Même si ces métiers font fantasmer, travailler dans le domaine du renseignement offre de nombreux atouts et exige des compétences spécifiques. Que vous rêviez de travailler pour la très connue CIA ou la DGSE, vous aurez affaire à un métier d'avenir qui recrute. Vous voulez en savoir plus ?
Quel est le rôle des services de renseignement ?
Le secteur du renseignement emploie actuellement autour de 7000 personnes pour la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure). On compte autour de 800 nouveaux postes tous les ans permettant de remplacer le turn-over et les créations de postes. De plus, de nombreux stagiaires sont employés chaque année par ce service (entre 30 et 50). Ceux-ci exercent entre autres dans le domaine technique.
Ce secteur offre de nombreux métiers que vous possédiez un diplôme ou non. Le cœur du secteur est évidemment lié aux renseignements. Les employés auront alors à effectuer des missions de captation technique, de captation humaine, ou encore de captation opérationnelle. Se sont ajoutés ces dernières années tout ce qui a un rapport avec la cybersécurité et le déploiement de nouveaux systèmes d'information. Ainsi, les personnes disposant d'un diplôme Bac+5 avec une spécialisation en intelligence artificielle seront très demandées. Le service français ouvre également ses portes aux linguistes pour traduire les renseignements collectés. Il est aussi possible de travailler dans les métiers supports et de soutien nécessaires au fonctionnement, comme, par exemple, les services financiers, comptables, surveillance, sûreté…
Travailler dans le renseignement signifie avant tout à protéger les intérêts de son pays.
Types de services de renseignement français
On compte pas moins de 6 services de renseignement en France. Il sera ainsi possible d'exercer pour la DGSE, placée sous la tutelle du ministère de la Défense. La mission de cet organisme est de lutter contre le terrorisme et les différentes menaces sur le territoire extérieur. Différentes catégories sont proposées : correspondant défense, réserviste, journalisme, enseignement, entreprise…
La DGSI (direction centrale du renseignement intérieur) est un autre service de renseignement français. Il est placé sous la tutelle du ministère de l'Intérieur. Il lutte contre le terrorisme et anticipe et déjoue les cyberattaques.
La DPSD (direction de la protection et de la sécurité de la défense), nouvellement rebaptisée DRSD (direction du renseignement et de la sécurité de la Défense) est placée sous la tutelle du ministère de la Défense. Ce service a pour occupation de protéger le pays contre les menaces visant la sécurité des militaires et l'industrie de défense.
Autre organisme, la DRM (direction du renseignement militaire) est placée sous la tutelle du ministère de la Défense. Son rôle est de recruter des civils dotés d'une très grande expérience technique et opérationnelle ou des militaires. Dans ce secteur, on constate que les spécialistes du renseignement image sont très recherchés.
La DNRED (direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières) est placée sous la tutelle du ministère de l'Économie et des Finances. Ici, il sera possible de devenir agent enquêteur. Il est possible d'être recruté sans avoir à passer un concours pour les emplois PACTE (parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriales, hospitalières et de l'État) et les agents de constatation de 2e classe.
Enfin, le TRACFIN (service de traitement du renseignement et d'action contre les circuits financiers clandestins) est placé sous la tutelle du ministère des Finances et comptes publics. Trois sections divisent ce service : le DARI (département de l'analyse, du renseignement et de l'information) est l'interlocuteur des déclarants, le DE (département des enquêtes) est chargé des investigations approfondies, le DAAF (département des affaires administratives et financières) assure les fonctions de support.
Travailler dans ces organismes, c'est avant tout ne pas suivre les modèles délivrés par le cinéma. On ne devient pas un espion aguerri sans expérience (au minimum 5 ans) ! La majorité des employés exercent dans le siège de l'organisme, soit dans un laboratoire, soit dans un bureau. Ils auront alors différentes missions : orienter les sources, décrypter les codes, faire des recherches sur le web, recouper les informations reçues, réaliser des synthèses d'image clandestines ou de communication.
Métiers existants au sein des services de renseignement
Le renseignement regroupe différents emplois liés à des postes en lien avec la lutte contre les activités susceptibles de constituer une atteinte aux intérêts de la Nation. On compte pas moins de 300 métiers différents dans le secteur du renseignement.
Plusieurs postes peuvent être occupés dans ce secteur. Les plus recherchés, en ce moment, sont l'analyste du renseignement et le chargé de la protection du renseignement. D'autres emplois peuvent être choisis, comme, par exemple, le technicien de support opérationnel et maintenance industrielle, le technicien de support opérationnel en informatique ou un analyste opérationnel dans la lutte contre la radicalisation. Il est aussi possible d'exercer en tant qu'enquêteur du renseignement, technicien expert en investigation numérique, technicien SIG ou opérateur exploitation du renseignement.
Parmi les principaux métiers disponibles dans le secteur du renseignement, on peut également citer Data scientist, développeur informatique, spécialiste du déploiement de nouveaux systèmes d'information, linguiste, financier, constructeur de bâtiment spécifique, crypto-mathématicien, officier traitant ou encore ingénieur des systèmes d'information et de communication.
Les analystes auront en charge différentes fonctions. Ils auront à effectuer la recherche humaine, la recherche opérationnelle ou la recherche par des moyens techniques. Ils pourront également obtenir des renseignements par les services étrangers.
Études nécessaires pour travailler dans les services de renseignement
Chaque service propose ses propres services de recrutement. Il sera ainsi possible de passer un concours et de suivre un parcours de formation interne. La DGSE, par exemple, dispose de services spécifiques (en langue, management…). Pour travailler dans les renseignements, vous aurez à passer des tests techniques, avoir une rencontre avec un psychologue et subir une enquête de sécurité.
Pour exercer dans ce domaine, il est important de savoir que certains profils sont particulièrement recherchés. Parmi ceux-ci, les linguistes et les ingénieurs sont très demandés. Les linguistes maîtrisant une langue appartenant à « l'arc de crise » (Pakistan, Iran, Irak, Afghanistan) sont particulièrement appréciés. Pour ce qui est des ingénieurs, les plus recherchés sont ceux possédant un haut niveau en télécoms, électronique, informatique, cryptologie, ou encore en traitement de signal.
Les profils les plus recherchés par les services de renseignement proviennent majoritairement des IEP (Institut d'études politiques). Les étudiants ont alors suivi des cours de politique étrangère, de droit international et administratif ou des cours de management. Une expérience à l'étranger est aussi demandée sans oublier la pratique d'une langue étrangère. La DGSE peut aussi recruter des personnes possédant une formation juridique ou
en sciences économiques. Il sera ainsi possible d'intégrer ces services avec, par exemple, un MBA 1 Renseignement et Intelligence Économique (RensIE). Cette formation donne à l'étudiant les outils et méthodes pour comprendre et appréhender le monde du renseignement. Toutefois, elle vise principalement les profils techniques. Avec ce diplôme, vous pourrez poursuivre vos études et obtenir un doctorat dans ce domaine.
L'informatique est là encore devenue une base très importante. Il n'est donc pas étonnant que les personnes engagées présentent ce type de profil.
Les diplômés de Science Po ou possédant un Master 2 en Sécurité et Défense peuvent passer le concours A pour devenir « attaché ». C'est, il faut bien le dire, un concours très difficile et peu de places sont accordées chaque année.
Plusieurs diplômes sont toutefois très appréciés par les services de la DGSE. C'est ainsi le cas du Master Relations Internationales, un Master 2 Sécurité et Défense, un Master 2 Droit public avec un parcours Droit et politique de défense et de sécurité nationale, un Master Politiques publiques (spécialité sécurité et défense)…
Évidemment, si vous souhaitez travailler dans le renseignement, vous avez sans aucun doute pensé au métier d'espion ou officier du renseignement. Pour cela, vous devrez réussir le concours A et détenir un casier judiciaire vierge. Vous devez aussi posséder la nationalité française. Il sera encore nécessaire d'avoir effectué la journée défense et citoyenneté et avoir une Licence ou un diplôme équivalent. Vous aurez à opérer durant 5 ans comme analyste au préalable.
Pour travailler dans ce secteur, il faut posséder différentes qualités en plus des diplômes. Vous devrez avoir un sens de la discipline très poussé. Il faudra aussi faire preuve d'engagement, d'adaptabilité, de rigueur et de discrétion. Vous aurez aussi, donc, à passer des tests pour savoir si vous décelez des vulnérabilités sur le plan de la sécurité (étude de l'entourage entre autres).
Pour entrer à la DGSE, plusieurs voies d'accès sont possibles. Si vous désirez être fonctionnaire, vous aurez à réussir un concours spécifique (de A à C). Si vous êtes militaire, vous devrez effectuer une demande de mutation. Pour connaître les postes disponibles, la DGSE publie sur son site en ligne les offres en question. Vous débuterez votre carrière par un CDD de 3 ans aboutissant à un CDI. Vous pouvez également envoyer une candidature spontanée au ministère des Armées à condition de posséder des compétences très pointues.
Si vous ne disposez pas d'un diplôme Bac +5, il est néanmoins possible d'intégrer la DGSE. Vous devrez alors réussir un concours B. Si vous ne possédez pas le Bac, général ou professionnel, certains postes vous sont toutefois accessibles comme, par exemple, celui d'adjoint administratif.
Il est important de savoir que la DGSE recrute beaucoup. Ainsi, d'ici 2025, plus de 2000 embauches sont prévues.