Comment la France peut-elle mener une stratégie efficace de développement de l’hydrogène ?
Dans un monde qui s’accélère et dans lequel la concurrence économique est de moins en moins cachée, force est de constater que nous sommes dans un paradoxe. D’un côté, nous sommes de plus en plus conscients et préoccupés de l’impact qu’a l’homme sur l’environnement et d’un autre côté l’énergie reste un élément essentiel qui occupe une place de plus en plus importante dans le développement des industries, des entreprises mais également dans les transports. Fort de ce constat paradoxal que l’Homme doit d’une part réduire son impact environnemental et d’autre part augmenter sa production énergétique pour rester compétitif, l’hydrogène ressort comme la solution la moins pire et la plus applicable à moyen terme.
Un des autres avantages de l’hydrogène, en plus de réduire l’impact environnemental, est qu’il peut être fabriqué de manière autonome au sein du pays et qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un gisement sur le territoire national ou en offshore comme par exemple l’uranium, le pétrole, le gaz, etc. Nous soulignons ici l’importance pour la souveraineté nationale de ne pas être dépendant des importations de pays ou entreprises tiers, pour être autonome en énergie et pouvoir maintenir l’activité normale du pays même en cas de crise. La question énergétique ne serait donc plus un point de vigilance pour les autorités qui peuvent supprimer le point « gestion de l’énergie » au moment de la gestion d’une crise et se concentrer ainsi sur d’autres points. L’autonomie énergétique, au-delà de la gestion de crise, permettrait aux industries, entreprises et transport de ne pas être dépendant de l’extérieur et subir ainsi des pressions.
L’autonomie énergétique, l’indépendance énergétique, la souveraineté énergétique, peu importe le nom qu’on lui donne, doit être remis au cœur de la stratégique nationale pour que la France puisse gérer de manière autonome son énergie. A l’image du général de Gaulle qui avait fait de l’énergie nucléaire une question de souveraineté au XXème siècle, l’hydrogène pourrait bien être celle du XXIème siècle.
Charlotte PILLARD POUGET, Charles-Henri CHEVREAU Cédric, VENEAU-MONTCHANIN, Adrien BELLENGER,
étudiants de la 41ème promotion MSIE