Par quels moyens, un laboratoire pharmaceutique nous oriente vers l’usage d’un vaccin non obligatoire ?

Une pénurie comme justification à la mise sur le marché d’un nouveau vaccin.
Depuis plusieurs mois, le vaccin DTP est introuvable sur le marché pharmaceutique français. Ce vaccin est pourtant obligatoire pour les nourrissons comme le précise le ministère de la santé. Il vaccine contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, mais également contre la coqueluche. Le laboratoire Sanofi/Pasteur explique cette pénurie par une demande croissante liée à l’augmentation des doses et du nombre de rappels obligatoires dans certains pays du monde. Les usines ne seraient pas capables d’adapter leur capacité à cette demande croissante mondiale. Le problème est que cette incapacité officielle dure maintenant depuis plus de deux ans.

Suite à cette pénurie, les laboratoires Sanofi/Pasteur et GlaxoSmithKline GSK ont proposé deux équivalents au DTP (l’Infanrix quinta et l’Infanrix hexa) qui vaccinent également contre d’autres maladies : les infections invasives à Haemophilus influenzae de type b pour la forme quintavalente ainsi que l'hépatite B pour la forme hexavalente. A noter que la forme quintavalente est devenue elle aussi très difficilement trouvable suite à une pénurie également. La population civile se voit donc obligée d’utiliser un nouveau vaccin à 39 euros au lieu de 6,5 euros pour l’ancien alors que la vaccination contre l’hépatite B n’est pas obligatoire et que par conséquent certains parents ne veulent pas la faire. En effet, des hypothèses disent que ce vaccin faciliterait le développement de maladies telles que la sclérose en plaques. Ces rumeurs n’ont cependant à ce jour pas été validées scientifiquement.

L’émotivité et la culpabilité pour mieux faire adhérer l’opinion publique
La population se retrouve donc otage du choix des laboratoires de ne plus commercialiser la forme trivalente du vaccin, qui est à ce jour la seule version obligatoire. Sanofi justifie ce choix par le fait que le DTP provoquerait chez l’enfant des allergies graves. Malgré de nombreuses études, aucun résultat scientifique n’est venu valider cette hypothèse. Par cette méthode, les laboratoires créent le doute dans l’opinion publique en jouant sur l’émotivité. Ils suscitent la culpabilité des parents en jugeant leur choix et en l’assimilant à une bonne ou mauvaise parentalité.

Ainsi, des campagnes de publicités sur les vaccins ont surgis sur les réseaux sociaux et les plateaux médiatiques pour vanter les bienfaits de la vaccination contre l’hépatite B. Ces campagnes ont aussi, dans la forme, décrédibilisé les personnes qui militent contre la vaccination de l’hépatite B en les attaquant sur leur éthique, sans forcément apporter de preuves scientifiques.
Le message officiel gouvernemental et médical pousse à la vaccination pour l’hépatite B donc via les nouveaux vaccins proposés par des groupes pharmaceutiques (qui ne sont pas tous français).

Ainsi, des questions se posent :
Si la seule raison du retrait du marché est la pénurie, pourquoi plus de deux ans après, ne trouve-t-on toujours pas le vaccin DTP, et pourquoi l’Infanrix quinta est-il, très rapidement, lui aussi devenu introuvable?
Puisque la vaccination contre l’hépatite B n’est pas obligatoire, pourquoi obliger, sans le dire, les parents à le faire par l’intermédiaire d’un vaccin qui n’est pas celui recherché mais dont la pénurie rend obligatoire son utilisation ?
Si il est si important de vacciner contre l’hépatite B, pourquoi la loi n’a t’elle pas changé pour rendre ce vaccin obligatoire ?

On peut ainsi se poser la question du rôle des lobbys pharmaceutiques dans le déroulement de cette campagne. Peut-on imaginer que tout ceci a lieu dans un but économique (le vaccin coute 39 €, contre 6,5 € auparavant) ?