Les pirates informatiques, aussi appelés hackers, ont des méthodes redoutables pour mettre à mal les systèmes informatiques des privés comme ceux des entreprises. Ayant pour objectifs de nuire en volant des données sensibles, en extorquant de l'argent ou en provoquant des dysfonctionnements dans les cyberespaces, ils utilisent des techniques de plus en plus rodées et sophistiquées pour parvenir à leur fin.
Comme ils savent aussi surveiller leurs arrières, les autorités peinent à les retrouver et à les arrêter. Le combat contre le système de piratage informatique est féroce et passe par l'information de tous sur les méthodes de hacking ainsi que les motivations de ces acteurs malveillants de l'informatique. Cet article examine leur processus afin de mieux parer leurs attaques.
Qu'est-ce que le piratage informatique ?
On nomme technique de piratage informatique toute action qui consiste à s'introduire dans un système informatique sans en avoir l'autorisation pour effectuer une manipulation malveillante. Les pirates peuvent avoir trois buts principaux :
l Le vol de données : ils s'introduisent pour récupérer des données sensibles et confidentielles, soit pour récupérer de l'argent parce que le vol met en arrêt une activité (demande de rançon), soit pour une autre forme de chantage.
l Le vol d'argent : ils volent des coordonnées bancaires ou ont recours à une demande de rançon.
l Le sabotage de système : ils font en sorte de rendre un espace informatique non opérationnel, notamment grâce à des virus.
Ingénieux et entraîné, le hacker informatique fait en sorte de ne pas pouvoir être tracé afin de poursuivre ses crimes. Il maîtrise tout autant le code informatique, est un expert en technologie et s'y connaît aussi beaucoup en psychologie des utilisateurs.
Les techniques ne sont pourtant pas infaillibles puisqu'elles dépendent principalement d'une exploitation de failles et des comportements naïfs.
Quelles sont les techniques de piratage les plus courantes ?
En prenant connaissance des différentes techniques de piratage employées par les hackers, il est plus simple de se protéger d'une attaque. Nous faisons le point sur les modes opératoires qui ont été répertoriés. Chacun doit en effet être sensibilisé pour ne pas favoriser les intrusions.
Technique 1 : La stratégie sociale
L'ingénierie sociale consiste à manipuler psychologiquement des personnes pour qu'elles divulguent elles-mêmes des données confidentielles. Le pirate joue avec les sentiments de sa potentielle victime qui mise en confiance ou en situation de stress, ne se méfie plus.
Voici trois des méthodes de persuasion fréquemment employées par les pirates :
l L'hameçonnage ou le phishing : il s'agit d'un email qui incite à cliquer sur un lien vers un site infecté ou à télécharger sur son système un logiciel malveillant.
l L'usurpation d'identité : le pirate s'adresse à vous par mail, sur les réseaux ou par téléphone en se faisant passer pour une personne connue. Ils cherchent à obtenir des données confidentielles ou directement de l'argent en vous donnant l'assurance que vous êtes proches.
l Les faux mails officiels : certains hackers se font passer pour des organismes de l'État ou des services publics dans des mails grâce à une reprise de la charte graphique, du background et du langage. Ce type de piratage informatique est l'un des plus à craindre et des plus redoutés par les organismes. Vous pensez avoir reçu un mail officiel et vous répondez à la demande d'informations personnelles ou d'argent du pirate sans prendre garde.
Pour contrer ces ingénieries sociales, la seule parade efficace est la sensibilisation des utilisateurs qui doivent rester sans cesse vigilants lorsqu'il s'agit de leurs données : identité, mots de passe, données bancaires…
Technique 2 : Les leurres
Le piratage informatique joue aussi sur l'imitation de systèmes connus pour parvenir à ses fins. En copiant des plateformes, des logiciels ou des objets familiers, les hackers mettent en place leurs actions malveillantes de détérioration ou de vols. Les principaux leurres que l'on peut rencontrer sont les suivants :
l Le site miroir : comme son nom l'indique, il s'agit d'un site qui est quasiment identique à un site de référence. Il met donc suffisamment en confiance les visiteurs pour obtenir des informations sur leur identité, des mots de passe ou encore des données bancaires.
l Le faux réseau Wi-Fi : des pirates créent des accès à des réseaux qui leur permettent de prendre le contrôle sur les systèmes et d'accéder sans autorisation à des données sensibles.
l La clé USB infectée : la clé USB est un moyen de faire circuler facilement des virus d'un appareil à un autre, voire entre différents réseaux.
Ce type d'attaque, même si plus perfectionné que le précédent en matière d'ingénierie informatique, requiert seulement plus de vigilance de la part des utilisateurs des systèmes pour être évité. Les imitations sont toujours imparfaites et ce sont souvent les mêmes détails qui font défaut : oubli de mentions obligatoires, faux numéros de téléphone, erreurs orthographiques…
Technique 3 : L'exploitation des faiblesses en termes de sécurité
Cette technique vise principalement les organismes et les entreprises, même si les privés peuvent être concernés.
Elle demande des compétences beaucoup plus poussées de la part des pirates informatiques. Ils doivent être capables de trouver les failles pour pénétrer dans des systèmes informatiques souvent sécurisés ou d'avoir les ressources pour rendre un système défaillant.
Leur réussite s'appuie généralement sur des faiblesses ou des négligences de maintenance :
l exploitation de vulnérabilité ;
l mauvaise mise à jour de logiciel ;
l vol de mot de passe non renouvelé.
Elle repose aussi sur des logiciels malveillants qui attaquent directement votre réseau :
l injection de code pour nuire aux fonctionnalités du système ;
l attaques par déni de service (DDoS) : le pirate sature un site internet ciblé en perturbant le flux.
Ici, la sensibilisation ne suffit pas à arrêter les hackers. Seuls des professionnels formés sont en mesure de trouver des solutions et d'être suffisamment vigilants pour éviter les attaques.
La formation MRSIC (MBA en Risques, Sûreté Internationale et Cybersécurité) explique en profondeur toutes les techniques que les pirates connaissent et prépare les étudiants à les mettre à mal pour être performants dans la maintenance des systèmes des entreprises.
Comment agissent les pirates informatiques ?
L'installation de la piraterie informatique, pour qu'elle soit nuisible, se fait de manière coordonnée et sur le long terme. Le meilleur exemple international connu est le groupe de cyberactivisme Anonymous (les anonymes en français).
Leurs revendications portent sur la liberté d'expression et ils rallient leurs ouailles grâce à un logo et un drapeau vert devenus célèbres qui prônent la puissance mondiale du groupe et son anonymat. Lors de manifestations physiques, les membres du groupe s'équipent d'un masque pour ne pas être repérés ou fichés.
L'image commune que l'on a du pirate informatique est une personne qui agit en solitaire derrière son écran d'ordinateur pour effectuer un méfait isolé. La réalité est que le piratage est mené à l'international par de grands groupes capables d'actions particulièrement nuisibles. C'est pour cela que les autorités s'en inquiètent.
Pourquoi est-il si difficile d'attraper les pirates informatiques ?
Les États se donnent les moyens de lutter, mais la tâche est colossale. Nous allons en observer les raisons pour nous apercevoir de la difficulté à freiner le piratage informatique.
Le développement vertigineux des systèmes informatiques
L'informatique est partout chez les privés comme dans les services publics ou dans le monde professionnel. On ne peut plus s'en passer, et le bon fonctionnement des activités passe par ces systèmes.
La multiplication des réseaux et par conséquent des utilisateurs, nécessite un élargissement des systèmes de surveillance constant, ce qu'il est impossible d'effectuer. De plus, le caractère international d'internet empêche de mettre en place des moyens de lutter efficaces. Les données circulent dans des pays où les législations diffèrent et les pirates se servent de cette liberté. La collaboration internationale contre la cybercriminalité est effective, mais manque encore d'efficacité sur plusieurs points.
Les moyens de sensibiliser les utilisateurs ne sont pas les mêmes partout. En outre, chaque exploitant d'un système n'a pas forcément les moyens de mettre en place un protocole de sécurité indéfectible.
Une guerre à mener contre des anonymes
Le cyberespace est le lieu par excellence de l'anonymat. Certains réseaux facilitent cette volonté des utilisateurs et les pirates les exploitent pour développer leurs actions. Pour ne plus pouvoir être tracé sur internet, il suffit de brouiller son adresse IP. Il s'agit de sa carte d'identité sur la toile.
Un réseau comme Tor est simple d'accès et permet de naviguer anonymement sur internet. Il est donc très rare et ardu pour les États de mettre fin aux actions de groupe de pirates. Pourtant, ils ne s'avouent pas vaincus et créent autant qu'il se peut des protocoles communs pour offrir aux utilisateurs de leur pays un cyberespace sécurisé. Les remédiations sont multiples :
l Développer des technologies qui détectent les intrusions ou les risques d'intrusions dans les systèmes.
l Sensibiliser le public aux risques sur des plateformes officielles, grâce à des numéros d'appel et des alertes.
l Inciter les victimes à témoigner de leur attaque afin de connaître davantage l'ennemi et ses méthodes.
l Collaborer le plus qu'il se peut entre États pour mener la lutte.
l Appliquer des lois et des sanctions contre des cyberactivistes ou des groupes responsables d'attaques.
Avec la mondialisation, la cybercriminalité connaît une forte croissance. Les autorités, qui ont pour défi de protéger les utilisateurs, doivent prendre le problème à bras le corps. Elles-mêmes tributaires des systèmes informatiques et d'internet, elles sont tenues de connaître les moyens d'action des pirates informatiques pour mieux les contrer et trouver des méthodes efficaces de prévention.