En 1997 l’Etat marocain annonçait la privatisation de la société marocaine de raffinage (SAMIR), une des plus grandes opérations de privatisation menées au Maroc. Opération de gré à gré avec le groupe privée Corral Petrolium appartenant au cheikh saoudien Al Amoudi, la deuxième fortune de l’Arabie Saoudite derrière le célèbre prince al Walid Ibn Talal et dont le réseau d’influence au sein des pouvoirs de décision au pays n’est pas à discuter. A travers cette privatisation, l’Etat marocain espérait injecter de nouveaux capitaux dans LASAMIR et renforcer les liens avec la monarchie du golf, soutien du royaume sur plusieurs questions dont la question de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidentale.
A cette époque, LASAMIR ainsi que la SCP (société chérifienne du pétrole) était les deux acteurs du marché des produits pétroliers au Maroc. Au fil des années, de nouveaux acteurs sont apparus, des distributeurs principalement regroupés au sein du GPM (groupement des distributeurs marocains) et ont commencé à grignoter des parts de marchés de l’unique raffineur marocain via l’importation de produits pétroliers directement sur le marché international;
En 2011 Al Amoudi a cherché à contre attaquer les distributeurs à travers la création de la SDCC (société de distribution de carburant et de combustibles) sans réussite. La situation financière de LASAMIR n’a cessé de dégringoler avec une augmentation des dettes envers ses créanciers. Le Maroc ayant besoin du soutien de l’Arabie Saoudite sur d’autres dossiers comme le plan d’autonomie du Sahara Occidentale, la gestion d’Al Amoudi n’a pas été mise en cause, il a même bénéficié d’avantages financiers et facilités pour le règlement des créances (principalement aux services des douanes et les banques).
En 2014 LASAMIR annonçait un résultat déficitaire de 2,5 milliards de dirhams (230 millions d’euros) et une perte de 2,2 milliards de dirhams (202millions d’euro) au premier semestre de 2015.
Devant cette crise financière, Al Amoudi a cherché à profiter de la visité privée effectuée par le roi Salmane d’Arabie Saoudite au Maroc au mois de Juillet 2015 pour annoncer la mise en arrêt de l’unique raffinerie du Maroc espérant doubler ses créanciers marocains et bénéficier d’un soutien du roi sur la gestion des créances de la raffinerie. Seulement, cette opération de « chantage » n’a pas apportée le résultat escompté et n’a pas été apprécié ni par les autorités marocaines ni par l’Etat saoudien.
Ainsi, le groupe Corral Petrolium et son patron Al Amoudi ont échoué sur différents échiquiers :
- Echiquier politique : le bras de fer engagé avec le Maroc et l’opération de « chantage » s’est retourné contre Al Amoudi qui est devenu persona non grata des cercles très fermés de la décision en Arabie Saoudite.
- Echiquier économique : La liquidation de la société a été prononcée en mars 2016 et confirmée en appel au mois de juin 2016. Cette décision ouvre la porte à une nationalisation de la raffinerie ou à une reprise par un acteur privé. Elle donne surtout une plus grande marge de manœuvre pour les sociétés de distributions qui peuvent désormais s’approvisionner librement sur le marché international.
A cette époque, LASAMIR ainsi que la SCP (société chérifienne du pétrole) était les deux acteurs du marché des produits pétroliers au Maroc. Au fil des années, de nouveaux acteurs sont apparus, des distributeurs principalement regroupés au sein du GPM (groupement des distributeurs marocains) et ont commencé à grignoter des parts de marchés de l’unique raffineur marocain via l’importation de produits pétroliers directement sur le marché international;
En 2011 Al Amoudi a cherché à contre attaquer les distributeurs à travers la création de la SDCC (société de distribution de carburant et de combustibles) sans réussite. La situation financière de LASAMIR n’a cessé de dégringoler avec une augmentation des dettes envers ses créanciers. Le Maroc ayant besoin du soutien de l’Arabie Saoudite sur d’autres dossiers comme le plan d’autonomie du Sahara Occidentale, la gestion d’Al Amoudi n’a pas été mise en cause, il a même bénéficié d’avantages financiers et facilités pour le règlement des créances (principalement aux services des douanes et les banques).
En 2014 LASAMIR annonçait un résultat déficitaire de 2,5 milliards de dirhams (230 millions d’euros) et une perte de 2,2 milliards de dirhams (202millions d’euro) au premier semestre de 2015.
Devant cette crise financière, Al Amoudi a cherché à profiter de la visité privée effectuée par le roi Salmane d’Arabie Saoudite au Maroc au mois de Juillet 2015 pour annoncer la mise en arrêt de l’unique raffinerie du Maroc espérant doubler ses créanciers marocains et bénéficier d’un soutien du roi sur la gestion des créances de la raffinerie. Seulement, cette opération de « chantage » n’a pas apportée le résultat escompté et n’a pas été apprécié ni par les autorités marocaines ni par l’Etat saoudien.
Ainsi, le groupe Corral Petrolium et son patron Al Amoudi ont échoué sur différents échiquiers :
- Echiquier politique : le bras de fer engagé avec le Maroc et l’opération de « chantage » s’est retourné contre Al Amoudi qui est devenu persona non grata des cercles très fermés de la décision en Arabie Saoudite.
- Echiquier économique : La liquidation de la société a été prononcée en mars 2016 et confirmée en appel au mois de juin 2016. Cette décision ouvre la porte à une nationalisation de la raffinerie ou à une reprise par un acteur privé. Elle donne surtout une plus grande marge de manœuvre pour les sociétés de distributions qui peuvent désormais s’approvisionner librement sur le marché international.