L'évolution des stratégies d’influences menées par les Etats-Unis d'Amérique

  

  

  

 

  

La fin de la seconde guerre mondiale confronte les Etats-Unis à un rapport de force bipolaire face à l’URSS. La culture dans son ensemble devient un enjeu majeur de la Guerre froide. Les Etats-Unis sortent vainqueurs de ce conflit et se positionnent comme une hyper-puissance face au reste du monde. 

Les Américains Joseph Nye et Suzanne Nossel ont étudié les stratégies d’influence culturelle américaine et les ont classées en trois théories : le “hard power, le “soft power” et le “smart power”, qui est une combinaison des deux théories précédentes.[1] 

Sans forcément reprendre cette analyse en totalité, on peut constater que cette hypothèse permet de définir les enjeux de la diffusion américaine. Au niveau social, politique et économique, celle-ci impose une vision du monde justifiant idéologiquement les actions de la société américaine comme un ensemble de faits naturels et normaux, à accepter sans opposition dogmatique. La pertinence de cette réflexion porte à considérer la problématique suivante : "En quoi l'étude des stratégies d'influence américaine est-elle révélatrice d'une discontinuité de réussites ayant permis à ce pays de devenir et de rester, encore aujourd'hui, la première puissance économique mondiale, malgré certains échecs liés à son histoire ?" 

Depuis un demi siècle, les revers diplomatiques et politico-militaires (Vietnam, Afghanistan, Irak, Lybie, Syrie) obligent Washington  à restructurer la stratégie d’influence américaine. L'Amérique n'est plus reconnue par une partie de la communauté internationale comme la puissance indispensable au monde. Sa volonté d'imposer à tous les pays son modèle de démocratie est devenue un vœu pieux. 

 

Christian Harbulot


  

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[1] Jacques Charmelot, Le Smart Power : un défi pour l’Europe, 09/02/2009, Fondation Robert Schuman,