Confrontation informationnelle autour de l'implantation d’une usine de recyclage dans les Ardennes

Les attaques informationnelles peuvent causer de graves difficultés pour l’implantation d’une usine. C’est le cas du projet d’usine de recyclage à Givet dans les Ardennes. Ce projet est menacé par un mouvement de contestation. Cette région est touchée par le chômage et le projet en question pouvait aboutir à la création de 80 emplois et 25 millions d’euros d’investissements prévus concernant la société Givet Recycling.

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Figure 1 Image générée par IA sur Adobe Firefly

A Givet, commune de 6 700 habitants, située dans le nord des Ardennes, à la frontière avec la Belgique, le début de l’année 2024 commence sous les vents de la contestation. Un projet d’implantation semble être dans tous les esprits.
Ce projet, c'est celui de Givet Recycling. L’entreprise, filiale du groupe belge Petillion, souhaite développer une nouvelle activité de recyclage des déchets issus majoritairement du domaine du Bâtiment et Travaux Publics (BTP). Pour cela, l’entreprise a acquis auprès de la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse (CCARM), un site de 11 hectares pour 550 000 euros.
L’entreprise prévoit d’investir près de 25 millions d’Euros pour traiter 950 000 tonnes de déchets dangereux et non dangereux par an.
Cette implantation doit permettre l’embauche de 80 personnes dans un territoire avec un taux de chômage deux fois supérieur à la moyenne nationale (14%).
Pourtant, cette implantation est loin de faire l’unanimité, en effet, de nombreux détracteurs, associations, élus locaux français et belges, ainsi que des citoyens se sont mobilisés afin de mettre fin à ce projet. Celui-ci est dénoncé comme dangereux pour la santé et l’environnement. Ses détracteurs ne parlent pas d'usine de recyclage, mais d'incinérateur.
L’objectif des détracteurs est de mettre fin à ce projet d’implantation.

La géographie et le contexte spécifique de la commune de Givet

Givet se situe à l’extrémité nord du département des Ardennes à la frontière avec la Belgique. Ce territoire constitue géographiquement une enclave dans le territoire belge. C'est un carrefour traditionnel au niveau des échanges européens. Cette situation est complétée par le Port de Givet qui permet également le transport de matériaux lourds. Les impacts de l’implantation d’industries nouvelles dans ce secteur, ont donc des risques d’externalités négatives sur la Belgique voisine et en particulier sur la région wallonne.

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Un premier projet d’implantation d’une centrale biomasse, avorté en 2011 <H3/>

Le principe de ce projet était de mettre en place une « centrale biomasse ». Celui-ci, réalisé par la société Paperpower, avait pour but de produire de l'électricité à partir de la combustion de papiers issus des industries papetières européennes. 
Rapidement, la société civile s’était organisée en association et notamment l’association Vigilance, avec à sa tête M. Joël Dujeux et une pétition avait recueillie près de 7 000 signatures. Une contre-expertise a alors été diligentée, mettant en avant certains disfonctionnements dans le projet. 
Le 26 janvier 2011, la Commissaire chargée de l’enquête publique a rendu un « avis favorable assorti de conditions suspensives » concernant la demande d’autorisation d’exploiter un complexe de « traitement mécanique et thermique de déchets non dangereux ». 
Les détracteurs du projet avaient trouvé le soutien du ministre de l’Environnement de la Région de Wallonie en Belgique, M. Philippe Henry. Celui-ci avait alors adressé un courrier au préfet des Ardennes, Pierre n'Gahane, lui intiment de mettre fin au projet. 
Côté français, le projet était soutenu par la ville de Givet et de la CCARN, par la voix du Maire de l’époque et premier Vice-Président de la CCARN, Claude Wallendorff. Cependant, à la vue de la levée de boucliers, celui-ci a annoncé qu'il se rangerait à l’avis du préfet des Ardennes. Le maire de Givet l'a ainsi précisé dans un communiqué, cosigné avec le Président de la CCARM, Bernard Dekens. Le Préfet a finalement émis un avis défavorable au projet, signant ainsi la fin du Projet en 2011.

Pourquoi un nouveau projet en 2024 ?

Le nouveau projet vise au retraitement de déchets issus majoritairement du domaine du BTP. La directive européenne 2008/98/CE et la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 18 août 2015 prévoient 70 % des déchets produits sur un chantier de BTP puissent être valorisés. L’offre de solutions sont actuellement limités et une grande partie de ces déchets se retrouvent dans les faits sur les sites d’enfouissement. 
Le promoteur de ce nouveau projet, M. Wim Petillion, cherche donc à profiter de cette opportunité en se positionnant au carrefour de la France, de la Belgique et du Luxembourg. Il indique d’ailleurs ne pas avoir de clients à l’heure actuelle, mais pouvoir en trouver rapidement eu égard à l’importante demande face au nombre limité de solutions offertes aux entreprises du BTP en matière de déchets.
A titre indicatif, ce sont près de 46 millions de tonnes de déchets qui sont produits par le secteur du BTP en France.

<H2> Chronologie de la confrontation <H2/>

<H2> La société civile <H2/>

L’attaque du projet se réalise au travers de onze arguments :

  1. La pollution
  2. La santé
  3. Le bruit
  4. La taille du projet
  5. La provenance des déchets
  6. L’augmentation du nombre de poids lourds estimés à 200 par jours
  7. La pollution générée par les poids lourd et la distance parcourue
  8. Le non-respect de la procédure 
  9. Les manquements du dossier d’enquête public
  10. Le manque de temps pour l’analyse du dossier d’enquête public
  11. Le manque de transparence

Il s’agit donc d'une démarche offensive à la fois sur la forme et sur le fond du dossier.

<H3> L’association Vigilance Givet <H3/>

Cet acteur est, dans ce dossier, particulièrement actif. L’association dissoute en 2017, s’est reformée officiellement le 5 janvier 2024. 

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L’association intervient au travers de différents moyens de communication.  Un compte Facebook comptant au 23 janvier 2024, 1 587 membres a été créé le 9 janvier 2024, avec environ 11 publications par jours. Ce compte 

relaie les informations sur le sujet, les manifestations passées et à venir, ainsi que des liens de documentation sur le projet, avec pour point commun la critique du projet.

Une manifestation est organisée le 9 janvier 2024, à 9h30 soit 30 minutes avant le début officiel de l’enquête d’utilité publique rassemblant près de 200 personnes.

La manifestation se déroule devant la presse locale à savoir France 3 Ardennes, le journal l’Ardennais et la télévision locale de l'arrondissement de Dinant (Belgique) Ma Télé. M. Joël Dujeux réalise un court discours devant les manifestants et les médias présents. 

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Les autocollants utilisés en 2011 sont réutilisés et certains se voient ajouter des QR codes menant au site de la pétition en ligne.

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Le 23 janvier 2024, l’association, représentée par le Président et deux autres membres profitent d’une réunion du Conseil Communautaire de la CCARM pour distribuer des tracts sur le projet.

Le discours de Vigilance Givet

La communication de l’association passe principalement dans les médias par l’intermédiaires de son Président Joël Dujeux. 
On peut tout d’abord noter le changement de nom du projet de « Unité de valorisation des déchets » à « Incinérateur », ayant une connotation bien plus négative. De plus l’utilisation de ce terme est de nature à raviver les colères du précédent projet, projet pour lequel la dénomination avait aussi été modifiée.
Dans son interview à France 3 du 6 janvier 2024, M. Dujeux parle d’un projet « cinq fois plus petit » pour parler de l’ancien projet, accentuant ainsi l’ampleur du projet actuel. Il souligne également un « cruel manque de temps pour préparer cette lutte » ; « À l’époque on avait eu un an pour se documenter, organiser des réunions, faire appel à un cabinet d’expertise, etc. » Nous retrouvons ici les arguments du temps et de l’ampleur du projet, cela montre également l’intensité et la force de la volonté de l’association dans ce dossier.
« Trois semaines avant qu’on ne lise l'annonce de l’ouverture de l’enquête publique dans le journal, personne n’était au courant. » On retrouve l’argument sur le manque de transparence du dossier, et de jeter le doute sur l’honnêteté de la démarche de l’entreprise.
« En plus du fait qu'on ne soit pas informés, qu'il y ait de nombreuses zones d'ombre et que l'autorité environnementale ait émis des réserves quant au projet, c'est l'impact environnemental. On connaît les incinérateurs, cela dégage des particules de métaux lourds. Et puis, on nous parle d'environnement, mais c'est 95 camions qui vont venir et partir chaque jour. » Nous retrouvons ici les arguments concernant l’impact environnement et les nuisances liées au surcroit de camions.
« La provenance du million de tonnes de déchets n’est pas claire non plus ». 
On retrouve l’argument de la transparence, ainsi que de l’exagération dans la dimension du projet.

Christophe Bertrand, Vice-président de l’association intervient auprès de Ma Télé, télévision locale belge : « On ne veut pas devenir la poubelle de l'Europe. On parle tout de même d'un incinérateur qui va brûler 350.000 tonnes de pétrole brut : bitume, asphalte... On va y concasser plus ou moins 100.000 tonnes, le bruit, je ne vous en parle pas. On aura également le passage de 190 camions par jour. »On retrouve ici les arguments environnementaux, sur les nuisances sonores et sur les camions. L’exagération est également de mise.

Le Président de l’association Joël Dujeux 

Joël Dujeux n’est pas seulement un citoyen engagé sur les questions écologiques. En 2014, il est élu avec 11,01 % de voix à la mairie de Givet. Il est le seul représentant de la liste « Givet pour tous » dont il était tête de liste. Il s’agit de son premier mandat politique.
Pendant 29 ans, il a été salarié et syndicaliste de l’usine Tréfimétaux de Fromelennes.
Il a également contribué à la création de l’association de développement économique du pays de la Pointe (Adep) dont il y a pris la direction. Il est retraité depuis le 1er janvier 2008. 
Durant son mandat, Joël Dujeux était dans l’opposition du Conseil municipal face au Maire de l’époque, Claude Walendorf. Précisions que Joël Dujeux ne s’est pas représenté aux élections municipales de 2020.

L’association Nature et Avenir 

L’association et son Président Claude Maireaux se sont associés à l’association Vigilance Givet. Leur vecteur principal de communication semble être leur site Internet, dans lequel on retrouve des données issues du rapport d’enquête.
On peut néanmoins noter la présence de données complémentaires, à savoir la distance entre le projet d’implantation et l’école maternelle, la crèche, le stade, le camping et des habitations.
On retrouve ici des arguments à connotation émotionnelles, vecteurs de peur directe sur le lecteur dans la mesure où la première partie de texte fait la liste des matières retraitées dangereuses.
Pour autant, le Président de l’association s’est peu exprimé sur le projet comparativement au Président de l’association Vigilance Givet. Ce dernier a visiblement pris l’ascendant sur le collectif d’opposition.

L’association Promethée (Belgique) 

Une troisième association s’est également prononcé en soutien à l’opposition au projet par la voie de sa Présidente Myriam Lambert. « Le sud namurois ne se laissera pas faire », instillant ainsi un discours de combat.
« On ne peut pas accepter cela, la pollution ne s’arrête pas aux frontières ! Si j’étais française, je dirais eh les voisins belges, gardez vos déchets chez vous, sourit-elle. On parle de la pollution de l’air, des sols, des conséquences sur les élevages. Tout cela arrivera dans nos assiettes un jour. » On retrouve l’argumentation sur la pollution et la santé et le soutien aux deux autres associations.

Ainsi, tous les acteurs de la société civiles semblent s’accorder sur les risques, avec un positionnement communicationnel offensif qui se confirme.

Les dirigeants politiques français et belges <H2/>

Différents moyens de communication sont employés par les élus. Ceux-ci s’expriment principalement par voie de presse mais également par le réseau social Facebook.

Claude Wallendorf 

Intervenant dans les colonnes de l’Ardennais du 2 janvier 2024, l’élu, qui était en 2014, Maire de Givet et Vice-Président de la CCARN, a d’abord été favorable à l’ancien projet, et s’était en définitive rangé derrière la décision de l’Etat pour la fin du projet.
L’élu est devenu aujourd’hui Conseiller municipal de Givet et conseiller communautaire, mais toujours membre de la Commission développement économique. L’ancien édile présente le projet comme ayant évolué par rapport à ce qu’il devait être, à savoir que pour lui, » les déchets visés étaient précisés comme « non dangereux ». Aujourd’hui il est clairement indiqué que 350 000 tonnes de déchets dangereux seront traitées par ce processus de désorption thermique ». « Lors des prémices en 2020, il s’agissait d’une opération de recyclage des déchets non dangereux du BTP », « Pour simplifier grossièrement, on les passait dans une grosse machine à laver pour séparer les différents matériaux et les revendre. ». Pour autant, cette posture est critiquée sur Facebook, par son collègue de la commission développement économique, le maire de Fumay, Mathieu Sonnet, dans la mesure où celui-ci aurait été informé de ces évolutions de projet.
Claude Wallendorf pointe également le non-respect de la réglementation, puisque la procédure prévoit que les communes dans un rayon de 3 kilomètres autour du projet doivent en être informé, or la commune de Chooz ne l’a pas été.
L’élu s’est retrouvé en troisième place de la liste élue et est devenu conseiller communautaire en lieu et place de son ancien poste de premier Vice-Président de la Communauté de communes.

Philippe Vincke et Simon Bultot

Dès le 28 décembre 2023, Philippe Vincke, Echevin (Adjoint au Maire) de Hastière, en Belgique, met en ligne une pétition, comptant au 23 janvier 2024, 3 495 signataires.
Le même jour, le Conseil municipal de la commune vote une motion en défaveur du projet. 
Le Bourgmestre (Maire) de Hastière, Simon Bultot, intervient publiquement en défaveur du projet au côté de Joël Dujeux.

Céline Tellier, ministre wallonne de l’environnement

On apprend dans les colonnes du journal belges L’avenir que les députés wallons ont sollicité la ministre wallonne de l’environnement Céline Tellier à propos du dossier.

Robert Itucci 

Robert Itucci, Maire de Givet, était présent lors de la réunion publique, face aux vives réactions, a indiqué que : « Le préfet a signé ce matin (mardi 16 janvier) un arrêté pour la prolongation jusqu’au 22 février de l’enquête publique ». « Cette prolongation est à l'initiative du commissaire enquêteur en application de l'article R.123-17 du Code de l'environnement, explique la préfecture des Ardennes. La commissaire a sollicité cette prolongation afin de permettre à un maximum de personnes intéressées de contribuer à cette enquête publique. » Ce report était une demande de l’association Vigilance Givet.
Le Maire de Givet semble, par sa présence à cette réunion, être un des rare élu a avoir publiquement soutenu le projet d’implantation.

Sylvain Dalla Rosa 

Sylvain Dalla Rosa, conseiller municipal du Parti Communiste Français de Charleville-Mézières, par voie de presse, dans l’Ardennais, met aussi en cause « ceux qui sont prêts à brader notre département » et affirme que « seul un puissant rejet populaire mettra en échec la réalisation d’un incinérateur ». Et de conclure : « En 2011, les pouvoirs publics avaient reculé, en 2024, ils reculeront également ».
On retrouve ici un nouvel argument celui de « brader le territoire », argument non repris par d’autres intervenants dans le débat.

Silence de Bernard Dekens

Bernard Dekens, Président de la CCARN, ne s’est pas exprimé sur le dossier. Il ne s’est pas non plus déplacé à la réunion publique avortée.

Dans leur ensemble, les élus qui se prononcent sur le projet sont majoritairement des détracteurs. Les soutiens politiques potentiels ne se prononcent pas.

L’entreprise porteuse du projet <H2/>

Givet Recycling 

Le groupe Petillion dont fait partie Givet Recycling est un groupe belge spécialisé dans la construction de voiries, les travaux de démolition et l’assainissement des terres. Le groupe est dirigé par Wim Petillion, son Directeur.

La communication de l’entreprise se réalise par l’intermédiaire de son directeur par voie de presse et par des réunions d’informations comme prévu dans le cadre des démarches administratives. On peut constater une communication voulue comme informationnelle et pour répondre à une obligation administrative. On peut d’ailleurs le constater avec l’absence de réaction de l’intéressé et de son équipe face à l’intervention de Joël Dujeux en pleine réunion publique, mettant fin à celle-ci.

Des problématiques en cours de projet ? 

L’Ardennais du 2 janvier 2024 indique dans ses colonnes qu’en juillet 2022, Wim Petillion aurait présenté l’évolution de son projet devant les élus de la commission action économique. Le chef d’entreprise indique que « Les déchets dangereux étaient déjà prévus. Peut-être que ce n’était pas clair pour tout le monde… ». Il dit ensuite « comprendre les inquiétudes des habitants » mais rejette tout risque, pur lui le projet est « bien en dessous de toutes les normes appliquées ».

Ces éléments font partis des rares interventions de Wim Petillion. Il semble que le porteur de projet n’avait pas anticipé de telles réactions d’hostilités dans ce dossier.

Le projet aurait également connu un ralentissement suite à un changement d’investisseur.

Les acteurs publics <H2/>

 La Communauté de Communes Ardenne Rives de Meuse

Pour l’heure, une simple publication sur Facebook en date du 2 janvier 2024 d’Ardenne Rives de Meuse précise qu’un « projet de cette envergure ne peut voir le jour sans l’assentiment de la population de la ville de Givet » et que la CCARN « suivra l’avis du conseil municipal de Givet ». Cette communication entre dans le cadre des obligations légale de la collectivité territoriale.

Les services de l’Etat 

La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) a été mobilisée dès 2022 dans l’étude de ce dossier et en particulier au travers des autorisations, pour les Installations classées protection de l'environnement (ICPE). Ce type de démarches administratives prennent dans le cas présent de 9 à 12 mois.

Dans son rapport, la DREAL note près d’une douzaine d’observations sur les différents aspects pouvant présenter des points d’ombres au dossier, comme la règlementation l’y oblige. 

Le cabinet Entime, embauché par l’entreprise, répond point par point sur chacune de ces observations.

Les conclusions définitives des services de l’Etat ne pourront être arrêtée qu’à l’issue de l’enquête publique.

Pour autant la DREAL « soulève positivement la prise en compte des situations dégradées, transitoires et accidentelles dans l’évaluation des risques sanitaires. »

« L’évaluation des risques sanitaires conclut à un risque acceptable pour la santé humaine. »

S’agissant d’une analyse factuelle et l’emploi de termes juridiques, cette dernière phrase peut interpeller en matière de communication auprès du grand public.

Ardennes Développement

L’Agence de Développement Economique du Département des Ardennes a pour mission l’aide à l’implantation et au développement des entreprises sur le territoire.

Dès 2019, l’Agence est à l’origine de la mise en relation entre le porteur de projet Wim Petillion et la CCARN. 

Pour autant, tout au long du projet, aucune communication n’a été faite. Néanmoins, son Directeur, Jean-Louis Amat, était présent lors de la réunion publique et visible dans une vidéo de l’Ardennais.

Vers la fin annoncée du projet d’implantation ? 

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La société Givet Recycling semble bien seule face au nombre croissant de ses détracteurs. Pourtant, sur le papier le dossier semblait prometteur. Un projet, alliant la création de 80 emplois et une démarche d’économie circulaire avec la revalorisation de déchets destinés à l’enfouissement. L’entreprise se présente après 5 ans de tractations administratives, aux dernières étapes de la procédure ICPE. 

Pour autant, l’entreprise n’a, semble-t-il, pas anticipé la résistance locale, de même que le manque de soutien public, la complexité du jargon technique et administratif aura donné du grain à moudre aux détracteurs, en occultant les solutions proposées sur les différents points de blocage.

L’ensemble de ce dossier apparaît comme intervenant sur trois échiquiers politiques, économique et sociétal.

Ainsi, au regard des différents éléments relevés, il apparaît comme probable que l’attaque informationnelle multi champs des détracteurs atteint sa cible et marquera, à terme, la fin de ce projet. 

 

Jonathan Wiedemann,
étudiant de la 42ème promotion Management stratégique et intelligence économique (MSIE)

 

Sources

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02bhVHJrzaJ2XmqErhc2fDW4GQUbQCFNmRr5XzbyHc4neocGoCExteyXWSZRRThK4Cl&id=100011455986601&comment_id=377731541407024

https://www.facebook.com/groups/1357611561554326

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/ardennes/charleville-mezieres/environnement-un-projet-d-incinerateur-de-dechets-effraie-la-population-dans-les-ardennes-2901005.html

https://www.fugifm.fr/infos-locales/reunion-sur-lincinerateur-de-givet-tumulte-et-report

https://forumeco.fr/le-groupe-belge-petillion-va-investir-25-me-au-port-de-givet/

https://www.lavenir.net/regions/namur/hastiere/2011/12/14/givet-7000-signatures-contre-lincinerateur-5F3JCHZVQZHTZOP232NQT2WENY/

https://www.lunion.fr/art/autres-actus/2012-vue-par-le-maire-une-tres-mauvaise-annee-ia0b0n104429

https://www.registre-numerique.fr/givet-recycling

https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/008/C1008190L002.html

https://www.lagazettedescommunes.com/57675/l%E2%80%99ademe-et-la-region-annulent-leur-subvention-a-un-projet-d%E2%80%99unite-de-cogeneration-a-partir-de-biomasse/

https://www.lardennais.fr/id561118/article/2024-01-23/givet-distribution-de-tracts-au-conseil-communautaire-des-anti-incinerateur

https://www.lardennais.fr/id556148/article/2024-01-09/projet-dincinerateur-givet-lenquete-publique-peut-elle-etre-reportee

https://www.lavenir.net/regions/namur/2024/01/14/la-ministre-tellier-triplement-interpellee-sur-lincinerateur-de-givet-NKZG72MGPZE2VJEFYTLAQC3QOY/

https://www.lardennais.fr/id412316/article/2022-09-28/ou-en-sont-les-implantations-dentreprises-dans-la-pointe

https://www.lardennais.fr/id64849/article/2019-05-14/pour-joel-dujeux-givet-cest-une-gouvernance-dune-autre-epoque

 

Table des Figures

Figure 1 Image générée par IA sur Adobe Firefly1

Figure 2 Source IGN.. 2

Figure 3 Source Facebook5

Figure 5 Source Facebook6

Figure 4 Source Facebook6