La Chine, comme la France, cherchent toutes les deux, en Afrique, des ressources : hydrocarbures, agroalimentaires, métaux, minerais rares mais aussi des débouchés industriels et commerciaux pour leurs produits manufacturés. De ce fait, de potentiels points de concurrence apparaissent entre les deux pays sur le continent africain.
Plusieurs faits tendent à montrer que la France marque le pas sur ses marchés africains par rapport à la Chine. Tout d’abord, la diplomatie chinoise qui mène des missions régulières dans le pré carré français en Afrique de l’Ouest, dans l’idée de faciliter l'accès de la Chine aux ressources naturelles de ces pays et aux ports de l'Atlantique (extension de la New Silk Road), et semble vouloir prendre des places commerciales à la France dans cette région.
De plus, la France a perdu de gros contrats en Afrique face aux industriels et financiers chinois. En effet, sur 2017, deux gros contrats ont été soufflés par les Chinois : l'attribution de la construction d'un mégaprojet hydroélectrique au Nigéria au chinois CCEC au dépend de Bouygues et de Vinci (5,8 milliards de dollars), et Inga III, projet pharaonique de barrage hydroélectrique, en République démocratique du Congo, estimé à 80 milliards de dollars, suivi par les mêmes groupes français, marché qui a été attribué au chinois China Three Gorges Corporation ,provoquant la colère du quai d’Orsay, et la prise de conscience du développement chinois en Afrique au détriment de la France.
Nicolas Cambier
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