La question des jeux vidéo n’apparaît pas être une problématique de premier plan lorsque l’intérêt se porte sur l’intelligence économique et les enjeux de souveraineté qui lui sont attachés. Cet axiome postmoderne est plutôt appréhendé autour de situations économiques (de nombreuses affaires viennent étayer cet aspect comme la question Alstom ou celle des turbines Arabelles), de défense (en se référant au dernier dossier en date, Naval Group[i] datant de septembre 2021), d’influence (les analyses sur ce rapport de force sont nombreuses, notamment dans les relations avec la Chine) ou de nouvelles technologies basées sur les outils et les usages (le thème de l’Intelligence artificielle ne peut être ici éludé).
Mais les analyses sur les jeux vidéo, vues sous l'angle de l'intelligence économique, sont encore très rares. Le sujet est pourtant digne d’intérêt lorsqu'on resitue sa place dans le fonctionnement de la société actuelle, à travers l'étude des comportements ludiques des jeunes et des moins jeunes, dans leur vie quotidienne hors des activités de travail.
La pratique croissante des jeux vidéo n'est pas sans conséquences sur l'évolution des individus mais aussi sur les relations qui se tissent entre eux dès lors qu'ils jouent ensemble de manière répétitive. Les deux années de covid-19 ont d'ailleurs accentué ce phénomène. Cette quantité d'échanges évolutifs entre différentes nationalités, représente un enjeu marchand non négligeable mais aussi une forme d'influence psychologique et culturelle qui ne doit pas être sous-estimée.
Jean Baptiste Vila