Pourtant frappée d’une suspension de licences d’exportation canadiennes de ses composants et, un temps sous le coup d’une enquête du congrès américain, l’entreprise Baykar poursuit et accélère la fabrication de ses drones TB2. Elle permet ainsi à la Turquie de réaliser de remarquables opérations financière et diplomatique avec la vente de ces drones de combat emblématiques à plusieurs dizaines de pays en Europe orientale, au Levant, en Asie et en Afrique, comme peut-être bientôt en Europe occidentale.
Tantôt symbole de la résistance héroïque ukrainienne à l’agresseur russe, de la lutte légitime et autonome d’Etats pauvres contre les bandes armées terroristes qui les attaquent ou encore permettant de s’émanciper d’anciennes puissances coloniales en désamour, le drone de combat TB2 est l’objet d’un narratif inédit qui sert les ambitions stratégiques d’un président turc cherchant à s’imposer comme puissance d’équilibre.
Dossier rédigé par les auditeurs de la 41ème promotion MSIE