Dès sa création en août 2009, Weibo, le « twitter chinois » s’est fixé l’objectif ambitieux de briser le rêve de conquête du marché chinois par le géant américain Twitter.
Weibo, créé par Sina Corporation, portail internet de divertissement chinois, fait un « tabac » dès son arrivée sur le marché des réseaux sociaux en Chine. Malgré la censure et le contrôle des médias traditionnels chinois, Weibo a développé un réseau social influent et adapté aux habitudes de la population chinoise. Sa croissance est très rapide : dès son lancement en 2009, on parle de 5 millions d’inscrits ; en octobre 2010, Weibo compte plus de 50 millions d’utilisateurs, en 2011, 200 millions, soit près d’un internaute sur deux en Chine. Profitant de la concurrence accrue de Facebook, Instagram, Snapchat et Youtube dont est victime Twitter, Weibo se développe en tant que plateforme grand public avec pour atout sa dimension commerciale (e-commerce, publicité) qui répond à l’ambition de devenir un leader du trafic et du profit sur internet en gardant son ancrage en Chine et sans souffrir de la concurrence des géants américains interdits d’accès par la censure.
La riposte de Twitter
Si Twitter est en position de force en Occident, la perspective est toute autre en Asie et en particulier en Chine, où il se retrouve en situation de marginalisation due à la censure des réseaux sociaux internationaux et par voie de conséquence à leur faible utilisation par la population chinoise. Du coup, Twitter initie une stratégie de riposte progressive avec en mars 2015, l’ouverture de bureaux à Hong-Kong pour cibler le marché de la publicité pour les exportations des sociétés localisées en Chine et nouer des partenariats avec les médias locaux pour contourner l’immense marché dans lequel Weibo est en situation de quasi-monopole.
En avril 2016, il tente le rapprochement avec la Chine en nommant une ingénieure chinoise proche du gouvernement, Kathy Chen au poste de Directrice de Twitter Chine. Sa connaissance du marché chinois et son ancrage en Chine sont des atouts pour Twitter qui veut développer sa stratégie commerciale, élargir sa gamme de services publicitaires et accentuer sa communication à destination d’un plus large public que la minorité de ses utilisateurs chinois. Sa nomination reste controversée pour les utilisateurs chinois de Twitter qui voient en son arrivée, l’œil de Pékin et la fin de l’espace « libre », essence même de Twitter.
Mais sans affaiblir la dynamique chinoise
Twitter subit incontestablement les revers de cette politique de déstabilisation et d’influence menée par le réseau chinois et est à la peine. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Twitter voit le nombre de ses abonnés actifs stagner (313 millions d’abonnés à fin juin 2016) pendant que Weibo progresse de 30% avec 282 millions d’abonnés. A la bourse de Wall-Street, Weibo pèse aujourd’hui 10,8 milliards de dollars après sept années d’existence et devrait tripler sa valorisation tandis que Twitter voit son cours chuter de l’ordre de 20 % et pèse 12,5M après 10 ans d’existence. Une situation qui s’explique autant par le détachement des investisseurs pour le géant américain que par l’engouement que suscite le réseau social de Chine continentale. Twitter a du mal à générer des revenus pendant que son alter-ego chinois bénéficie d’une progression de 45 % de ses revenus publicitaires sur un an. Weibo poursuit donc son ascension et veut prouver qu’il est le passage obligé vers le marché chinois.
Weibo, créé par Sina Corporation, portail internet de divertissement chinois, fait un « tabac » dès son arrivée sur le marché des réseaux sociaux en Chine. Malgré la censure et le contrôle des médias traditionnels chinois, Weibo a développé un réseau social influent et adapté aux habitudes de la population chinoise. Sa croissance est très rapide : dès son lancement en 2009, on parle de 5 millions d’inscrits ; en octobre 2010, Weibo compte plus de 50 millions d’utilisateurs, en 2011, 200 millions, soit près d’un internaute sur deux en Chine. Profitant de la concurrence accrue de Facebook, Instagram, Snapchat et Youtube dont est victime Twitter, Weibo se développe en tant que plateforme grand public avec pour atout sa dimension commerciale (e-commerce, publicité) qui répond à l’ambition de devenir un leader du trafic et du profit sur internet en gardant son ancrage en Chine et sans souffrir de la concurrence des géants américains interdits d’accès par la censure.
La riposte de Twitter
Si Twitter est en position de force en Occident, la perspective est toute autre en Asie et en particulier en Chine, où il se retrouve en situation de marginalisation due à la censure des réseaux sociaux internationaux et par voie de conséquence à leur faible utilisation par la population chinoise. Du coup, Twitter initie une stratégie de riposte progressive avec en mars 2015, l’ouverture de bureaux à Hong-Kong pour cibler le marché de la publicité pour les exportations des sociétés localisées en Chine et nouer des partenariats avec les médias locaux pour contourner l’immense marché dans lequel Weibo est en situation de quasi-monopole.
En avril 2016, il tente le rapprochement avec la Chine en nommant une ingénieure chinoise proche du gouvernement, Kathy Chen au poste de Directrice de Twitter Chine. Sa connaissance du marché chinois et son ancrage en Chine sont des atouts pour Twitter qui veut développer sa stratégie commerciale, élargir sa gamme de services publicitaires et accentuer sa communication à destination d’un plus large public que la minorité de ses utilisateurs chinois. Sa nomination reste controversée pour les utilisateurs chinois de Twitter qui voient en son arrivée, l’œil de Pékin et la fin de l’espace « libre », essence même de Twitter.
Mais sans affaiblir la dynamique chinoise
Twitter subit incontestablement les revers de cette politique de déstabilisation et d’influence menée par le réseau chinois et est à la peine. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Twitter voit le nombre de ses abonnés actifs stagner (313 millions d’abonnés à fin juin 2016) pendant que Weibo progresse de 30% avec 282 millions d’abonnés. A la bourse de Wall-Street, Weibo pèse aujourd’hui 10,8 milliards de dollars après sept années d’existence et devrait tripler sa valorisation tandis que Twitter voit son cours chuter de l’ordre de 20 % et pèse 12,5M après 10 ans d’existence. Une situation qui s’explique autant par le détachement des investisseurs pour le géant américain que par l’engouement que suscite le réseau social de Chine continentale. Twitter a du mal à générer des revenus pendant que son alter-ego chinois bénéficie d’une progression de 45 % de ses revenus publicitaires sur un an. Weibo poursuit donc son ascension et veut prouver qu’il est le passage obligé vers le marché chinois.