Le calendrier vaccinal impose la vaccination pour la diphtérie, la tétanos et la poliomyélite (vaccin dit DT Polio). Cette obligation est contestée par des associations qui mettent en avant plusieurs arguments comme la dangerosité et / ou l’inutilité de certaines vaccinations. Pour le vaccin DT polio, le principal grief est que, après de nombreuses difficultés d’approvisionnement dès 2000, le vaccin trivalent (valence = maladie) n’est plus disponible depuis 2008. Le vaccin hexavalent qui le remplace comporte de l’hydroxyde d’aluminium, considéré comme nocif. Il traite aussi l’hépatite B, jugé inutile pour les très jeunes enfants.
De nombreuses parties prenantes interviennent sur ce sujet. Tout d’abord, des associations : parmi les acteurs associatifs les plus visibles, on mentionne la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations, avec son site infovaccin.fr et l’association E3M avec son site vaccinssansaluminium.org. Le docteur Joyeux est l’une des figures de l’opposition au vaccin hexavalent.
Du côté de l’Etat, l’exécutif - en l’occurrence le gouvernement et son ministre de la santé –arbitre et définit les règles de vaccination et les devoirs des producteurs de vaccins. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé, elle, produit les avis scientifiques et techniques pour le gouvernement. Des juridictions sont aussi impliquées, par exemple le Conseil d’Etat. Enfin, deux entreprises pharmaceutiques produisent les vaccins, GlaxoSmithKline et Sanofi Pasteur.
Les terrains d’affrontement sont médiatiques et juridiques : les associations et plaignants portent plainte auprès de l’Etat pour obtenir la production et la mise à disposition d’un vaccin considéré comme non dangereux (trivalent, sans aluminium). Le dernier épisode (février 2017) est une décision du Conseil d’Etat qui oblige l’Etat à rendre disponible un tel vaccin.
Les associations combinent analyses, campagnes de communications et actions juridiques. Elles s’attachent le renfort de personnalités, notamment politiques. Leurs analyses mettent en cause les laboratoires, qui privilégieraient leurs intérêts économiques en commercialisant des vaccins hexavalents plus onéreux.
L’Etat implique les différentes parties dans des consultations et rassemble de l’information pour forger une position compréhensible et acceptable par tous. Il est la cible des actions juridiques des plaignants.
La communication visible des laboratoires est minimale sur le sujet. Aucun document sur la position de GSK n’a pu être trouvé. Quant à Sanofi Pasteur, ne sont disponibles que quelques communiqués de presse au cours des dernières années relatifs aux difficultés d’approvisionnement et au retrait du vaccin DT Polio ainsi qu’un kit de presse sur le produit hexavalent. Ils n’ont à ce jour pas réagi publiquement à la décision du conseil d’Etat.
Cette mise en retrait des laboratoires fait que ne reste visible, en termes de communication, que le point de fixation entre les plaignants et l’Etat. Les laboratoires commercialisent quasi exclusivement la version hexavalente depuis 2008. Enfin la décision du Conseil d’Etat ne va pas avoir d’effet immédiat : une étape législative supplémentaire est nécessaire pour confirmer cette obligation. Les confrontations vont continuer. Les associations vont-elles réussir à tirer les laboratoires dans l’arène ?
De nombreuses parties prenantes interviennent sur ce sujet. Tout d’abord, des associations : parmi les acteurs associatifs les plus visibles, on mentionne la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations, avec son site infovaccin.fr et l’association E3M avec son site vaccinssansaluminium.org. Le docteur Joyeux est l’une des figures de l’opposition au vaccin hexavalent.
Du côté de l’Etat, l’exécutif - en l’occurrence le gouvernement et son ministre de la santé –arbitre et définit les règles de vaccination et les devoirs des producteurs de vaccins. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé, elle, produit les avis scientifiques et techniques pour le gouvernement. Des juridictions sont aussi impliquées, par exemple le Conseil d’Etat. Enfin, deux entreprises pharmaceutiques produisent les vaccins, GlaxoSmithKline et Sanofi Pasteur.
Les terrains d’affrontement sont médiatiques et juridiques : les associations et plaignants portent plainte auprès de l’Etat pour obtenir la production et la mise à disposition d’un vaccin considéré comme non dangereux (trivalent, sans aluminium). Le dernier épisode (février 2017) est une décision du Conseil d’Etat qui oblige l’Etat à rendre disponible un tel vaccin.
Les associations combinent analyses, campagnes de communications et actions juridiques. Elles s’attachent le renfort de personnalités, notamment politiques. Leurs analyses mettent en cause les laboratoires, qui privilégieraient leurs intérêts économiques en commercialisant des vaccins hexavalents plus onéreux.
L’Etat implique les différentes parties dans des consultations et rassemble de l’information pour forger une position compréhensible et acceptable par tous. Il est la cible des actions juridiques des plaignants.
La communication visible des laboratoires est minimale sur le sujet. Aucun document sur la position de GSK n’a pu être trouvé. Quant à Sanofi Pasteur, ne sont disponibles que quelques communiqués de presse au cours des dernières années relatifs aux difficultés d’approvisionnement et au retrait du vaccin DT Polio ainsi qu’un kit de presse sur le produit hexavalent. Ils n’ont à ce jour pas réagi publiquement à la décision du conseil d’Etat.
Cette mise en retrait des laboratoires fait que ne reste visible, en termes de communication, que le point de fixation entre les plaignants et l’Etat. Les laboratoires commercialisent quasi exclusivement la version hexavalente depuis 2008. Enfin la décision du Conseil d’Etat ne va pas avoir d’effet immédiat : une étape législative supplémentaire est nécessaire pour confirmer cette obligation. Les confrontations vont continuer. Les associations vont-elles réussir à tirer les laboratoires dans l’arène ?