Depuis cet été, une pluie d’articles met en lumière les difficultés que connaissent les Chaebols sud-coréens. Ces structures ont été fondées sous la présence japonaise mais ont pris leur envol à la fin de la guerre de Corée en 1953. Installées dans un pays dirigiste marqué par la présence militaire et économique des Etats-Unis, elles répondaient à un but précis : reconstruire le pays dévasté. En pleine guerre froide, la péninsule coréenne représentait l’exemple type de la course à la domination entre les deux blocs soutenus au Nord par la Russie Soviétique et au Sud par les Alliés. C’est en grande partie grâce à cette organisation que la Corée est devenue la 11ème puissance économique mondiale, et la 4ème d’Asie. Ces remous ne sont pas des nouveautés. Déjà en 1997, certains groupes, durement touchés par la crise, avaient été contraints sous la pression de repenser leur mode de management et parfois de refondre leur organisation. Plusieurs sociétés sont aujourd’hui la cible de ces critiques virulentes : Hanjin, Lotte, STX, et surtout Samsung.
Ces attaques multiples et efficaces auraient plusieurs objectifs
Elles remettent en cause le modèle sociétal et économique de ces entreprises, jugées inadaptées au monde moderne. Les accusations de corruption ciblent les dirigeants et leurs familles, les chargeant du même coup de la médiocrité des derniers bilans. Elles égratignent l’image même de ceux qui pouvaient être considérés comme des symboles intouchables, des piliers du succès responsables de l’essor du pays et de la conquête des marchés mondiaux de ces cinquante dernières années. Elles soulignent la qualité défectueuse des produits fabriqués par ces sociétés, ce qui est nouveau. La presse aborde enfin la légitimité des Chaebols dans leur approche du marché mondial en raison du non-respect des règles internationales dans certains domaines (brevets, pratiques protectionnistes).
Fondée sur des arguments aisément vérifiables au regard de l’actualité, on peut suggérer une entreprise de déstabilisation qui servirait divers intérêts dont il est possible de discerner les initiateurs ou les intermédiaires. On peut supposer qu’une partie de l’opposition coréenne actuelle relaie activement ces attaques notamment pour bousculer la réputation de l’actuelle présidente et de son gouvernement. Il n’est pas impossible aussi qu’au sein même des Chaebols, on souhaite ces réformes afin d’assainir la situation et redonner une nouvelle dynamique à l’entreprise pour éviter le naufrage.
Réduire l’agressivité commerciale de la Corée du Sud ?
Les Etats-Unis appuient peut-être cette démarche afin de rendre le modèle économique sud-coréen plus compatible avec les normes qu’ils souhaitent instaurer en Asie. La Chine enfin, a tout intérêt à amoindrir le pouvoir des Chaebols non seulement pour se développer au plan intérieur et mais aussi à l’étranger, surtout en Asie du Nord-Est. Affaiblir ce concurrent permet de récupérer plus facilement technologies et savoir-faire, de prendre le contrôle de certaines sociétés, filiales et sous-traitants, sans parler d’occuper l’espace laissé par ces adversaires au moment où par exemple les marchés de la téléphonie et de la construction navale deviennent particulièrement violents. En clair, la Chine elle aussi, a des normes à mettre en place et un marché à développer.
Ces attaques multiples et efficaces auraient plusieurs objectifs
Elles remettent en cause le modèle sociétal et économique de ces entreprises, jugées inadaptées au monde moderne. Les accusations de corruption ciblent les dirigeants et leurs familles, les chargeant du même coup de la médiocrité des derniers bilans. Elles égratignent l’image même de ceux qui pouvaient être considérés comme des symboles intouchables, des piliers du succès responsables de l’essor du pays et de la conquête des marchés mondiaux de ces cinquante dernières années. Elles soulignent la qualité défectueuse des produits fabriqués par ces sociétés, ce qui est nouveau. La presse aborde enfin la légitimité des Chaebols dans leur approche du marché mondial en raison du non-respect des règles internationales dans certains domaines (brevets, pratiques protectionnistes).
Fondée sur des arguments aisément vérifiables au regard de l’actualité, on peut suggérer une entreprise de déstabilisation qui servirait divers intérêts dont il est possible de discerner les initiateurs ou les intermédiaires. On peut supposer qu’une partie de l’opposition coréenne actuelle relaie activement ces attaques notamment pour bousculer la réputation de l’actuelle présidente et de son gouvernement. Il n’est pas impossible aussi qu’au sein même des Chaebols, on souhaite ces réformes afin d’assainir la situation et redonner une nouvelle dynamique à l’entreprise pour éviter le naufrage.
Réduire l’agressivité commerciale de la Corée du Sud ?
Les Etats-Unis appuient peut-être cette démarche afin de rendre le modèle économique sud-coréen plus compatible avec les normes qu’ils souhaitent instaurer en Asie. La Chine enfin, a tout intérêt à amoindrir le pouvoir des Chaebols non seulement pour se développer au plan intérieur et mais aussi à l’étranger, surtout en Asie du Nord-Est. Affaiblir ce concurrent permet de récupérer plus facilement technologies et savoir-faire, de prendre le contrôle de certaines sociétés, filiales et sous-traitants, sans parler d’occuper l’espace laissé par ces adversaires au moment où par exemple les marchés de la téléphonie et de la construction navale deviennent particulièrement violents. En clair, la Chine elle aussi, a des normes à mettre en place et un marché à développer.