Les agences de notations financières existent depuis la seconde partie du 19ème siècle mais ont connu un regain de notoriété depuis la crise des « subprimes » de 2008. Les plus anciennes et les plus connues sont américaines et au nombre de trois : Standard and Poor's, Moody's et Fitch Ratings.
Leur activité principale consiste à évaluer « en toute indépendance le risque de faillite ou de non remboursement d'un acteur économique émettant des titres de dette, comme des obligations. Ces agences informent les investisseurs du risque qu'ils courent s'ils prêtent à telle société ou tel Etat ». Cette notation s'effectue par une échelle de note allant de AAA (triple A) pour la meilleure à CCC (triple C) pour la plus mauvaise.
Si le principe de fonctionnement de ces agences repose sur leur indépendance, cette dernière n'en demeure pas moins remise en cause par l'ensemble des acteurs économiques dont les Etats en raison de l'absence d'objectivité dans leurs analyses et de clairvoyance dans la survenance de crise sur les marchés économiques mondiaux.
En effet, depuis la crise des subprimes, la France a vu sa note initiale de triple A dévaluer à un double A. Le gouvernement s'en émeut arguant d'un jugement trop sévère des notateurs malgré les mesures prises en faveur de la réduction du déficit budgétaire. La diminution du risque financier des banques européennes ne semble pas non plus infléchir le jugement des agences de notation vers plus d'indulgence.
Pourtant, quelques exemples par le passé démontrent le manque de fiabilité des agences de notation. En 2001, elles ont noté la société Enron encore quatre jours avant sa faillite comme meilleur investissement. Il en est allé de même pour les placements qui sont à l'origine de la crise des subprimes. En 2008, la banque Lehman Brothers est encore notée « A » la veille de son effondrement.
Quid de l'application du principe d'indépendance dont doivent faire preuve ces agences de notation dans l'élaboration de leurs analyses des situations ?
L'indépendance, qui devrait normalement représenter la pierre angulaire déontologique de cette activité, se trouve largement galvaudée par la pratique qui vide le principe de son sens. Cette pratique tient au mode de rémunération des agences générant, de ce fait, des conflits d'intérêts. Les sociétés, souhaitant être notées, rémunèrent les agences qui les évaluent de telle sorte que les notateurs seraient susceptibles de leur attribuer une meilleure note que celle méritée réellement afin d'évincer leurs concurrents lors de la passation du contrat.
Outre l'absence d'objectivité, les méthodes de notation sont décriées en raison de l'opacité des matrices employées pour jauger la solvabilité d'une entité publique (Etat, collectivité locale), ou privée (entreprise ou banque).
De surcroît, Standard and Poor's, Moody's et Fitch rating se trouvent en situation oligopolistique dans le mesure où elles se partagent la quasi-totalité du marché de la notation.
Malgré toutes ces critiques, les notations réalisées par ces agences disposent d'un impact important aux yeux des organismes soumis à leurs tests. La note incarne le risque de faillite d'une entreprise ou d'un Etat qui y demeurent extrêmement sensibles.
La conséquence est immédiate puisqu'une note dégradée entraîne irrémédiablement une augmentation des taux d'intérêts rendant, à leur tour, un emprunt plus cher. Ainsi, les notations peuvent mettre en péril soit toute une économie, soit une politique budgétaire menée par un Etat.
Plusieurs voix officielles se sont élevées pour dénoncer cette situation de fait et proposer de limiter l'influence de ces trois agences internationales en suggérant la création d'une agence de notation européenne.
L'Agence d'Evaluation Financière (A.D.E.F.), créée en France en 1986, dont les notations ne dépassent par le cadre national, aurait beaucoup à gagner si elle pouvait s'internationaliser à l'instar de ses concurrentes afin de contrebalancer leur influence et de proposer un travail plus objectif proche de la réalité.
Leur activité principale consiste à évaluer « en toute indépendance le risque de faillite ou de non remboursement d'un acteur économique émettant des titres de dette, comme des obligations. Ces agences informent les investisseurs du risque qu'ils courent s'ils prêtent à telle société ou tel Etat ». Cette notation s'effectue par une échelle de note allant de AAA (triple A) pour la meilleure à CCC (triple C) pour la plus mauvaise.
Si le principe de fonctionnement de ces agences repose sur leur indépendance, cette dernière n'en demeure pas moins remise en cause par l'ensemble des acteurs économiques dont les Etats en raison de l'absence d'objectivité dans leurs analyses et de clairvoyance dans la survenance de crise sur les marchés économiques mondiaux.
En effet, depuis la crise des subprimes, la France a vu sa note initiale de triple A dévaluer à un double A. Le gouvernement s'en émeut arguant d'un jugement trop sévère des notateurs malgré les mesures prises en faveur de la réduction du déficit budgétaire. La diminution du risque financier des banques européennes ne semble pas non plus infléchir le jugement des agences de notation vers plus d'indulgence.
Pourtant, quelques exemples par le passé démontrent le manque de fiabilité des agences de notation. En 2001, elles ont noté la société Enron encore quatre jours avant sa faillite comme meilleur investissement. Il en est allé de même pour les placements qui sont à l'origine de la crise des subprimes. En 2008, la banque Lehman Brothers est encore notée « A » la veille de son effondrement.
Quid de l'application du principe d'indépendance dont doivent faire preuve ces agences de notation dans l'élaboration de leurs analyses des situations ?
L'indépendance, qui devrait normalement représenter la pierre angulaire déontologique de cette activité, se trouve largement galvaudée par la pratique qui vide le principe de son sens. Cette pratique tient au mode de rémunération des agences générant, de ce fait, des conflits d'intérêts. Les sociétés, souhaitant être notées, rémunèrent les agences qui les évaluent de telle sorte que les notateurs seraient susceptibles de leur attribuer une meilleure note que celle méritée réellement afin d'évincer leurs concurrents lors de la passation du contrat.
Outre l'absence d'objectivité, les méthodes de notation sont décriées en raison de l'opacité des matrices employées pour jauger la solvabilité d'une entité publique (Etat, collectivité locale), ou privée (entreprise ou banque).
De surcroît, Standard and Poor's, Moody's et Fitch rating se trouvent en situation oligopolistique dans le mesure où elles se partagent la quasi-totalité du marché de la notation.
Malgré toutes ces critiques, les notations réalisées par ces agences disposent d'un impact important aux yeux des organismes soumis à leurs tests. La note incarne le risque de faillite d'une entreprise ou d'un Etat qui y demeurent extrêmement sensibles.
La conséquence est immédiate puisqu'une note dégradée entraîne irrémédiablement une augmentation des taux d'intérêts rendant, à leur tour, un emprunt plus cher. Ainsi, les notations peuvent mettre en péril soit toute une économie, soit une politique budgétaire menée par un Etat.
Plusieurs voix officielles se sont élevées pour dénoncer cette situation de fait et proposer de limiter l'influence de ces trois agences internationales en suggérant la création d'une agence de notation européenne.
L'Agence d'Evaluation Financière (A.D.E.F.), créée en France en 1986, dont les notations ne dépassent par le cadre national, aurait beaucoup à gagner si elle pouvait s'internationaliser à l'instar de ses concurrentes afin de contrebalancer leur influence et de proposer un travail plus objectif proche de la réalité.