Infoguerre ouvre une nouvelle catégorie sur le cyber. Cette démarche est conforme avec le lancement de l’enseignement MRSIC au sein de l’Ecole de Guerre Economique. Nous commençons par la publication d’un premier travail réalisé au sein de cette nouvelle formation dont la vocation est d’établir des passerelles cognitives entre les différentes parties prenantes qui sont concernées par la problématique globale de la sécurité économique au sien de l’entreprise et dans le monde économique.
Cette publication porte sur un sujet crucial puisqu’il s’agit de la communication des données publiques par les administrations.
Extrait de l’avant-propos
« Nous évoluons dans une société où la donnée est omniprésente. Qu'elle soit analogique ou numérique, nous la générons, la manipulons, la consommons et la détruisons à longueur de journée. Ainsi les écrits, les manuscrits, les tableaux et les images même les plus fades sont scannés, numérisés et archivés dans des banques de données placées aux quatre coins du globe, pixel après pixel. Il ne faut en perdre aucune miette. C'est notre histoire, celle de notre évolution au fil des conquêtes, des guerres et des reconstructions que nous archivons. Les albums souvenirs, joliment conservés sont devenus de simples adresses partagées sur des plateformes de stockage d'image, visibles par le monde entier.
Cette boulimie informationnelle est alimentée par nos besoins de partage, de prouver que l'on existe par ce que nous laissons derrière nous, nos histoires, nos vécus, nos appartenances, nos travaux, nos communautés, nos convictions. Les institutions publiques n'ont pas échappé à cette transformation numérique et prônent ainsi l'ouverture de la donnée qu'elles génèrent, manipulent et détiennent. Le concept d’open data public a vu le jour aux États-Unis et en Angleterre. Le président américain Barack Obama développe en 2009 un portail data.gov créant ainsi le premier système de diffusion de données publiques.
En 2012, la Grande-Bretagne se dote, elle, d’un Open Data Institute visant à soutenir le dynamisme économique. En France, le site data.gouv.fr explique comment notre gouvernement ouvre ses données publiques, hissant la France à la 3ème place du classement mondial "Open Data Index"1, confirmant ainsi la tradition de transparence démocratique et de partage des informations détenues par la puissance publique. Cette ouverture d'information englobe la mise à disposition d'un large panel de données créées et diffusées par les services de l’administration dans le cadre de leurs missions respectives.
Seules les données revêtant un caractère secret ou confidentiel pouvant mettre en cause la sécurité nationale ou d'un individu sont exemptes de divulgation. Les administrations se doivent d'anonymiser ou de « pseudonomiser » ces informations afin de les rendre vagues et les divulguent selon un calendrier qu'elles maîtrisent. Ainsi, une bonne partie des données ne sont pas des données en temps réel. L'accès à ces données est ouvert à tout un chacun souhaitant consulter, télécharger ou traiter ces jeux de données à travers les sites Internet des administrations ou de la mission gouvernementale Etalab instaurée en 2011 pour un gouvernement ouvert ».
Abdelhamid Abdi ● Bruno André ● Véronique Feingold ● Beatrice Ghorra ● Thomas Janier ●
Philippa Launay ● Thomas Reiter ● Hassan Zelmat
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