Les déclarations émises sur l'industrialisation de la France doivent être confrontées à la réalité de ce schéma fourni par la Commission Européenne.
Il résume l'incapacité de notre pays à se donner les moyens d'avoir une pensée stratégique dans un domaine aussi que les batteries.
Sur ce tableau, les drapeaux allemand, autrichien et italien dominent largement. La présence française est ridicule. Pour mémoire, la France a été leader en Europe dans le domaine de l'électrochimie pendant des années… et puis nous avons disparu des radars, alors que nous avions des technologies très intéressantes comme le nickel zinc, vendu récemment à la Chine par faute d'avoir voulu l'industrialiser en France. Pourtant, il aurait fallu moins de 20 millions d'euros pour lancer un processus d'industrialisation sur le territoire national, ce qui prouve bien que ce n'est pas un problème d'argent.
Ne pas se défausser systématiquement sur les failles de l'Europe
L'innovation technologique française dans le stockage d'énergie (notamment sur le dossier nickel zinc) n'a pas été défendue par un pouvoir politique qui n'a pas su se montrer à la hauteur des enjeux de guerre économique. Notre potentiel est parti en Chine par manque de volonté pour l'industrialiser en France.
Ce n'est donc pas la faute de l'Union Européenne si l'industrie française est "à la ramasse" dans le domaine des batteries.
L'enjeu des batteries procède d’une guerre économique totale sur le terrain européen qui ne peut en aucun cas être résumée au schéma simpliste Europe contre Chine, mais qui est en fait un affrontement économique Européens contre Européens avec des Chinois.
Nicolas Ravailhe