La construction de deux réacteurs nucléaires de production électrique de type EPR anime le monde du nucléaire depuis 2013. Le consortium attributaire est composé des deux géants français (EDF et AREVA) finançant les deux tiers du projet ainsi que d’un groupement de deux entreprises d’état chinoise (China General Nuclear Corporation (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC) dont le gouvernement chinois souhaite à terme la fusion. D’un montant de 34 milliards d’euros sur 35 ans, l’état Britannique garanti un prix d’achat de 92,50 livres (125 euros) le mégawattheure.
Ce contrat revêt une importance toute particulière pour chacun des intervenants. Du côté français, ce projet permet de conforter la position dominante d’EDF en Grande-Bretagne dans l’exploitation des centrales nucléaires au travers de l’entreprise British Energy, acquise par EDF en 2008 qui exploite quinze des seize centrales en service. En outre, ce projet permet de poursuivre la relance de la filière nucléaire européenne en perte de vitesse ces dernières années, donnant la possibilité ainsi de maintenir un haut niveau de compétence au sein des ingénieries et des constructeurs français. Le risque financier est toutefois bien réel pour EDF qui ne peut plus économiquement assumer un second scénario de type Flamanville. Dans le cadre de ce partenariat, les deux entreprises chinoises capitalisent de l’expérience auprès d’EDF ce qui leur permettra de se positionner pour la construction d’autres réacteurs notamment sur le site de Bradwell-on-Sea.
Le gouvernement britannique soutient, depuis le début des années deux mille, une politique de production d’électricité décarbonnée renouvelable. Vingt ans plus tard, seule la centrale de Sizewell B mise en service en 1995 a encore un potentiel d’exploitation supérieur à 5 ans.
D’après un rapport de l’université du Sussex, Dr Phil Johnstone, co-auteur du rapport, suggère que la volonté du gouvernement britannique de voir ce projet mené à son terme serait liée à la nécessité de maintenir une filière d’approvisionnement en combustible nucléaire à usage militaire. L’objectif est de maintenir vis-à-vis des contribuables un cout du programme de la force nucléaire TRIDENT (les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ainsi que les missiles associés) politiquement supportable pour le gouvernement. En outre, le gouvernement avance l’argument de l’emploi en estimant que le chantier créera 25 000 emplois d’ici 2025.
L’opposition la plus farouche est menée par Caroline Lucas responsable du Green-Party. Partisan des énergies renouvelables décarbonnées tel que l’éolien offshore, Mme Lucas s’oppose à ce projet en prenant à parti l’opinion publique sur les aspects économiques du contrat. La Grande-Bretagne étant à un carrefour stratégique sur le plan énergétique, Mme Lucas argumente que les budgets nécessaires à la réalisation du projet menacent les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs assignés concernant la lutte contre le changement climatique mais aussi que le prix garanti dans le cadre du contrat de construction Hinkley Point, est bien supérieur au prix de revient des éoliennes (environ 35 livres par mégawattheure). En cela, elle reprend les termes d’un rapport du National Audit Council (pendant de la Cours des Comptes en France) concluant que « le projet enferme les contribuables dans un projet risqué et couteux avec des avantages stratégique et économiques incertains. ».
Ce contrat revêt une importance toute particulière pour chacun des intervenants. Du côté français, ce projet permet de conforter la position dominante d’EDF en Grande-Bretagne dans l’exploitation des centrales nucléaires au travers de l’entreprise British Energy, acquise par EDF en 2008 qui exploite quinze des seize centrales en service. En outre, ce projet permet de poursuivre la relance de la filière nucléaire européenne en perte de vitesse ces dernières années, donnant la possibilité ainsi de maintenir un haut niveau de compétence au sein des ingénieries et des constructeurs français. Le risque financier est toutefois bien réel pour EDF qui ne peut plus économiquement assumer un second scénario de type Flamanville. Dans le cadre de ce partenariat, les deux entreprises chinoises capitalisent de l’expérience auprès d’EDF ce qui leur permettra de se positionner pour la construction d’autres réacteurs notamment sur le site de Bradwell-on-Sea.
Le gouvernement britannique soutient, depuis le début des années deux mille, une politique de production d’électricité décarbonnée renouvelable. Vingt ans plus tard, seule la centrale de Sizewell B mise en service en 1995 a encore un potentiel d’exploitation supérieur à 5 ans.
D’après un rapport de l’université du Sussex, Dr Phil Johnstone, co-auteur du rapport, suggère que la volonté du gouvernement britannique de voir ce projet mené à son terme serait liée à la nécessité de maintenir une filière d’approvisionnement en combustible nucléaire à usage militaire. L’objectif est de maintenir vis-à-vis des contribuables un cout du programme de la force nucléaire TRIDENT (les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ainsi que les missiles associés) politiquement supportable pour le gouvernement. En outre, le gouvernement avance l’argument de l’emploi en estimant que le chantier créera 25 000 emplois d’ici 2025.
L’opposition la plus farouche est menée par Caroline Lucas responsable du Green-Party. Partisan des énergies renouvelables décarbonnées tel que l’éolien offshore, Mme Lucas s’oppose à ce projet en prenant à parti l’opinion publique sur les aspects économiques du contrat. La Grande-Bretagne étant à un carrefour stratégique sur le plan énergétique, Mme Lucas argumente que les budgets nécessaires à la réalisation du projet menacent les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs assignés concernant la lutte contre le changement climatique mais aussi que le prix garanti dans le cadre du contrat de construction Hinkley Point, est bien supérieur au prix de revient des éoliennes (environ 35 livres par mégawattheure). En cela, elle reprend les termes d’un rapport du National Audit Council (pendant de la Cours des Comptes en France) concluant que « le projet enferme les contribuables dans un projet risqué et couteux avec des avantages stratégique et économiques incertains. ».