L’Iran d’aujourd’hui vient dans le prolongement d’une longue histoire qui lui confère un vrai particularisme national, ethnique, religieux. Sans doute le plus grand état chiite, il est l’un des plus vieux états de la région, entouré d’états de création beaucoup plus récente.
Pendant le 19ème et jusqu’au début du 20ème siècle, le pays a été l’objet de la convoitise des puissances de l’époque, Russie et Grande-Bretagne. Mais il a toujours su préserver sa spécificité, jusqu’à faire preuve de modernité avec l’adoption d’une constitution parlementaire en 1906.
Finalement le pays a été le premier état au monde, en 1979, à procéder à une révolution islamique, dont le retentissement a été régional et mondial. Presque 40 ans plus tard, il cherche sa voie pour évoluer et s’adapter, sans se renier.
Son nouveau mot d’ordre est le développement économique et l’appel à l’investissement étranger. A cette fin, l’Iran s’appuie sur un système institutionnel complexe dans lequel cohabitent un système démocratique, fortement mâtiné de théocratie. Quant au système juridique, il associe des éléments de droit musulman, mais aussi des héritages de droit civil français, et des aspects plutôt cohérents de droit des sociétés.
Avec la fin d’une économie administrée et le passage à une économie de marché, l’Iran devrait être en mesure d’adhérer à l’OMC, ce qui lui ouvrira de nouvelles perspectives pour son développement économique.
Sur le plan du système financier et bancaire, l’Iran est longtemps resté déconnecté du marché international en raison des différentes sanctions appliquées depuis la révolution islamique. La levée d’une partie de ces sanctions dites « secondaires », après l’accord sur le nucléaire, permet une ouverture partielle qui a commencé à profiter aux banques du pays notamment grâce au rétablissement des connexions au système de transactions SWIFT; même si l’Office pour le Contrôle des Avoirs Etrangers (OFAC), qui dépend du trésor américain, fait pression sur de nombreux pays pour empêcher ou freiner un rétablissement complet des relations bancaires.
Malgré tout, la situation de l’Iran reste compliquée et les grandes banques internationales sont toujours frileuses à l’idée de s’implanter ou de faire des affaires en Iran notamment, la condamnation d’une grande banque française (BNP) à une amende record par le département de justice américain étant présent dans tous les esprits. Ce rapport fait justement un focus sur ce dossier de façon à comprendre à ce qui a été reproché à la banque, la position des autorités françaises ainsi que les solutions de sortie de crise offertes à la banque. Dans ces conditions, il est nécessaire de faire un travail d’analyse et de due diligence approfondis pour toute entreprise souhaitant développer des liens commerciaux avec l’Iran.
Dans ce contexte plus favorable aux développements économique et industriel, l’Iran souhaite augmenter les exploitations et les exportations de ses gigantesques ressources en hydrocarbures et minières, développer fortement le nucléaire civil, et permettre aux industries du pays de se renouveler et de se développer. Concrètement, de nombreuses compagnies internationales sont déjà aux rendez-vous, en particulier dans le secteur des hydrocarbures car motivés par de nouveaux contrats d’investissement (IPR) plus avantageux.
Par ailleurs, la mise en place par les autorités iraniennes de relations bilatérales et multilatérales de haut niveau, à l’internationale avec la Russie et la Chine, et régionalement autour de zones stratégiques de première importance comme le détroit d’Ormuz et la mer Caspienne, s’inscrivent dans cette dynamique.
Les enjeux de développement sont importants ; à l'international d’abord, où l’Iran est un acteur en devenir de premier plan en matière de ressources, y compris de ressources rares. A l’échelle intérieur du pays ensuite, où les autorités iraniennes souhaitent réduire le chômage des jeunes, sachant que plus de 40 % de la population à moins de 24 ans.
Enfin d’un point de vue militaire, même si l’Iran a longtemps été freiné dans son développement matériel et technologique de par les sanctions américaines, le pays n’en n’est pas moins resté un acteur à part sur le plan de sa stratégie de développement, notamment sur le plan cyber militaire, les américains considérant l’Iran comme l’une des références en ce domaine. Maintenant que les sanctions sont levées, l’Iran accroît sa stratégie de développement par l’acquisition de matériel (développement de ses serveurs, achat d’avion...), et amplifie sa présence militaire en mer Caspienne et au détroit d’Ormuz. L’armée iranienne est donc bien un enjeu de puissance pour l’Iran, même si elle a renoncé à se doter de l’arme atomique dans le cadre l’Accord de Vienne.
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Pendant le 19ème et jusqu’au début du 20ème siècle, le pays a été l’objet de la convoitise des puissances de l’époque, Russie et Grande-Bretagne. Mais il a toujours su préserver sa spécificité, jusqu’à faire preuve de modernité avec l’adoption d’une constitution parlementaire en 1906.
Finalement le pays a été le premier état au monde, en 1979, à procéder à une révolution islamique, dont le retentissement a été régional et mondial. Presque 40 ans plus tard, il cherche sa voie pour évoluer et s’adapter, sans se renier.
Son nouveau mot d’ordre est le développement économique et l’appel à l’investissement étranger. A cette fin, l’Iran s’appuie sur un système institutionnel complexe dans lequel cohabitent un système démocratique, fortement mâtiné de théocratie. Quant au système juridique, il associe des éléments de droit musulman, mais aussi des héritages de droit civil français, et des aspects plutôt cohérents de droit des sociétés.
Avec la fin d’une économie administrée et le passage à une économie de marché, l’Iran devrait être en mesure d’adhérer à l’OMC, ce qui lui ouvrira de nouvelles perspectives pour son développement économique.
Sur le plan du système financier et bancaire, l’Iran est longtemps resté déconnecté du marché international en raison des différentes sanctions appliquées depuis la révolution islamique. La levée d’une partie de ces sanctions dites « secondaires », après l’accord sur le nucléaire, permet une ouverture partielle qui a commencé à profiter aux banques du pays notamment grâce au rétablissement des connexions au système de transactions SWIFT; même si l’Office pour le Contrôle des Avoirs Etrangers (OFAC), qui dépend du trésor américain, fait pression sur de nombreux pays pour empêcher ou freiner un rétablissement complet des relations bancaires.
Malgré tout, la situation de l’Iran reste compliquée et les grandes banques internationales sont toujours frileuses à l’idée de s’implanter ou de faire des affaires en Iran notamment, la condamnation d’une grande banque française (BNP) à une amende record par le département de justice américain étant présent dans tous les esprits. Ce rapport fait justement un focus sur ce dossier de façon à comprendre à ce qui a été reproché à la banque, la position des autorités françaises ainsi que les solutions de sortie de crise offertes à la banque. Dans ces conditions, il est nécessaire de faire un travail d’analyse et de due diligence approfondis pour toute entreprise souhaitant développer des liens commerciaux avec l’Iran.
Dans ce contexte plus favorable aux développements économique et industriel, l’Iran souhaite augmenter les exploitations et les exportations de ses gigantesques ressources en hydrocarbures et minières, développer fortement le nucléaire civil, et permettre aux industries du pays de se renouveler et de se développer. Concrètement, de nombreuses compagnies internationales sont déjà aux rendez-vous, en particulier dans le secteur des hydrocarbures car motivés par de nouveaux contrats d’investissement (IPR) plus avantageux.
Par ailleurs, la mise en place par les autorités iraniennes de relations bilatérales et multilatérales de haut niveau, à l’internationale avec la Russie et la Chine, et régionalement autour de zones stratégiques de première importance comme le détroit d’Ormuz et la mer Caspienne, s’inscrivent dans cette dynamique.
Les enjeux de développement sont importants ; à l'international d’abord, où l’Iran est un acteur en devenir de premier plan en matière de ressources, y compris de ressources rares. A l’échelle intérieur du pays ensuite, où les autorités iraniennes souhaitent réduire le chômage des jeunes, sachant que plus de 40 % de la population à moins de 24 ans.
Enfin d’un point de vue militaire, même si l’Iran a longtemps été freiné dans son développement matériel et technologique de par les sanctions américaines, le pays n’en n’est pas moins resté un acteur à part sur le plan de sa stratégie de développement, notamment sur le plan cyber militaire, les américains considérant l’Iran comme l’une des références en ce domaine. Maintenant que les sanctions sont levées, l’Iran accroît sa stratégie de développement par l’acquisition de matériel (développement de ses serveurs, achat d’avion...), et amplifie sa présence militaire en mer Caspienne et au détroit d’Ormuz. L’armée iranienne est donc bien un enjeu de puissance pour l’Iran, même si elle a renoncé à se doter de l’arme atomique dans le cadre l’Accord de Vienne.
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