Au début du mois de septembre 2017, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré lors d’une conférence de presse avec la première ministre britannique Theresa May que Boeing ne devrait pas s'attendre à ce qu'Ottawa lui achète des avions de combat Super Hornet s'il continue de s'attaquer au constructeur canadien Bombardier. Sa phrase était très claire. « Si Boeing continue d'insister à vouloir éliminer des dizaines de milliers d'emplois au Canada en s'attaquant à Bombardier, il ne devrait pas s'attendre de notre part, comme gouvernement, à ce que nous lui achetions des avions ». Cette déclaration fait suite à une attaque en règle de Boeing contre Bombardier. Depuis plusieurs mois, l’avionneur de Seatle critiquait la politique commerciale pratiquée par le groupe canadien Bombardier qu’il accusait d’avoir bénéficié de trois milliards de subventions publiques. Bombardier aurait vendu des appareils CSeries à Delta Air Lines en cassant les prix. Pour lutter contre ce qu’il estime être une violation des règles de la concurrence, Boeing a sensibilisé le Département du commerce des Etats-Unis pour qu’il instaure des droits anti-dumping. En riposte à cette polémique, Justin Trudeau a menacé Boeing d'annuler une commande de 18 avions de combat F18 Super Hornet, pour un montant de 6 milliards de dollars. Et ce, si Boeing persistait à vouloir des droits anti-dumping du constructeur montréalais d'avions civils. Mais selon l’agence de presse Reuters, le Canada aurait changé de position, en acceptant d’acheter les appareils militaires américain si Boeing arrêtait de faire pression sur Bombardier par le biais de l’administration américaine.