La découverte de terres rares dans la mine de Kiruna, opportunité pour l’autonomie stratégique de l’Union européenne ?
La transition énergétique serait responsable d’un changement de paradigme majeur : le passage d’une économie d’hydrocarbures à une économie des métaux. Dans ce bras de fer, les terres rares sont au cœur du dilemme[i]. En effet, selon l’Agence internationale de l’énergie, les besoins mondiaux en terres rares pourraient être multipliés par sept d’ici 2040[ii]. Réputés pour leurs propriétés magnétiques, optiques et catalytiques, ces dix-sept éléments du tableau périodique, sont essentielles à l’industrie du numérique mais surtout à la transition énergétique[iii].
Or, depuis les années 80, la Chine mène une politique de dumping économique et environnemental qui lui a permis de s’assurer progressivement du contrôle planétaire de la production de terres rares[iv]. Grâce à sa vision sur le temps long, l’acquisition de mines à l’étranger et une politique volontariste de recherche et développement, la Chine a ainsi su s’imposer sur un marché d’abord contrôlé par les Etats-Unis. Cette position prédominante entraîne des risques géopolitiques, géologiques et géographiques pour de nombreuses nations[v]. La diplomatie des métaux est un bras de fer que la Chine domine. En coupant les approvisionnements à la suite d’un conflit avec le Japon[vi] ou en réduisant unanimement les quotas d’exportation, l’Empire du Milieu a déjà prouvé qu’aucune nation n’était à l’abri d’une réduction de ses approvisionnements[vii].
Les États occidentaux ont conscience du poids prépondérant de la Chine et tentent de s’en affranchir. Après un immobilisme des pays européens, l’Union européenne est revenue dans la course des terres rares avec de nouvelles politiques pour non seulement varier les sources d’approvisionnement mais surtout s’assurer une autonomie stratégique[viii]. En septembre 2022, lors de son discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission Européenne, Usurla Von der Leyen, a souligné que les besoins en terres rares des Européens allaient être multipliés par cinq d’ici 2030[ix], alors que la Chine contrôle toujours la quasi-totalité du marché en fournissant 98% des terres rares de l’Union[x]. L’Europe n’exploite plus aucune mine de terres rares et le retard semble donc difficile à combler[xi].
Le 1er janvier 2023, la Suède accède à la présidence du Conseil de l’Union européenne. Quelques jours plus tard, lors d’une conférence de presse face à une délégation de la Commission européenne est annoncé la découverte du « plus grand gisement européen connu » de terres rares dans la ville de Kiruna. Ce gisement représenterait 1% des réserves mondiales, un actif minier qui a ranimé les espoirs d’une indépendance relative de l’Union européenne en matière de terres rares[xii]. Cette découverte, dans la ville minière la plus septentrionale de la Suède[xiii], engendre de nombreux questionnements relatifs à la capacité opérationnelle de l’Europe à relever le défi d’ouvrir une nouvelle mine. L’Europe est-elle prête à assumer l’ensemble des coûts sociaux, environnementaux et financiers d’un tel projet ? Quels sont-ils et quels obstacles peuvent-ils engendrer ?
Les prémices d’un projet lointain
Kiruna abrite déjà la plus grande mine de fer du monde exploitée par l’entreprise LKAB[xiv] depuis 1890[xv]. Avec une production de 80 000 tonnes de minerais par jour, cette industrie participe au développement économique non seulement de la ville de Kiruna en employant 2100 habitants, mais surtout de la Suède à qui elle fournit un avantage stratégique majeur[xvi]. Autrement dit, il ne s’agit pas d’ouvrir une nouvelle mine mais de continuer à exploiter le potentiel d’une mine déjà prospère.
Pour autant, selon l’Agence internationale de l’énergie, pour développer un projet de cette ampleur, seize ans sont nécessaires en moyenne. Ce délai inclut les recherches pour identifier les ressources présentes, l’acquisition des permis pour exploiter le site, le recrutement voire la formation de la main d’œuvre qualifiée et la mise en place des infrastructures[xvii]. La société LKAB affirme elle-même en être au début du projet et a annoncé une mise en activité d’ici 10 à 15 ans[xviii]. La qualité du gisement en terres rares n’est donc pas encore attestée, un premier travail de cartographie et d’exploration doit avoir lieu avant toute chose. L’entreprise LKAB devra ensuite présenter un dossier à l’inspection des mines suédoises. Huit années de procédure sont nécessaires en moyenne pour obtenir une concession d’exploitation pour une durée de vingt-cinq ans[xix]. Nous pourrions donc espérer une ouverture de la mine au plus tôt en 2033 pour les projections les plus optimistes – mais est-ce cohérent avec les besoins actuels et futurs de l’Europe ?
Investissement et rentabilité au cœur du questionnement
S’il n’est plus à prouver que les terres rares sont essentielles, aucune mine de ce genre n’est exploitée en Europe. L’Union européenne a besoin de diversifier ses sources d’approvisionnement pour l’autonomie de l’ensemble de ses membres. Aujourd’hui, la mine de Kiruna est exploitée par une entreprise privée suédoise dont l’objectif est avant tout la prospérité financière. L’Union européenne est-elle prête à investir quitte à payer des terres rares plus chères mais qui seraient européennes ? En effet, le marché des terres rares n’est ni stable, ni prévisible[xx]. Dans un avenir prospectif, les coûts de production de la Chine risquent de rester moins élevés et sa politique de dumping économique pourra facilement remettre en question la rentabilité de la mine de Kiruna.
Effectivement, d’autres États ont tenté de regagner une partie de leur indépendance stratégique en matière de terres rares à l’image des Etats-Unis. Alors que la mine de Mountain Pass en Californie a fermé en 2002[xxi], la société Molycorp l’a rouverte en 2011[xxii]. Le cours des actions des terres rares était alors élevé[xxiii] et donc rentable mais cela n’a pas duré : après la déclaration de faillite de Molycorp en 2015, la mine de Mountain Pass a été rachetée en 2017 par un consortium mené par l’entreprise chinoise Shenge[xxiv]. La Chine applique une politique de prédation économique visant à rafler les ressources et entreprises de pays étrangers. La mine de Montain Pass est donc un exemple caricatural de la domination chinoise sur le marché des terres rares.
En d’autres termes, il faut se questionner en amont sur les intentions et les volontés de l’ensemble de l’Union européenne à propos de la souveraineté minérale. Au vu de l’importance des besoins, la mine de Kiruna ne permettra pas de s’affranchir des terres rares chinoises. Pour réussir, ce projet doit reposer sur l’ensemble de l’Union européenne. Il ne s’agit pas uniquement de l’exploitation de terres rares mais de la création d’une filière capable de prendre en charge l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Le financement doit être globale et prendre en compte l’ensemble des pans du projet : main d’œuvre qualifiée, infrastructures, recherche et développement (…).
Le droit : un carcan inévitable ?
La Chine s’est aussi imposée grâce au droit. Partie intégrante de la politique chinoise, les règles plus souples en matière environnementale et de droit du travail composent en partie son « atout prix[xxv] » : le coût de travaux de réparation des dommages écologiques a rarement été inclus dans les coûts de production[xxvi], les ouvriers ont peu de protection et ont des journées de travail de plus de douze heures dans des mines ouvertes 24h/24[xxvii]. De plus, au minimum 1/3 de la production[xxviii] est extrait de manière illégale sur des sites qui n’ont aucun permis, notamment dans la région du Jiangxi[xxix]. Depuis quelques années, les politiques industrielles chinoises se durcissent mais la pollution ne serait que délocalisée vers d’autres pays comme en témoigne l’enquête de Global Witness sur le Myanmar[xxx].
En Europe, La relocalisation de l’exploitation des terres rares ne peut être envisagée sans le respect du droit européen en matière d’environnement ou de droit du travail. Les normes sont plus contraignantes en Europe mais l’extraction des terres rares de la mine de Kiruna s’inscrit dans une stratégie européenne où le droit peut s’apparenter à une aide majeure pour le développement du projet.
En effet, le droit en lien avec les matières stratégiques s’est étoffé ces dernières années prouvant la volonté européenne de mettre en place une vraie stratégie. Le Critical Raw Materials Act, encore en discussion au Parlement européen reconnait 34 matières premières critiques et entend diversifier l’approvisionnement, travailler à une meilleure chaîne de recyclage et soutenir la recherche et l’innovation dans le secteur[xxxi]. Cette législation fixe aussi des objectifs chiffrés à atteindre dont l’extraction de 10% de la consommation annuelle de terres rares de l’Europe d’ici 2030. De plus, la signature du Pacte vert en mars 2023 est la preuve de la volonté européenne de réindustrialiser le Vieux Continent en l’associant à une conception plus verte. Cette politique entend faciliter le financement des activités industrielles, tout en créant une dynamique de reconstruction de filières clés (recherche et développement, formations)[xxxii].
Dès lors, il apparaît que les politiques volontaristes de l’Europe en matière de droit et d’aides financières peuvent être un atout pour le projet d’exploitation des terres rares de la mine de Kiruna. Comme le souligne Didier Julienne, stratège des ressources naturelles, les mines sont un sujet controversé et garde une image digne de Germinal de Zola. Toutefois une souveraineté décarbonnée ne peut pas s’engager sans un accès aux ressources stratégiques. Le droit est l’un des outils nécessaires pour faciliter et aider les initiatives nécessaires à l’intérêt général global[xxxiii].
Réflexion sur le coût environnemental
La spécialiste chinoise des terres rares, Vivian Wu, assure que « le peuple chinois a sacrifié son environnement pour approvisionner la planète entière en terres rares [xxxiv]». Les États occidentaux ont fait le choix de délocaliser la pollution en laissant l’Empire du Milieu assumer le coût environnemental des terres rares[xxxv]. De fait, la construction du monopole de la Chine s’est faite au détriment de l’environnement et des populations dans de nombreuses régions.
Concrètement, l’extraction des terres rares a des impacts environnementaux et sanitaires majeurs. Le processus de raffinage nécessite de nombreux produits chimiques (acides sulfuriques et nitriques) qui polluent par la suite les sols et les nappes phréatiques. De plus, les terres rares sont naturellement riches en thorium, un métal radioactif qui se répand lui aussi[xxxvi]. Un lien a été prouvé entre la production de terres rares et le développement de certaines maladies (cancers, malformations, maladies pulmonaires ou même l’ostéoporose). En Mongolie dans la ville de Baotou, principal lieu de production de terres rares, les villageois ont dû déménager car les sols n’étaient plus fertiles. Les maladies se sont multipliées, causant la mort de nombreux villageois. De plus, les dégâts continuent d’avoir des effets néfastes sur plusieurs générations[xxxvii].
Ces dommages sont connus et documentés, l’exploitation de la mine de Kiruna doit donc être pensée autrement pour les contrôler et les anticiper. D’autant plus que le fonctionnement suédois en matière d’environnement est singulier : la constitution de 1994 marque la naissance du droit d’accès à la nature (Allemansrätten) pour l’ensemble de la population[xxxviii]. De plus, la politique climatique suédoise est ambitieuse, avec pour objectif la neutralité carbone d’ici 2045[xxxix]. Depuis la loi cadre de 2019, le gouvernement doit rendre compte des finances au Parlement sur ses choix budgétaires et politiques vis-à-vis du réchauffement climatique[xl]. Une mine de terres rares aura forcément des effets sur l’environnement, mais une mine de fer comme celle de Kiruna en a déjà. L’innovation et la construction d’une filière responsable est au cœur du questionnement pour penser le recyclage des produits chimiques en amont de l’exploitation des terres rares de la mine de Kiruna – préfère-t-on polluer ailleurs plutôt que de réindustrialiser l’Europe avec des normes éthiques ?
Le contexte particulier de la ville de Kiruna
Paradoxalement, si l’opinion publique européenne est en faveur de la transition énergétique, elle est hostile au projet de mines sur son sol. En Suède, l’entreprise canadienne Tasman Metal en a fait les frais. En effet, son projet d’ouverture d’une mine de terres rares lancé en 2013 a été révoqué en 2016 par la Cour Suprême suédoise face à la force de l’opinion publique mêlée à une opposition institutionnelle[xli]. La mine de Kiruna étant déjà ouverte, nous pourrions imaginer un destin moins funeste pour le projet d’exploitation des terres rares sur le site.
Cependant, la ville de Kiruna a déjà été profondément transformée en raison de l’exploitation minière de l’entreprise LKAB. Un vaste projet visant à déplacer le centre-ville vers l’est sur une distance de 4 kilomètres a été nécessaire en raison d’un affaissement dangereux des sols. Lancé en 2015 et s’étalant sur 20 ans, ce plan massif, d’un montant de plus d’un milliard de dollars[xlii] vise à déplacer certains bâtiments et en construire de nouveaux pour l’ensemble des habitants de la ville[xliii]. Si ces derniers se sont résignés[xliv], il est crucial de veiller à ce que l’exploitation des terres rares ne provoquent pas de nouveaux grands bouleversements.
De plus, les alentours de la mine de Kiruna abritent une partie du territoire ancestral des Samis. Ce peuple pratique l’élevage transhumant de rennes en Laponie (Suède, Finlande, Norvège, Russie), une activité considérée comme d’intérêt national en Suède[xlv]. Pour défendre leurs intérêts et la réduction progressive de leur territoire, les Samis se sont organisés autour d’un Parlement très actif en Suède[xlvi]. A la suite de la découverte des terres rares, l’ancien Président ce Parlement a été catégorique dans une interview au média suédois Ritzau : « Nous ne voulons pas d’extraction supplémentaire de ressources naturelles. Nous voulons protéger notre mode de vie et la biodiversité dans la région arctique. C’est vital pour la population du continent également[xlvii]. » L’exploitation des terres rares pourrait entraîner une modification de la route des troupeaux, un changement majeur pour les Samis qui ont déjà dû faire des concessions lorsque le projet de déplacement du centre-ville a débuté[xlviii]. Ce peuple subirait un colonialisme vert d’envergure. Autrement dit, la transition énergétique pourrait être à l’origine d’une spoliation de leur art de vivre pourtant protéger par le droit suédois[xlix].
Un bras de fer est inévitable en Suède et plus globalement en Europe pour convaincre les populations du bien-fondé de la réindustrialisation. L’imaginaire collectif est peuplé d’images historiques d’une industrie noire et polluante mais un autre équilibre peut être trouvé[l]. Les intérêts des puissances ne sont pas toujours concordants avec ceux des populations ; allier transition énergétique, bien-être des populations et préservation de l’environnement en plus des intérêts de l’Union Européenne semble ambitieux. Un permis social d’exploitation[li] pourrait être obtenu grâce à un dialogue social ouvert et qui inclurait l’ensemble des parties prenantes. Le coût social du projet s’alourdit mais une réflexion mériterait d’être menée – pour des raisons stratégiques, peut-on faire primer l’intérêt général au détriment d’une partie de la population européenne ?
L’enjeu du recyclage
Finalement, Les pays de l’Union Européenne ont mené pendant de longues années des politiques « risque zéro ». Néanmoins, la société de consommation et ses excès comportent de nombreux risques environnementaux et sociaux que nous ne pouvons plus ignorer[lii]. Suite, notamment, à la pandémie de la Covid-19 et au début de la guerre en Ukraine, l’Union Européenne a pris conscience non seulement de sa dépendance mais surtout de la nécessité de trouver un équilibre entre réindustrialisation et éthique pour compter sur le soutien des populations. A la croisée des champs politiques, économiques, historiques, philosophiques voir éthiques le débat autour des terres rares et de la réindustrialisation de l’Europe doit prendre en compte de nombreux facteurs.
Dans le rapport « Investir dans la France de 2030 » (2022), Philippe Varin recommande l’élaboration d’un label européen « mine responsable », qui garantirait l’éthique des mines tant sur le plan environnemental que social[liii]. Cette idée complète la publication des « Principes de l’Union européenne sur les matières premières durables » (2021) qui entendaient donner une orientation durable à l’exploitation des ressources[liv]. Ces principes ne sont pas juridiquement contraignants mais pourraient le devenir à l’avenir pour garantir une souveraineté décarbonée de l’Europe.
De plus, comme le souligne Guillaume Pitron dans son ouvrage La Guerre des métaux rares, en Chine : « avec un gouvernement qui assèche la liberté de critiquer – donc d’imaginer -, la culture de la copie reste puissante et le manque d’inventivité est une donnée structurante [lv]». Le bras de fer environnemental et minérale pourrait se jouer sur notre capacité à innover et à penser une nouvelle manière d’exploiter les terres rares en prenant en compte les aspects environnementaux et sociaux – ce que la Chine n’a fait que de manière sporadique. Pour autant, la relocalisation et la réindustrialisation mettent l’Europe face à ces choix passés. La reconstruction des filières prendra du temps alors que les objectifs de la transition énergétique imposent des délais relativement courts aux nations européennes. De plus, convaincre l’opinion publique et plus globalement la société civile des bienfaits de l’industrialisation sera un autre obstacle majeur du projet.
Finalement, l’exploitation des terres rares de la mine de Kiruna est un espoir de penser une souveraineté minérale plus respectueuse de l’environnement et des populations. Pour autant, il est impossible d’envisager une souveraineté totale sur les terres rares, ce qui nécessite de conserver de bonnes relations avec la Chine. Néanmoins, l’exploitation de cette mine, permettrait une autonomie stratégique en cas de coupure des approvisionnements sur une période courte. C’est à l’Union Européenne et aux états membres de déterminer une stratégie globale pour décider si l’exploitation de la mine de Kiruna est une priorité majeure ou au contraire un investissement trop important.
Toutefois, la transition énergétique sera polluante en Europe ou ailleurs. Si nous ne voulons pas relocaliser la pollution, nos modes de consommation ne correspondent peut-être pas à nos idéaux environnementaux ? Ainsi, repenser les modes de consommation peut passer par une forme de décroissance et le recyclage plus systématique des matières premières. A l’heure actuelle, seule 1% des terres rares sont recyclées[lvi], ce qui montre que nous sommes loin de nos capacités de revalorisation.
Agathe Thobie,
étudiante de la 27ème promotion Stratégie et Intelligence Économique (SIE)
Sources
Ouvrage
PITRON, Guillaume, La Guerre des métaux rares, Les liens qui libèrent, septembre 2023
Articles
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Rapport :
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Discours :
Ursula Von Der Leyen, « Discours sur l’état de l’Union », Commission européenne, 14 septembre 2022
Notes
[i] DONNEN, Vincent, NOMINE, Alexandre ; ROUSSEAU, Nicolas, « Nous passons d’un monde intensif en hydrocarbures à un monde intensif en métaux », Le Monde, 5 juillet 2022 : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/05/nous-passons-d-un-monde-intensif-en-hydrocarbures-a-un-monde-intensif-en-metaux_6133430_3232.html
[ii] VIEL, Dominique, « Terres rares : quels enjeux pour la France et l’Europe ? », Vie Publique, 19 mai 2023 : https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/289457-terres-rares-quels-enjeux-pour-la-france-et-leurope
[iii] LEPRINCE, Julie, « Les terres rares : le paradoxe environnemental », CNRS, 22 avril 2022 : https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/les-terres-rares-le-paradoxe-environnemental
[iv] AIT HADDOU, Rayane, « La Chine et les terres rares : retour sur une stratégie industrielle », Portail de l’IE, 5 avril 2022 : https://www.portail-ie.fr/univers/enjeux-de-puissances-et-geoeconomie/2022/la-chine-et-les-terres-rares-retour-sur-une-strategie-industrielle/
[v] PITRON, Guillaume, La Guerre des métaux rares, Les liens qui libèrent, septembre 2023
[vi] Ibid, p 131-158
[vii] MADELIN, Thibaut, « La Chine réduit ses exportations de terres rares », Les Echos, 29 décembre 2010 : https://www.lesechos.fr/2010/12/la-chine-reduit-ses-exportations-de-terres-rares-437771
[viii] Conseil Eurpopéen, « Une législation de l’UE sur les matières premières critiques pour l’avenir des chaînes d’approvisionnement de l’UE », unknown : https://www.consilium.europa.eu/fr/infographics/critical-raw-materials/
[ix] Ursula Von Der Leyen, « Discours sur l’état de l’union », Commission européenne, 14 septembre 2022 : https://france.representation.ec.europa.eu/informations/discours-sur-letat-de-lunion-2022-de-la-presidente-von-der-leyen-2022-09-14_fr#:~:text=Il%20s%27agit%20d%27une,échouera%20et%20l%27Europe%20vaincra.
[x] Commission Européenne, “Résilience des matières critiques : la voie à suivre pour un renforcement de la sécurité et de la durabilité », p 4, 3 septembre 2020 : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:52020DC0474
[xi] UNKNOWN, « Terres rares : découverte en Suède du plus grand gisement connu d’Europe, selon un groupe minier », Géo, 12 janvier 2023 : https://www.geo.fr/environnement/terres-rares-decouverte-en-suede-du-plus-grand-gisement-connu-deurope-selon-un-groupe-minier-213214#:~:text=La%20Suède%20disposait%20déjà%20d,ailleurs%20actuellement%2C%20a%20rappelé%20LKAB.
[xii] HACHE, Emmanuel, « Découverte du plus grand gisement européen de terres rares : quelles conséquences pour l’approvisionnement européen ? », IRIS, 18 janvier 2023 : https://www.iris-france.org/173030-decouverte-du-plus-gros-gisement-europeen-de-terres-rares-quelles-consequences-pour-lapprovisionnement-europeen/
[xiii] UNKNOWN, « Kiruna une ville arctique, théâtre des aurores boréales », Visit Sweden, Dernière mise à jour le 21 juin 2023 : https://visitsweden.fr/destinations/nord-de-la-suede/norrbotten/kiruna/
[xiv]Site Web de l’entreprise LKAB : https://lkab.com/en/lkab-in-kiruna/
[xv] BO, Nilsson, « Ideology, environment and forced relocation : Kiruna-a town on the move », European Urban and Regional Studies, 2010, vol. 17, n° 4, p. 433
[xvi]CARROUE, Laurent, « Kiruna : mine de fer et ville minière des marges suédoises, entre contraintes naturelles et dynamiques des marchés mondiaux », CNES, Unknown : https://geoimage.cnes.fr/fr/kiruna-mine-de-fer-et-ville-miniere-des-marges-suedoises-entre-contraintes-naturelles-et-dynamiques
[xvii] International Energy Agency, « The role of critical minerals in clean energy transitions”, Novembre 2022 : https://www.iea.org/reports/the-role-of-critical-minerals-in-clean-energy-transitions/executive-summary#abstract
[xviii] LKAB, « Europe’s largest deposit of rare earth metals is located in the Kiruna Area”, 12 janvier 2023 : https://lkab.com/en/press/europes-largest-deposit-of-rare-earth-metals-is-located-in-the-kiruna-area/
[xix] Rapport du Sénat, « Les enjeux stratégiques des terres rares et des matières premières stratégiques et critiques », p 134-135, 19 mai 2016
[xx] PITRON, Guillaume, La Guerre des métaux rares, Les liens qui libèrent, septembre 2023
[xxi] PITRON, Guillaume, La Guerre des métaux rares, Les liens qui libèrent, p103-105, septembre 2023
[xxii] SCHAEFFER, Frédéric, « Les terres rares, arme stratégique de Pékin dans son conflit avec Washington, Les Echos, 30 mai 2019 : https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/les-terres-rares-arme-strategique-de-pekin-dans-son-conflit-avec-washington-1025234
[xxiii] FAY, Pierrick, « La ‘bulle’ des terres rares n’en finit plus de dégonfler », Les Echos, 26 décembre 2012 : https://www.lesechos.fr/2012/12/la-bulle-des-terres-rares-nen-finit-plus-de-degonfler-384610
[xxiv] BRICKLEY, Peg, “JHL, QVT, Shenfe win Mountain Pass mine auction”, Wall Street Journal, 14 juin 2017 : https://www.wsj.com/articles/jhl-qvt-shenghe-win-mountain-pass-mine-auction-1497479594
[xxv] NIQUET, Valérie, « La Chine et l’arme des terres rares », Revue internationale et stratégique, 2011/4, p 105 à 113 : https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2011-4-page-105.htm
[xxvi] PITRON, Guillaume, La Guerre des métaux rares, Les liens qui libèrent, p 99-130, septembre 2023
[xxvii] DREZET, Eric, « Les terres rares : aspects sociaux », EcoInfo, 6 août 2010 : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjKlsqjspuCAxXXVqQEHbPCCVUQFnoECA8QAw&url=https%3A%2F%2Fecoinfo.cnrs.fr%2F2010%2F08%2F06%2Fles-terres-rares-aspects-sociaux%2F%23%3A~%3Atext%3DL%27activit%25C3%25A9%2520de%2520ce%2520site%2Cpar%2520les%2520%25C3%25A9claboussures%2520d%27acide.&usg=AOvVaw3nwkbdqgJapJYtp19Vp-KU&opi=89978449
[xxviii] SEAMAN, John, « La Chine et les terres rares – Son rôle critique dans la nouvelle économie », Notes de l’Ifri, janvier 2019 : https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/seaman_chine_terres_rares_2019.pdf
[xxix] PEDROLETTI, Brice, « La course aux terres rares ravage le sud-est de la Chine », Le Monde, 10 mars 2011 : https://www.lemonde.fr/planete/article/2011/03/10/la-course-aux-terres-rares-ravage-le-sud-est-de-la-chine_1491109_3244.html
[xxx] Global Witness, “Myanmar’s poisoned mountains”, 9 août 2022 : https://www.globalwitness.org/en/campaigns/natural-resource-governance/myanmars-poisoned-mountains/
[xxxi] Conseil Européen, “Une legislation de l’UE sur les matières premières critiques pour l’avenir des chaînes d’approvisionnement de l’UE », unknown : https://www.consilium.europa.eu/fr/infographics/critical-raw-materials/
[xxxii] Commission Européenne, « Le plan industriel du pacte vert », 1 février 2023 : https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/priorities-2019-2024/european-green-deal/green-deal-industrial-plan_fr
[xxxiii] JULIENNE, Didier, « Les Mines au service d’une souveraineté décarboné », GéopoWeb, 9 novembre 2021 : https://geopoweb.fr/?LES-MINES-AU-SERVICE-D-UNE-SOUVERAINETE-DECARBONEE-Par-Didier-JULIENNE
[xxxiv] PITRON, Guillaume, La Guerre des métaux rares, Les liens qui libèrent, p 59, septembre 2023
[xxxv] ALVAREZ, Concepcion, « ‘La transition énergétique est la plus fantastique opération de greenwashing de l’histoire’ selon Guillaume Pitron », Novethic, 5 mars 2018 : https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/la-transition-energetique-est-la-plus-fantastique-operation-de-greenwashing-de-l-histoire-selon-guillaume-pitron-145489.html
[xxxvi] Rapport du Sénat, « Les enjeux stratégiques des terres rares et des matières premières stratégiques et critiques », p 124-126, 19 mai 2016
[xxxvii] BONTRON, Cécile, « En Chine, les terres rares tuent des villages », Le Monde, 19 juillet 2012 : https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/07/19/en-chine-les-terres-rares-tuent-des-villages_1735857_3216.html
[xxxviii]UNKNOWN, “Le droit de libre accès à la nature », Visit Sweden, dernière mise à jour le 13 juillet 2022 : https://visitsweden.fr/voir-faire/nature-activites-en-plein-air/nature/le-droit-de-passage-et-de-cueillette/
[xxxix] FAUX, Frédérix ; FONTAINE, Justine ; LANCHE, Jérémie, « Inscrire la défense de l’environnement dans la Constitution ? La Suisse l’a fait il y a longtemps, le Chili y pense et la Suède a fait autrement », Franceinfo, 9 mars 2021 : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-club-des-correspondants/inscrire-la-defense-de-l-environnement-dans-la-constitution-la-suisse-l-a-fait-il-y-a-longtemps-le-chili-y-pense-et-la-suede-a-fait-autrement_4307659.html
[xl] TRUC, Olivier, « La Suède se dote d’une loi climatique extrêmement ambitieuse », Le Monde, 22 janvier 2018 : https://www.lemonde.fr/climat/article/2018/01/22/la-suede-se-dote-d-une-loi-climatique-extremement-ambitieuse_5244994_1652612.html#:~:text=Présentée%20comme%20la%20plus%20importante,carbone%20d%27ici%20à%202045.
[xli]DUXBURY, Charlie, “Sweden’s Ground zero for the EU’s strategic materials plan”, Politico, 20 novembre 2020 https://www.politico.eu/article/swedish-ground-zero-for-eu-strategic-materials-plan/
[xlii] MC CARTHY, Stephen, “Kiruna, Sweden : the mining town that is moving east at a cost of more than US$1 Billion”, South China Morning Post, 28 décembre 2018 : https://www.scmp.com/magazines/post-magazine/long-reads/article/2179615/kiruna-sweden-mining-town-moving-east-cost-more
[xliii] UNKNOWN, “Kiruna, la ville qui déplace ses bâtiments un à un », Figaro Immobilier, 9 avril 2021 : https://immobilier.lefigaro.fr/article/kiruna-la-ville-qui-deplace-ses-batiments-un-a-un_11fec9f8-9889-11eb-8b78-5585799f06af/
[xliv] BO, Nilsson, « Ideology, environment and forced relocation : Kiruna-a town on the move », European Urban and Regional Studies, 2010, vol. 17, n° 4, p. 433-442.
[xlv] SKORPIS, Marianne, « En Suède, les mines et le changement climatique menacent l’ élevage ancestral des rennes », Reporterre, 22 décembre 2017 : https://reporterre.net/En-Suede-les-mines-et-le-changement-climatique-menacent-l-elevage-ancestral-des
[xlvi] UNKNOWN, “About the Sámi Parliament”, Sámediggi : https://sametinget.no/about-the-sami-parliament/#:~:text=The%20Sámi%20Parliament%20was%20first,by%20H.R.H%20King%20Olav%20V.
[xlvii]UNKNOWN, Article issu du média Ritzau et traduit par Christopher, Østergaard, “ Samis eager to avoid clashes after major rare earths find in northern Sweden”, Energy Watch, 16 janvier 2023 :https://energywatch.com/EnergyNews/Policy___Trading/article14848191.ece
Citation original en anglais dans le texte : ”We don’t want any additional extraction of natural resources. We want to protect our way of life and biodiversity in the Artic Region. That’s vital to people on the continent as well.”
[xlviii] RANKIN, Jennifer, « Why a swedish town is on the move – one building at a time”, The Guardian, 5 février 2023 : https://www.theguardian.com/world/2023/feb/05/why-a-swedish-town-is-on-the-move-one-building-at-a-time-kirkuna-arctic-circle
[xlix] HAUBI, Rachel Barbara, « Quand la transition énergétique vire au colonialisme vert », Heidi.news, 30 octobre 2021 : https://www.heidi.news/explorations/colonialisme-vert-dans-le-grand-nord/quand-la-transition-energetique-vire-au-colonialisme-vert
[l] FABRE SOUNDRON, Marina, « Rouvrir des mines en France, une piste explosive pour répondre à la transition énergétique », Novethic, 25 janvier 2022 : https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/transition-energetique-l-150514.html
[li] KESSLER, Olivier, « L’illusion du risque zéro », Le Temps, 10 juin 2022 : https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:ghBPERKmBhAJ:https://www.letemps.ch/economie/lillusion-risque-zero&hl=en&gl=fr&client=safari
[lii] PITRON, Guillaume, La Guerre des métaux rares, Les liens qui libèrent, p 103, septembre 2023
[liii] BOURGERY-GONSE, Théo ; MESSAD, Paul, « Métaux critiques : ‘nous devons exploiter tous les gisements d’Europe’ lance Philippe Varin, ancien président d’Orano », Euractiv, 15 juin 2023 : https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/interview/metaux-critiques-nous-devons-exploiter-tous-les-gisements-deurope-lance-philippe-varin-ancien-president-dorano/
[lv] PITRON, Guillaume, La Guerre des métaux rares, Les liens qui libèrent, p 193, septembre 2023
[lvi] LEPRINCE, Julie, « Les terres rares : le paradoxe environnemental », CNRS, 22 avril 2022 : https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/les-terres-rares-le-paradoxe-environnemental