Les ONG ont-elles toujours un comportement éthique en produisant de la connaissance ? on peut se poser la question lorsqu’on analyse le processus que certains acteurs de la société civile mettent en œuvre pour faire passer un message d’alerte dans l’opinion publique.
La polémique lancée par les ONG sur les perturbateurs endocriniens
L’exemple de l’étude sur les perturbateurs endocriniens rendue public par l’association Générations Futures en mars 2015 relève du cas d’école en matière de manipulation de l’information.. La stratégie employée par certaines ONG pour faire passer leur étude repose sur trois règles simples qui consistent à laisser entendre que l’étude repose sur des données factuelles, à communiquer sur un nombre de molécules plutôt que sur les quantités réelles, et à faire l’amalgame entre présence et danger. Cela ressemble à une étude scientifique mais ce n’est pas une étude scientifique.
Le lancement de la polémique sur les perturbateurs endocriniens a été conçu à partir de la construction d’un « bruit de fond » étalé dans le temps :
- Décembre 2010 : « pesticides dans les aliments : analyses comparées d’aliments conventionnels et bios ».
- Février 2013 : enquête sur « l’analyse de pesticides agricoles dans les cheveux ».
- Avril 2014 et Janvier 2015 : études sur l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
Ce « bruit de fond » a été essentiel pour la sortie, en mars 2015, de l’enquête EXPERT 4 « quelles expositions aux perturbateurs endocriniens pour des franciliennes en âge de procréer ? ». La communication de cette étude vers les médias s’est appuyée sur un triptyque gagnant, à savoir un livre « Perturbateurs endocriniens, la menace invisible », un site, et la dite enquête.
Notons à ce propos que le plan média a nécessité deux années de préparation, comme le suggère l’achat dès février 2013, de plusieurs noms de domaine pour le net (perturbateurs-endocriniens.fr, et les .net, com et org). Une conférence de presse a ensuite été organisée le 12 mars 2015 avec une petite poignée de journalistes sympathisants.
L’étrange absence de point de vue critique des journalistes
La simple publication d’un article favorable dans un grand quotidien – ou dans l’AFP – suffit à lancer la machine. Ainsi, des articles sont parus, d’abords dans Le Monde, et ensuite dans l’ensemble de la presse nationale et régionale (France Soir, 20minutes, Elle, L’express, Sud-Ouest, Le Parisien, Atlantico, Mediapart, Top Santé, France info, le Huffington Post…).
Aucun de ces articles n’a porté un regard critique sur l’étude, faute de temps et surtout parce que ce type d’études « Canada dry » est portée par des ONG, censée représenter l’intérêt général.
Pourtant, un décryptage pertinent était possible comme en témoigne la réaction d’un des experts de l’Anses (Agence national de sécurité sanitaire), Jean-François Narbonne, qui a démontré que cette étude faisait peur sans raison scientifique valable. « Les vraies études sont celles menées par les agences sanitaires sur 3 000 personne et non celle-ci sur 28 échantillons », a-t-il notamment rappelé.
L’objectif de cette campagne consiste à décrédibiliser les produits de l’agriculture conventionnelle afin de favoriser le lobby de l’industrie bio (Synabio, Bioccop, Ecocert, Lea Nature…). Et ce sont ces acteurs qui ont apporté le financement aux travaux de Générations Futures, ce qu’aucun journaliste n’a relevé, hormis la revue Agriculture & Environnement…
La polémique lancée par les ONG sur les perturbateurs endocriniens
L’exemple de l’étude sur les perturbateurs endocriniens rendue public par l’association Générations Futures en mars 2015 relève du cas d’école en matière de manipulation de l’information.. La stratégie employée par certaines ONG pour faire passer leur étude repose sur trois règles simples qui consistent à laisser entendre que l’étude repose sur des données factuelles, à communiquer sur un nombre de molécules plutôt que sur les quantités réelles, et à faire l’amalgame entre présence et danger. Cela ressemble à une étude scientifique mais ce n’est pas une étude scientifique.
Le lancement de la polémique sur les perturbateurs endocriniens a été conçu à partir de la construction d’un « bruit de fond » étalé dans le temps :
- Décembre 2010 : « pesticides dans les aliments : analyses comparées d’aliments conventionnels et bios ».
- Février 2013 : enquête sur « l’analyse de pesticides agricoles dans les cheveux ».
- Avril 2014 et Janvier 2015 : études sur l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
Ce « bruit de fond » a été essentiel pour la sortie, en mars 2015, de l’enquête EXPERT 4 « quelles expositions aux perturbateurs endocriniens pour des franciliennes en âge de procréer ? ». La communication de cette étude vers les médias s’est appuyée sur un triptyque gagnant, à savoir un livre « Perturbateurs endocriniens, la menace invisible », un site, et la dite enquête.
Notons à ce propos que le plan média a nécessité deux années de préparation, comme le suggère l’achat dès février 2013, de plusieurs noms de domaine pour le net (perturbateurs-endocriniens.fr, et les .net, com et org). Une conférence de presse a ensuite été organisée le 12 mars 2015 avec une petite poignée de journalistes sympathisants.
L’étrange absence de point de vue critique des journalistes
La simple publication d’un article favorable dans un grand quotidien – ou dans l’AFP – suffit à lancer la machine. Ainsi, des articles sont parus, d’abords dans Le Monde, et ensuite dans l’ensemble de la presse nationale et régionale (France Soir, 20minutes, Elle, L’express, Sud-Ouest, Le Parisien, Atlantico, Mediapart, Top Santé, France info, le Huffington Post…).
Aucun de ces articles n’a porté un regard critique sur l’étude, faute de temps et surtout parce que ce type d’études « Canada dry » est portée par des ONG, censée représenter l’intérêt général.
Pourtant, un décryptage pertinent était possible comme en témoigne la réaction d’un des experts de l’Anses (Agence national de sécurité sanitaire), Jean-François Narbonne, qui a démontré que cette étude faisait peur sans raison scientifique valable. « Les vraies études sont celles menées par les agences sanitaires sur 3 000 personne et non celle-ci sur 28 échantillons », a-t-il notamment rappelé.
L’objectif de cette campagne consiste à décrédibiliser les produits de l’agriculture conventionnelle afin de favoriser le lobby de l’industrie bio (Synabio, Bioccop, Ecocert, Lea Nature…). Et ce sont ces acteurs qui ont apporté le financement aux travaux de Générations Futures, ce qu’aucun journaliste n’a relevé, hormis la revue Agriculture & Environnement…