La confrontation informationnelle sur les semences au sein de l'Union Européenne

Depuis quelques années, le groupe Bayer intensifie sa pression pour entrer sur le marché européen, strictement encadré en matière de sécurité et de biodiversité. La multinationale déploie une stratégie ambitieuse pour imposer ses produits en Europe. Des inquiétudes émergent quant à l'avenir de la souveraineté alimentaire et du risque de voir arriver des substances aujourd’hui interdites sur le continent.

Les géants de l'agrochimie à l'assaut du marché européen

Entre 2013 et 2016, l'Union européenne et les États-Unis ont négocié le TAFTA (Transatlantic Free Trade Area), un accord visant à créer une vaste zone de libre-échange représentant 50 % du PIB mondial. Ce projet a suscité de vives résistances en Europe, notamment sur l'importation de produits agro-alimentaires et pharmaceutiques américains. La création de tribunaux arbitraux internationaux¹, perçue comme une menace à la souveraineté des États, a également nourri des critiques. En effet, ces instances auraient permis aux entreprises de poursuivre des États en justice si elles jugeaient que les régulations nationales entravaient leur accès aux marchés, donnant ainsi un pouvoir excessif aux multinationales face aux gouvernements. Ces craintes ont finalement conduit à l'abandon de l'accord. Parallèlement, cette période a connu une vague de fusion entre les géants du secteur agrochimique. En 2017, Dow Chemical et DuPont ont fusionné pour former Corteva², société américaine. ChemChina a acquis Syngenta³ la même année, renforçant l'influence chinoise dans le secteur. Par ailleurs, les États-Unis ont vu l’un de leurs leaders, Monsanto, cédé à l’allemand Bayer4.

Cette acquisition a provoqué de vifs débats au sein des sociétés et de l'opinion publique. Une véritable bataille s’est engagée pour influencer les régulations étatiques et modeler les perceptions. Divers acteurs, incluant des lobbyistes, des associations et des groupes d’intérêts, ont tenté de peser sur le cadre législatif et éthique. Les multinationales ont déployé des stratégies pour orienter les décisions politiques et économiques, créant une confrontation entre leurs intérêts et les préoccupations croissantes en matière de santé publique et d’éthique environnementale.

Les controverses autour de la fusion Bayer/Monsanto 

En 2017, un an avant son rachat, Monsanto faisait face à environ 3 500 plaintes concernant son herbicide RoundUp5, accusé de causer des maladies graves, comme le cancer du lymphome non hodgkinien. L’affaire des Monsanto Papers6 a éclaté la même année, révélant des manœuvres pour dissimuler les effets néfastes du glyphosate sur la santé et influencer les agences sanitaires étatiques. L'objectif de Monsanto était d'empêcher l'interdiction de leur substance phare. 

Certains scientifiques ont signé des études rédigées par des lobbyistes de la marque, affirmant l'innocuité du produit. Monsanto a également financé des associations comme la "Society of Toxicology"7 et des campagnes d'influence sur les réseaux sociaux pour défendre son herbicide comme lors de la mise en place du programme “Let nothing go”8.  Des stratégies controversées, notamment l’astroturfing9, ont été déployées pour simuler un mouvement d’origine spontanée. Pour ce faire, l'entreprise a sollicité la société de lobbying « Lincoln Strategy Group », qui a créé l’association « Agriculture et Liberté »10. Peuplée d'agriculteurs fictifs, cette organisation visait à inciter d'autres agriculteurs à soutenir l'usage du glyphosate. Parallèlement, l’association a encouragé ces agriculteurs à envahir les réseaux sociaux et à commenter des articles afin de mobiliser l’opinion publique en faveur de sa cause. Monsanto a instauré un système de fichage des agriculteurs, les classant en quatre catégories : "non éduqués", "à surveiller", "alliés" et "potentiels à recruter"11. Les agriculteurs jugés les plus influençables recevaient des messages personnalisés et des invitations à des rencontres privées pour les inciter à adopter la technique du ghostwriting.12 Cette technique consistait à soutenir à rédiger des articles présentés et signés par des agriculteurs en accord avec leur cause. Cette démarche visait à influencer à la fois l’opinion publique et les décideurs politiques. Ce procédé, critiqué par des journalistes comme Stéphane Foucart du journal Le Monde,13 consistait à dissimuler le financement et le contrôle de Monsanto derrière des études et articles prétendument indépendants.

Malgré le scandale des Monsanto Papers, l’augmentation des plaintes et la classification du glyphosate comme « cancérigène probable » par le CIRC14 (agence de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé) en 2015, Bayer poursuit son projet d’acquisition de Monsanto. L'entreprise a mis en avant les avantages de cette fusion, notamment l’augmentation des investissements et l'amélioration de ses capacités dans la recherche afin d'offrir des solutions optimisées aux agriculteurs pour accroître les rendements. L’objectif était également de diversifier son portefeuille avec des semences génétiquement modifiées et des solutions biotechnologiques pour faire face aux défis alimentaires mondiaux.

Bayer espérait renforcer sa présence sur des marchés comme l'Asie et l'Amérique latine, où les régulations sur les pesticides sont moins strictes. Par ailleurs, cette fusion visait à accroître son économie d’échelle afin de mieux rivaliser avec d’autres géants de l'agrochimie. À l'issue de cette acquisition, Bayer est devenu le leader mondial des semences et des pesticides, détenant environ 20 % du marché global.15 Cependant, cette fusion a également engendré des tensions significatives, modifiant les rapports de force dans les domaines économique, politique, scientifique et juridique.


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Divergences politiques au sein de l’Union Européenne : Un désir d’action mis à l’épreuve

Depuis la création de l'Union européenne et l'instauration de la Politique Agricole Commune (PAC),16 les agriculteurs français se heurtent à de nouvelles régulations, en particulier avec l'introduction du Green Deal.17 Une initiative visant à transformer l'économie européenne pour qu'elle devienne plus durable et climatiquement neutre d'ici 2050. Il cherche à concilier protection de la biodiversité, santé publique et compétitivité économique à long terme. 

Ce pacte suscite des revendications parmi les agriculteurs européens. Chaque État membre a la liberté d'adapter ses réglementations agricoles en fonction de ses priorités nationales, ce qui entraîne des niveaux de protection variés et des litiges entre pays. La France a choisi de renforcer ses normes en mettant en œuvre le plan Écophyto18, lancé en 2008, visant à réduire l'utilisation des produits phytosanitaires, notamment les pesticides. Ce plan repose sur l'optimisation des systèmes de production et la promotion de méthodes alternatives. Malgré des résolutions communes, les pays européens adoptent des stratégies divergentes, mettant souvent en avant leurs intérêts nationaux. En France, pour respecter le Green Deal, le gouvernement a mis en place l’indicateur NODU19 (Nombre de Doses Unités). Cet indicateur permet de suivre les progrès du plan en mesurant le nombre moyen de traitements appliqués par hectare, basé sur les ventes de produits phytopharmaceutiques. Ce dispositif a pour but d'évaluer la réduction des pesticides en France. À l'inverse, d'autres pays, comme l'Espagne, choisissent parfois de payer des amendes plutôt que de réduire l'utilisation du glyphosate20, considérant que les pénalités sont moins coûteuses que les pertes de productivité engendrées par une diminution de son usage.

Agriculteurs et Bayer : Une réponse collective à l’Union Européenne

Face aux critiques sur l'utilisation des pesticides, Bayer, BASF21, Corteva et Syngenta se regroupent au sein de l’association « CropLife International22 ».  Celle-ci défend leur rôle en mettant l'accent sur l'innovation agricole comme solution pour nourrir 9 milliards de personnes d'ici 2050 tout en préservant la biodiversité. Ces entreprises collaborent avec 91 associations mondiales pour améliorer la sécurité alimentaire, lutter contre le changement climatique et protéger l'environnement. Leur lobbying souligne l'importance des pesticides pour garantir la sécurité alimentaire. « CropLife International » s'oppose au « Green Deal » européen, redoutant que la réduction des pesticides ne compromette pas la sécurité alimentaire et la compétitivité des agriculteurs européens. L’association privilégie des solutions basées sur l'innovation, notamment les pesticides de nouvelle génération. Elle cherche à promouvoir une image positive des pesticides, en insistant sur leur importance pour l'agriculture. Pour ce faire, « CropLife International » collabore avec des instituts scientifiques et des associations agricoles afin de financer des recherches et d'organiser des événements destinés à démontrer la sécurité de ces produits. De plus, les quatre principales multinationales du secteur occupent cinq des six sièges au conseil d'administration de l'organisation, renforçant ainsi leur influence.

En France, les entreprises du secteur agricole bénéficient d'un soutien indéfectible de la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA).23 Créée en 1946, cette organisation est le principal syndicat agricole du pays, exerçant une influence significative tant au niveau national qu'européen. La FNSEA intervient dans divers domaines, notamment la réglementation, les subventions, la fiscalité et les normes environnementales. Structurée en fédérations régionales et spécialisées, la FNSEA est dirigée par des agriculteurs élus. Elle mène régulièrement des mobilisations contre les mesures jugées contraignantes, telles que l’augmentation des charges fiscales ou les normes environnementales, notamment celles liées aux pesticides, comme le glyphosate.

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)24, établie par la loi Sapin de 2016, supervise les déclarations d’activités d’influence sur les décisions publiques25. En 2021, la FNSEA s'est révélée être le syndicat le plus actif, représentant 43 % des 1 500 actions déclarées, principalement dans le secteur agricole. Son budget annuel moyen pour le lobbying a atteint 600 000 euros entre 2017 et 202226. Récemment, la FNSEA a mené des actions spectaculaires lors de la crise agricole début 2023, protestant contre les politiques gouvernementales, notamment sur des enjeux environnementaux et fiscaux, avant de suspendre ses blocages en février 2024, dans l'attente de décisions européennes. Cette crise majeure secoue le secteur agricole en France, en raison de la possible interdiction ou rétablissement du glyphosate pour une période de dix ans. Bien que la France plaide en faveur d'une interdiction stricte de ce pesticide controversé, elle se heurte à l'opposition d'autres pays européens, qui estiment qu'aucune alternative viable n'existe encore. Sous la pression intense des syndicats d'exploitants agricoles, qui menaçaient de paralyser le pays, le gouvernement français a été contraint de prendre des mesures significatives.

 

France et normes européennes : un discours en mutation 

Face à la crise agricole de 2024, Gabriel Attal, premier ministre français, a souligné la nécessité d'équilibrer compétitivité agricole et régulation des pesticides27. Il a annoncé un changement significatif dans le suivi des produits phytosanitaires, remplaçant l'indicateur national NODU (indicateur national de l’usage des pesticides) par un indicateur européen, le HRI-1 (Harmonized Risk Indicator 1)28. Cette décision vise à harmoniser la réglementation française avec celle de l'Union européenne et éviter les sur-transposassions, jugées trop strictes par les agriculteurs. 

Attal a également précisé que la France n’adopterait pas d’interdiction sans solution, promettant des alternatives viables pour les agriculteurs, notamment dans le cadre du futur plan Ecophyto 203029. Ce plan ambitionne de réduire l'utilisation des produits phytosanitaires tout en soutenant l'innovation pour maintenir la productivité agricole. Si les syndicats agricoles ont accueilli ces mesures positivement, certaines associations environnementales demeurent critiques. De nombreuses ONG environnementales craignent un relâchement des normes de protection. Ces organisations ont décidé de s'opposer juridiquement à cette décision tout en menant des campagnes de sensibilisation percutantes.

En effet, le processus d'autorisation de mise sur le marché (AMM) des pesticides30 en Europe, bien que rigoureux, suscite des critiques de la part de nombreuses ONG, en raison du manque de transparence sur les coformulants, souvent gardés secrets par les producteurs sous couvert de secrets industriels. Cette opacité a conduit l'association « Secrets Toxiques »31 à mener des recherches indépendantes. En 2020, l'étude Calini Ginger a révélé des niveaux alarmants de substances toxiques, tels que des hydrocarbures cancérigènes et des métaux lourds, dans des échantillons de pesticides commercialisés. En réaction, l'association a déposé une plainte pour atteinte à l'environnement et fraude.

En réponse, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a reconnu en 202232 ne pas disposer de méthodes pour évaluer la toxicité des formulations complètes de ces produits. Elle se limite à l'analyse de la seule substance active déclarée. Cette situation a suscité une forte réaction parmi certains élus européens, qui ont dénoncé l'octroi d'autorisations sans une évaluation exhaustive des risques à long terme. Par ailleurs, l'association « Secrets Toxiques » envisage de contester le rétablissement du glyphosate devant la Cour de justice de l'Union européenne. Seulement, la recevabilité de cette plainte reste incertaine, les dommages sanitaires n'étant pas reconnus comme motifs valables.

Malgré de vifs débats, le 22 septembre 2024, l'Union européenne a décidé de renouveler l'autorisation du glyphosate pour une durée de dix ans, suite à un vote favorable d'une majorité des 27 Etats membres33. Cependant, des pays comme la France et l’Allemagne ont choisi de s'abstenir. La Commission européenne a basé sa décision sur des évaluations scientifiques, y compris celles de l'EFSA, qui n'ont pas identifié de risques majeurs pour la santé ou l'environnement, malgré les controverses persistantes entourant les dangers associés à cette substance.

Bayer à l'assaut : Le gouvernement allemand en renfort

En 2017, lors des négociations sur la reconduction du glyphosate, l'Allemagne a surpris en déclarant vouloir son interdiction à terme, tout en jouant un rôle clé dans sa prolongation.34 Le vote du ministre de l’Agriculture allemand avait été décisif pour obtenir la majorité qualifiée. Cette position ambigüe a semé le doute chez les concurrents de Bayer, alors que certains brevets du géant allemand arrivaient à expiration et allaient tomber dans le domaine public. En soutenant la prolongation, l'Allemagne permit à Bayer de maintenir sa domination sur le marché européen. Cela a offert à l’entreprise un répit pour développer des alternatives plus propres, sans la pression immédiate de nouveaux rivaux. En effet, les concurrents potentiels, quant à eux, ont hésité à investir dans un marché où l'incertitude réglementaire pouvait compromettre la viabilité de leurs produits. L’Allemagne a ainsi, indirectement, érigé des barrières à l’entrée limitant les risques de concurrence.

Depuis fin 2021, la situation politique en Allemagne a évolué35 avec l'arrivée au pouvoir d'une coalition dirigée par le chancelier Olaf Scholz. Composée des sociaux-démocrates (SPD), des Verts et des libéraux (FDP), cette coalition a promis de retirer le glyphosate du marché allemand d'ici la fin 2023. Les Verts, en charge du ministère de l'Agriculture, sont des partisans convaincus de l'interdiction du glyphosate. Cependant, malgré ses engagements nationaux, l'Allemagne a contribué à maintenir l'incertitude pour les concurrents de Bayer.

Le 16 novembre 2023, lors du vote européen sur la réautorisation du glyphosate, 65 % des 27 États membres36 se sont prononcés en faveur de sa prolongation, certains pays comme l'Allemagne ou la France se sont abstenus. Faute de majorité qualifiée dans l’opposition, la Commission européenne a renouvelé l'autorisation jusqu'en 2033.

L'abstention allemande lors du vote sur la réautorisation du glyphosate apparaît comme une manœuvre visant à protéger les intérêts de Bayer, qui conserve ainsi encore une fois sa position dominante sur le marché. Cependant, cette position entre en contradiction avec le discours politique allemand et les ambitions écologiques promises par la coalition au pouvoir. Bien que le gouvernement ait affirmé son intention de bannir le glyphosate, cette abstention soulève des doutes quant à la cohérence des engagements écologiques de l'Allemagne. Elle laisse planer l'idée que les intérêts industriels l'emportent sur les promesses environnementales.

 

L’omniprésence d’un géant économique

L’agriculture française est profondément influencée par les conditions climatiques variées, qu'il s'agisse de la montagne, des régions d'outre-mer ou des plaines. Cette diversité, associée à la saisonnalité, impacte directement la chaîne de distribution, créant des rapports de forces complexes entre les différents acteurs du marché, chacun ayant des intérêts souvent divergents. La pression sur le secteur agricole est forte, émanant d'agriculteurs, de gouvernements et d'organisations environnementales. En France, il est difficile de parvenir à un consensus, ce qui peut déstabiliser l'ensemble du système.

Intégrée au marché commun européen, la France doit défendre ses positions à Bruxelles, mais cela nécessite d’abord un accord interne. Depuis l’entrée des pays d’Europe de l’Est dans l’Union Européenne en 2004, la concurrence s'est intensifiée. En durcissant ses règles sur le glyphosate, la France se met en difficulté, tandis que d’autres pays ne suivent pas les mêmes normes, entraînant une décroissance de la production interne.

Face à cette situation, la France a choisi de se concentrer sur une compétitivité hors prix, misant sur la qualité de ses produits, tels que les vins et spiritueux, pour maintenir une balance commerciale excédentaire. Cependant, cette stratégie affecte sa souveraineté alimentaire, avec une dépendance croissante aux importations d'aliments de base. L'Espagne, avec des coûts de production et de main-d'œuvre plus faibles, se révèle beaucoup plus productive. L’Europe opte pour une montée en gamme et un verdissement de l’agriculture, tout en continuant à permettre l’importation de produits qui ne répondent pas à ses critères de qualité, dans le cadre des accords de libre-échange.

La Commission européenne est chargée d'autoriser les substances chimiques, mais c'est aux États membres d'évaluer les produits commercialisés sur leur territoire. Ainsi, un État peut refuser d'homologuer un produit phytosanitaire, même s'il a reçu l'approbation de la Commission Européenne.37 Comme le Luxembourg, qui a tenté d'interdire 8 substances dont le glyphosate, en opposition avec le cadre juridique européen qui autorisait leur distribution. Bayer a alors engagé un recours en justice, affirmant que « ce retrait n'est basé sur aucun élément scientifique ou réglementaire »38. Le groupe a remporté son procès, contraignant le Luxembourg à rétablir les produits concernés sur son territoire le 31 mars 2023.

Les géants de l’agrochimie, comme Bayer, exploitent ces discordes pour promouvoir leurs intérêts. Grâce à leur taille et à leur pouvoir économique, ils parviennent à influencer divers acteurs et à imposer leurs souhaits. Aujourd'hui, sous la direction de l’américain Bill Anderson, Bayer pourrait envisager de faire valoir ses organismes génétiquement modifiés au sein de l’Union européenne, après l’échec du TAFTA. Cette évolution soulève des interrogations sur l'avenir de l'agriculture européenne et la sécurité alimentaire des États membres. À ce jour, la stratégie de Bayer pour faire valoir ses idées et ses intérêts au sein des plus hautes instances de l'UE a porté ses fruits. Reste à voir si les réglementations européennes maintiendront leur rigueur quant à l'interdiction des pesticides, alors que l'accord du Mercosur est sur le point d'être signé.

 

Calypso Hugon (SIE28 de l’EGE)

 

Notes

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/04/15/le-traite-tafta-va-t-il-delocaliser-notre-justice-a-washington_4400693_4355770.html 

:https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/clap-de-fin-pour-le-geant-americain-dow-dupont-1026300#:~:text=La%20scission%20en%20trois%20de,premi%C3%A8re%20journ%C3%A9e%20%C3%A0%20Wall%20Street

https://www.lesechos.fr/2017/06/syngenta-les-ambitions-de-la-plus-grosse-opa-chinoise-173424#:~:text=A%20l'occasion%20d'une,des%20actionnaires%20du%20fabricant%20suisse

https://www.lefigaro.fr/societes/2018/05/29/20005-20180529ARTFIG00351-rachat-de-monsanto-les-etats-unis-donnent-leur-feu-vert-a-bayer.php

: https://www.radiofrance.fr/franceculture/glyphosate-d-une-decouverte-oubliee-a-la-molecule-la-plus-utilisee-au-monde-4395471

6 https://www.foodwatch.org/fr/sinformer/nos-campagnes/alimentation-et-sante/pesticides/probleme-enjeux-et-dangers-du-glyphosate#lobbies 

https://www.liberation.fr/planete/2017/11/27/comment-monsanto-a-finance-des-scientifiques-en-europe-pour-defendre-le-glyphosate_1612822/ 

: https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/01/31/glyphosate-comment-monsanto-mene-sa-guerre-mediatique_5417218_3244.html

9 https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/glyphosate/video-glyphosate-quand-un-scientifique-signe-un-article-ecrit-a-85-par-monsanto_3140029.html 

10 : https://www.leparisien.fr/societe/faux-groupes-d-agriculteurs-de-monsanto-les-coulisses-d-une-manipulation-12-07-2019-8115240.php

11 https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/glyphosate/glyphosate-des-centaines-de-personnalites-secretement-fichees-et-ciblees-en-fonction-de-leur-soutien-a-monsanto_3435581.html 

12 https://www.lemonde.fr/planete/article/2017/10/04/monsanto-papers-desinformation-organisee-autour-du-glyphosate_5195771_3244.html 

13 : https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/09/16/quelles-suites-depuis-l-enquete-monsanto-papers_6141912_3244.html

14 : https://blog.m2rfilms.com/category/le-monde-selon-monsanto/

15 https://fr.boell.org/fr/2023/02/20/march%C3%A9-mondial-quatuor-chimique-sur-un-march%C3%A9-toxique 

16 https://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/politique_agricole_commune_pac.php4#:~:text=La%20politique%20agricole%20commune%20(PAC,maintenant%20les%20revenus%20des%20exploitants

17  https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/green-deal/#:~:text=Le%20pacte%20vert%20pour%20l'Europe%20est%20un%20ensemble%20de,une%20%C3%A9conomie%20moderne%20et%20comp%C3%A9titive

18  https://agriculture.gouv.fr/le-plan-ecophyto-quest-ce-que-cest

19  https://agriculture.gouv.fr/quest-ce-que-le-nodu

20  https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/glyphosate-lallemagne-et-lespagne-divisees-sur-levaluation-de-lefsa/

21  https://www.basf.com/fr/fr/who-we-are/change-for-climate?at_medium=display&at_campaign=COM_BAW_EMEA_FR_Change-Image_TRA_Google-Search-Brand-H2-2024&at_creation=Search_Google_FR_Text-Ad_Brand-Exact-Match-H2&at_channel=Google&at_format=Text-Ad&at_variant=Change-Image_1x1_FR-Brand-Exact-Match-H2&gad_source=1&gclid=Cj0KCQjw99e4BhDiARIsAISE7P_83dnRFHWUVVb_s5CXbM41Ic4PlLlaZUUHvpSe5vA2-aWr3nVRQTsaAlH6EALw_wcB

22  https://croplife.org/

23  https://www.fnsea.fr/qui-sommes-nous/#:~:text=Fond%C3%A9e%20en%201946%2C%20la%20F%C3%A9d%C3%A9ration,productions%20de%20toutes%20les%20r%C3%A9gions.

24  https://www.hatvp.fr/

25  https://www.hatvp.fr/presse/rapport-sur-lencadrement-de-la-representation-dinterets/

26  https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/les-lobbys-agricoles-toujours-aussi-influents-dans-la-sphere-publique/

27  https://www.vie-publique.fr/discours/293101-gabriel-attal-21022024-crise-agricole-et-souverainete-agricole

28  https://agriculture.gouv.fr/les-indicateurs-de-risque-harmonises-etablis-au-niveau-europeen#:~:text=Le%20premier%20indicateur%20(HRI1)%20correspond,cf%20tableau%20ci%2Ddessus).

29  https://agriculture.gouv.fr/planification-ecologique-et-agriculture-le-gouvernement-publie-la-strategie-ecophyto-2030

30  https://agriculture.gouv.fr/procedure-de-mise-sur-le-marche-des-produits-phytopharmaceutiques-experimentation-evaluation

31  https://www.youtube.com/watch?v=RAbqVRNbep

32  https://www.efsa.europa.eu/fr/news/pesticide-residues-food-latest-figures-released

33  https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/16/glyphosate-la-commission-europeenne-annonce-le-renouvellement-pour-dix-ans-dans-l-ue-faute-d-accord-entre-les-pays-membres_6200450_3244.html

34  https://www.lesechos.fr/2017/11/glyphosate-les-dessous-de-la-volte-face-de-lallemagne-186632

35  https://www.tagesschau.de/wirtschaft/glyphosat-reaktionen-100.html

36  https://www.touteleurope.eu/agriculture-et-peche/la-commission-europeenne-renouvelle-l-autorisation-du-glyphosate-pour-dix-ans/

37 https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-substance-active-approbation-renouvellement-conditions-decision-tribunal-ue-43542.php4 

38 https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/le-luxembourg-premier-pays-a-interdire-le-glyphosate-fait-machine-arriere-face-a-bayer-151440.html#:~:text=Bayer%20obtient%20gain%20de%20cause&text=%22Ce%20retrait%20n'%C3%A9tait%20bas%C3%A9,groupe%20aupr%C3%A8s%20de%20l'AFP.