris), 1755.

[v] Edmond Dziembowski. La Guerre de Sept Ans. Paris : Éditions Perrin, 2018, P. 559 La guerre d’encre et de plume.

[vi] Moreau, Jacob-Nicolas. Mémoire contenant le précis des faits, avec leurs pièces justificatives, pour servir de réponse aux Observations envoyées par les ministres d'Angleterre dans les cours de l'Europe. Paris, 1755.

[vii] Edmond Dziembowski. La Guerre de Sept Ans. Paris : Éditions Perrin, 2018, P. 561, 562, 563 La guerre d’encre et de plume.

[viii] Jonathan R. Dull. La Guerre de 7 ans. Rennes : Éditions Les Perséides, 2022, P. 135 L’offensive française.

[ix] Edmond Dziembowski. La Guerre de Sept Ans. Paris : Éditions Perrin, 2018, P. 572 La guerre d’encre et de plume.

[x] Edme Jacques Genet. L’État politique de l’Angleterre. Paris, 1757-1760.