La résistance économique du Québec est-elle vaine ?

 


La belle province « délaissée jadis par le royaume de France » est connue pour avoir résisté à sa dilution dans l’entité anglo-saxonne du Canada par trois moyens : la démographie, la perpétuation de l’usage du Français, la religion.  Mais il existe une autre forme de défense moins connue que la province du Québec a mise en œuvre au cours du XXè siècle et qu’elle perpétue aujourd’hui : un système protectionniste réaliste, tenant compte des dépendances importantes des entreprises québécoise à l’égard du marché nord-américain. Les chefs d’entreprise québécois sont très centrés sur la culture managériale anglo-saxonne. Il en est de même pour l’enseignement supérieur. C’est une des raisons qui expliquent pourquoi le concept français d’intelligence économique n’a jamais « pris » au Québec. On préfère parler d'intelligence d'affaires et ne pas heurter les subtilités du grand pays voisin. Mais il existe malgré tout une culture de résistance qui peut apparaître au grand jour dans les conflits récurrents qui opposent les Etats-Unis et le Canada sur des dossiers aéronautiques (affaire Bombardier) ou sur le marché du bois. Depuis plus de 35 ans, les Etats-unis accusent  le Canada de subventionner ses entreprises forestières par l’intermédiaire de droits de coupe démesurément bas. 

L'économie québécoise serait selon la presse locale la plus menacée par les mesures  protectionnistes prises par  Donald Trump. 

  

Auteurs du rapport :  Constance Antonmattei, Jérémy Boat, Matthieu Levray, David Malicorne, William Nghori Gaburo, Julia Plouchart, Alexandre Vella. 

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