opposants au président russe Vladimir Poutine et à la majorité Russie unie. Ce contrôle de l’opinion publique n’apparait cependant pas comme un enjeu central du concept d’Internet souverain, car la question de son existence soulève plusieurs questions d’ordre politique, géopolitique et technologique.
La Russie à contre-courant ?
La Russie serait-elle « à contre-courant de l’internet mondial » ? Pas si sûr car, contrairement à une idée communément admise, la Russie n'est pas le seul Etat à vouloir posséder un Internet souverain. Ce type de dispositif a déjà été installé en Iran et en Arabie Saoudite - grande alliée des Occidentaux et, bien entendu, en République Populaire de Chine. La grande Muraille de feu mise en place par la Chine en 2003 pour filtrer les contenus et l’accès aux sites Web étrangers apparait pour une majorité de gens comme le modèle de l’Intranet souverain. Selon Greg Walton du Centre International des Droits de la Personne et du Développement démocratique, « La censure traditionnelle est en train d'être remplacée par une architecture de surveillance massive, omniprésente : le Bouclier Doré. En fin de compte, le but est d'intégrer une gigantesque base de données en ligne et de l'associer à un réseau de surveillance - ce qui inclut des technologies de reconnaissance vocale et faciale, de vidéosurveillance, de cartes à puce, d'historiques bancaires et de surveillance d'Internet. » L’Intranet souverain chinois apparait donc comme le système de surveillance le plus intégré au monde.
Cependant il existe d’autres types d’Internet souverain. En Iran, la création d’un « intranet national » en 2012 avait été justifiée par le ministre des Télécommunications Reza Taghipout comme la possibilité de « protéger les précieux renseignements de notre pays et de faire en sorte qu'ils ne soient pas accessibles à des puissances étrangères ». Cette décision visait les tentatives de certains Etats de pirater les systèmes nationaux iraniens. La même année, tous les organismes gouvernementaux étaient rattachés à ce « réseau national d’information », celui-ci étant confirmé par le vice-ministre des communications et de la technologie à l'agence d'informations Mehr Ali Hakim-Javadi. La création de cet intranet répond non seulement à des risques d’ingérence d’acteurs géopolitiques majeurs sur la scène internationale mais aussi de puissances régionales concurrentes. Le conflit irano-saoudien est bien en filagramme de cette décision.
Le Web n'a jamais été un espace de liberté, avec ou sans Internet souverain
En Iran, la mise en place de l’intranet national s’est accompagnée d’un blocage de Google et de Gmail. L’ISAN (Iranian Students‘ New Agency) confirma cette décision suite à la publication du film L’Innocence des musulmans jugés par les autorités comme anti-islamique. Mais l’isolement du pays se renforça avec le blocage de Facebook et de Youtube, utilisés dans les manifestations contre le gouvernement après la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en 2009. Tous les sites utilisant la sécurité SSL sont bloqués rendant ainsi impossible l’utilisation de Twitter et de Facebook. Les sites exprimant des opinions anti-gouvernementales sont systématiquement bloqués, ainsi que les sites jugés offensants ou criminels. L’Iran est aujourd’hui l’un des pays les plus importants en matière de filtrage.
En Arabie Saoudite, la lutte contre Daesh et la sauvegarde des « valeurs du Royaume » ne nécessitent pas de couper le pays du reste du monde car les manières plus « classiques » de surveillance semblent suffire. Avec un taux de pénétration de plus de 300% et 5 millions d’utilisateurs actifs sur Twitter, le Royaume est le premier pays du monde au niveau du taux d’utilisation de ce réseau social. Le renforcement de la loi anti-terroriste de 2014 a permis de verrouiller la sécurité du royaume en passant par la répression et la surveillance stricte d’Internet. Ainsi, la censure sur Internet et les réseaux sociaux concernant à la fois les vidéos publiées par l’organisation de l’Etat islamique, touche également tous les sujets à caractère politique et religieux, les positions « progressistes » et la diffusion d’informations jugées contraires aux valeurs du régime saoudien. Celui-ci n’hésite pas à emprisonner certains internautes, le cas le plus connu étant celui du blogueur Raif Badawi condamné à dix ans de prison et 1000 coups de fouet. Aujourd’hui tous les réseaux sociaux et les téléphones portables font l’objet d’un filtrage et d’une surveillance stricts.
Un Internet souverain n'est pas nécessaire pour couper un réseau
Parfois, un Etat peut couper l’ensemble de son réseau internet pendant plusieurs heures ou pour un temps plus long. Ces opérations d’interruption temporaire s’effectuent par le biais des fournisseurs d’accès à internet qui bloquent l’accès au protocole DNS et BGP. Celles-ci sont facilitées lorsque les fournisseurs sont peu nombreux dans un pays ou/et liés au pouvoir politique en place. Ainsi, des coupures quasi-totales ont été effectuées suite à des mouvements contestataires en Birmanie lors de la « révolte de Safran » menée par les moines bouddhiste en 2007 et en Egypte en 2011. L’Algérie connait également des coupures régulières, quasi quotidiennes, de son internet, à travers l’opérateur historique du pays. Selon le site Algérie patriotique, les coupures et les baisses de débit seraient motivées par la volonté du gouvernement d’entraver le mouvement de contestation mais aussi par des intérêts particuliers relevant plus de l’escroquerie que de considérations politiques. « On nous coupe la connexion tous les mardis et vendredis depuis des mois maintenant, et le régime, à travers l’opérateur historique, nous fait payer la facture entière sans défalquer les heures et les jours entiers de coupures injustifiées » s’insurgent beaucoup d’internautes algériens. Mais les coupures temporaires de réseau peuvent également se faire dans le cadre de mesures purement « administratives ». En 2019, pour la troisième fois consécutive, le gouvernement algérien a ainsi fait procéder à des coupures temporaires lors des épreuves du baccalauréat afin d’éviter d’éventuelles fraudes. L’accès à l’Internet mobile est presque impossible et les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram sont inaccessibles sur les connexions ADSL entre 8 heures et 17 heures environ. L’activité économique s’en fait sentir car 31 millions d’Algériens possèdent une connexion mobile.
De l'utilisation d'Internet dans les conflits
Le principe d’un internet souverain n’a donc aucun lien avec la remise en cause de la liberté d’expression, même si son utilisation amène certains Etats à remettre en cause cette liberté. L’enjeu de l’internet souverain se trouve aujourd’hui à un autre niveau, celui de la défense des Etats contre toute agression extérieure. La décision de l’Iran de créer son « intranet national » a été motivée par la prise de conscience de devoir renforcer la cybersécurité de son programme nucléaire. L’attaque en 2010 par Stuxnet avait en effet bloqué les centrifugeuses de sa principale usine d’enrichissement d’uranium. Téhéran avait alors accusé Washington et Tel Aviv d’être à l’origine de cette attaque. Par ailleurs, le pays fut victime des attaques des malwares Duqu et Flame. Dans le cas de Flame, le Washington Post a affirmé que celui-ci avait été développé conjointement par la NSA, la CIA et l’armée israélienne afin de recueillir des informations sur les réseaux informatiques iraniens en vue de futures attaques. L’intranet national iranien répond donc au besoin du pays de développer un réseau spécifique en vue d’assurer la sécurité de l’information.
Ces éléments nous rappellent que les cyber-attaques entre Etats sont devenues monnaie courante et touchent aussi bien des objectifs gouvernementaux que privés : en 2007, attaque contre l’Estonie par les Russes suite à une décision du gouvernement estonien de déplacer le Soldat de bronze du centre-ville de Tallinn vers sa banlieue ; en 2007, attaque israélienne contre le système de défense sol-air syrien ; en 2008, guerre informatique entre Géorgiens et Russes durant le conflit en Ossétie du Sud ; en 2011, attaques pirates de sites gouvernementaux japonais ; en 2012, destruction de 30 000 ordinateurs de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco ; en 2012, attaque contre six banques américaines attribuée à l’Iran suite à la sortie du film l’Innocence des musulmans ; en 2020, cyberattaque réussie de l’Iran contre le Federal Depository Library Program.
La question du contrôle d'internet
Avec l’Internet souverain se pose également la question de « qui » contrôle internet aujourd’hui et quels sont les contre-pouvoirs existants, notamment au niveau de la gouvernance de l’ICANN, organisme qui gère les noms de domaine. Les Etats-Unis d’Amérique ont été attaqués par de nombreux pays émergents, ceux-ci dénonçant la domination américaine sur les instances de gestion d’Internet. Cette prise de conscience, qui s’était accélérée en 2012 à Dubaï lors du sommet de l’ONU sur la gouvernance d’internet, avait marqué un virage dans le rapport de force mondial. Ce sommet de l’Union internationale des télécommunications, ayant pour objet la révision du règlement international des télécoms, s’était soldé par la polarisation des positions entre les Etats-Unis et certains pays émergents, les uns plaidant un statu quo, les autres exprimant une volonté de prise en main nationale d’Internet. La Russie se distinguait également par la volonté de voir le contrôle d’Internet passer sous celui de l’ONU.
La position des pays émergents, principalement les BRICS, vise « à désoccidentaliser Internet » selon Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales. « C’est en particulier l’approche adoptée par la Chine, qui, ne souhaitant plus dépendre uniquement des réseaux occidentaux, a acheté d’importants stocks d’adresses IP afin de favoriser la circulation des données à l’intérieur du pays ». Les BRICS ne sont pas en reste car un réseau de câbles sous-marins reliant les cinq pays est en cours de déploiement. Leur position est également motivée par des enjeux locaux : garantir son développement économique pour le Brésil ; garantir une capacité à réguler « leur » internet pour la Chine et la Russie.
A la suite des retombées de l’affaire Snowden, l’adoption d’une charte devait mettre la fin de la tutelle américaine sur l’ICANN. Il n’en est cependant rien car les pouvoirs nationaux demeurent loin de la chaîne de décision. Selon Mathieu Weill, directeur général de l’Afnic, organisme gérant les .fr, le dispositif a été conçu « pour que les Etats ne risquent pas de forcer le débat ». La diplomatie française, qui souhaitait renforcer le rôle des Etats dans les décisions stratégiques, n’a pas eu gain de cause. Opposés à une tutelle de l’ONU sur l’Internet, les Etats-Unis d’Amérique ont sciemment voulu restreindre le pouvoir des Etats par rapport à un secteur privé largement dominé par les entreprises américaines. Leur stratégie est claire : brider les Etats par le biais des entreprises tout en renforçant la puissance des marchés face au contrôle démocratique. Internet demeure aujourd’hui de facto toujours sous contrôle américain.
Runet, réponse globale de la Fédération de Russie
La mise en place d’un Internet souverain en Russie doit donc s’envisager comme une réponse aux enjeux globaux de l’Internet même si, selon Julien Nocetti, il existe des enjeux internes. « Il y a un lien fort entre les positions de la Russie à l’international et la vie politique intérieure. Internet et les réseaux sociaux sont davantage perçus sous un prisme sécuritaire par les décideurs russes que comme vecteur de développement économique. Les réseaux permettent à la population de contourner les médias traditionnels, étroitement contrôlés ».
Réduire cependant la mise en place de Runet comme à la tentative seule de contrôler la population et l’opinion publique demeure caricaturale au regard des enjeux et des faits exposés. « L’internet libre et l’internet souverain, ces deux notions ne se contredisent pas » a déclaré Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse le 19 décembre dernier. En 2017, la Russie et l’Ukraine avaient attaquées par un rançongiciel qui avait ciblé l’aéroport d’Odessa, le métro de Kiev et plusieurs médias russes. Ce même rançongiciel s’était ensuite propagé en Allemagne, en Turquie et aux Etats-Unis. La Russie se trouve aujourd’hui dans sa pleine et entière légitimité en tant qu’Etat souverain à se positionner en matière de nouvelles technologies afin de préserver ses intérêts vitaux et sa présence sur la scène internationale. Car, fort de ses quelques poids lourds tel Yandex, mail.ru et VKontakte, l’enjeu central aujourd’hui pour les Russes est clair : ne plus dépendre de technologies étrangères et développer ses propres technologies concurrentes. Il faudra attendre vraisemblablement 2021 pour que le nouvel Internet russe, Runet, soit disponible. D’ici là, obligation est faite aux fournisseurs d’accès de vérifier que leurs réseaux devront disposer de moyens techniques de « contrôle centralisé du trafic » pour lutter contre les menaces.
Il faut cependant relativiser une mise en place de l’Internet souverain russe sur le modèle chinois. L’écosystème local est en effet complexe, notamment en matière d’infrastructures. Alors qu’en France il existe quatre fournisseurs d’accès à internet, la Fédération de Russie en compte plus de 13 000 avec parfois des opérateurs de petite taille qui assurent un service pour une ville ou une région. Cette spécificité est le résultat d’un développement anarchique d’Internet dans les années quatre-vingt-dix. Des acteurs majeurs existent, comme RosTelecom, et le processus de rachat de petits opérateurs par des plus gros est en cours. Mais la Russie doit et devra composer avec un écosystème morcelé et chaotique. Cependant, comme le rappelle Kevin Limonier de l’Institut français de Géopolitique, « cette idée d’un découpage de l’internet russe qui se détacherait de l’internet mondial, c’est un vieux serpent de mer qui revient fréquemment dans les débats en Russie. C’est symptomatique de la vision de la Russie en la matière : dans leur conception du monde, la norme ultime du droit international c’est le respect de la souveraineté. »
Et l'Union européenne dans tout ça ?
Du côté de l’Union européenne, pas grand-chose. Selon Julien Nocetti, « il y a une absence totale et une impuissance de l'Europe sur ces questions. L'UE est le théâtre de luttes d'influence entre Américains et grands émergents. Les Américains ont bien saisi l'inquiétude des Européens sur la surveillance et les grands émergents, conduits par Moscou et plus récemment le Brésil, ambitionnent d'influencer les institutions européennes ». Cette impuissance, sans doute liée à une incapacité volontaire d’une majorité d’Etats-membres de définir l’UE justement comme une « puissance », est surtout due à la structure de son internet, largement interdépendant avec celui des Etats-Unis d’Amérique. Malgré les déclarations de la chancelière Angela Merkel sur un « internet européen » en 2014, il serait techniquement impossible de le réaliser. Les actions possibles se réduiraient alors à soutenir la recherche et développement, les start up ou/et à tenter de constituer un géant européen des télécoms. Force est de constater que les tentatives françaises en matière de soutien se sont cependant soldés par un échec jusqu’ici. Ainsi, le dernier acteur d’un cloud souverain, Cloudwatt associant Orange et Thalès, lancé en 2012 a fermé fin janvier 2020. Il avait bénéficié d’un financement public de 225 millions d’euros par le Fonds d’Initiative Stratégique.
Internet, nouveau territoire de confrontation multiformes à objectifs diversifiés
Internet est devenu ces dernières années un nouveau territoire de confrontation géopolitique, économique et militaire sur lequel les puissances s'affrontent au quotidien. Ce territoire n’a pas de frontière définie et ne peut pas s’appréhender uniquement sous l’angle d’approches stratégiques traditionnelles comparables à un affrontement entre deux entités. La confrontation est aujourd’hui multiforme en juxtaposant des logiques publiques et privées, spécifiques entre Etats et à l’intérieur des Etats. A la fois guerre conventionnelle, guérilla et guerre totale, sans « ligne de front » clairement définie, sans acteurs identifiés à 100%, sans authentification réelle de l’origine des attaques subies, ce nouveau type de guerre nécessite une réponse globale, une surveillance constante et une capacité à anticiper les risques.
Fort de ce constat, les Etats doivent se prévenir de toute agression quelle qu’elle soit pour sauvegarder leurs intérêts géopolitiques et économiques. L'Internet souverain est devenu par la force des choses pour certains Etats une réponse parmi d'autres pour se protéger d'attaques extérieures visant à déstabiliser, paralyser et détruire leurs capacités d’action dans le cadre de conflits à caractère économique, géopolitique ou militaire. Cette dimension de l'Internet souverain nous paraît légitime car elle contribue à la sécurité nationale et à la défense des intérêts vitaux d'un Etat. C’est dans ce sens qu’il faut interpréter les propos du président russe Vladimir Poutine concernant un internet « sûr et durable » lors de sa conférence de presse annuelle du 19 décembre dernier, car la Fédération de Russie a compris depuis bien longtemps que la compétition économique est aussi une guerre.
Bien que le Russian Bashing semble rester de mode, alors que les Saudi Bashing, Iranian Bashing ou Chinese Bashing demeurent inexistants ou presque, l’Internet souverain n’est donc pas condamnable en soi, n’en déplaise à ses détracteurs. Ce n’est qu’un outil, un moyen pour parvenir à une fin. Ce qui peut être condamnable, c’est l’usage que l’on en fait. Il faut donc remettre en perspective l’usage de l’Internet souverain, son rôle et son efficacité dans une logique de confrontation globale. « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. ». Cette remarque de l’ancien Président de la République française François Mitterrand, faite quelques mois avant sa mort, prend ainsi un relief particulier. Plus actuelle que jamais, elle devrait faire réfléchir nos concitoyens et nos décideurs politiques sur les évolutions récentes qu’a prise cette guerre, tout en ne se limitant pas aux Etats-Unis d’Amérique. Toute menace potentielle peut en effet aussi bien venir de nos alliés et partenaires avérés et de nos ennemis déclarés que d’autres acteurs non encore identifiés. La Russie, elle, l’a déjà assimilée. A la France et à l’Union européenne d’en faire de même et de trouver une réponse adaptée à l’écosystème européen.
Olivier Diebolt
Sources
Fédération de Russie
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Arabie Saoudite
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Iran
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Algérie
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/18/en-algerie-l-acces-a-internet-a-nouveau-bloque_5477922_3212.html
https://www.algeriepatriotique.com/2019/11/10/coupures-politiques-de-linternet-les-citoyens-crient-a-lescroquerie-de-letat/
Union européenne
https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/l-internet-europeen-veut-se-liberer-de-l-emprise-americaine-458989.html
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140227trib000817532/l-internet-europeen-une-belle-idee-mais-utopique..html
Conflits dans le cyberespace
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https://www.lefigaro.fr/international/2015/01/15/01003-20150115ARTFIG00414-mobilisation-internationale-pour-renforcer-le-controle-d-internet.php
Contrôle d’internet
https://reinformation.tv/controle-internet-icann-censure-globale-usa-mille-60284-2/
http://www.economiematin.fr/news-qui-controle-internet
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/10/18/internet-enjeu-de-pouvoir-entre-les-etats-unis-et-les-grands-emergents_3498259_651865.html