La chancelière allemande Angela Merkel estime que les critiques du Traité de libre-échange transatlantique (TTIP) sont une nouvelle expression de l’anti-américanisme. La chancelière allemande essaie aussi de jouer sur le registre très délicat des relations bilatérales en soulignant qu’il y aurait- moins de critiques dans les milieux d’affaires d’outre-Rhin à l’égard de la Russie dans une situation similaire.
La polémique enfle sur le TTIP. Dans un entretien accordé à Sputnik, Folker Hellmeyer, qui est analyste en chef de la banque allemande Bremer Landesbank met l’accent sur les problèmes que suscite ce projet de Traité. Il souligne notamment le rapport inégal entre les Etats-Unis et l’Union Européenne dans la mesure où les Européens ne pourraient pas porter plainte contre les États-Unis devant les tribunaux internationaux, que ce soit la Cour pénale internationale (CPI) ou le Tribunal international du droit de la mer. Ceci étant dit, l'accord autorise à porter plainte contre les autres pays, y compris l'Allemagne. Les tribunaux d'arbitrage entre les Etats avec un système judiciaire efficace ne répondent pas aux normes modernes. La démocratie impose la primauté du droit à l'égard de tous les participants. Le TTIP ne satisfait pas cette exigence. Autre inégalité soulignée par cet expert allemand : le TTIP accorderait le droit aux États-Unis de participer aux appels d'offres en Europe, alors que les Européens ne bénéficient pas d'un droit similaire aux États-Unis. Il rappelle à juste titre que les accords de commerce sont un instrument géopolitique à l’image de l'Accord de partenariat transpacifique qui exclut la Russie et la Chine.
Les interrogations ne portent pas que sur les signatures de Traités. Les autorités allemandes s’interrogent depuis la fin des années 91 sur la manière de préserver le savoir-faire technologique allemand par rapport aux appétits étrangers. Berlin a songé à rédiger un texte de loi visant à préserver certaines entreprises lors de tentatives d’acquisitions étrangères qui seraient considérées comme contraires aux intérêts allemands. Ce débat a pris de l’ampleur outre-Rhin depuis la mi-mai 2016, à la suite de la tentative du groupe électroménager chinois Midea qui cherchait à prendre une part significative du capital du fabricant de robot industriel Kuka.
La polémique enfle sur le TTIP. Dans un entretien accordé à Sputnik, Folker Hellmeyer, qui est analyste en chef de la banque allemande Bremer Landesbank met l’accent sur les problèmes que suscite ce projet de Traité. Il souligne notamment le rapport inégal entre les Etats-Unis et l’Union Européenne dans la mesure où les Européens ne pourraient pas porter plainte contre les États-Unis devant les tribunaux internationaux, que ce soit la Cour pénale internationale (CPI) ou le Tribunal international du droit de la mer. Ceci étant dit, l'accord autorise à porter plainte contre les autres pays, y compris l'Allemagne. Les tribunaux d'arbitrage entre les Etats avec un système judiciaire efficace ne répondent pas aux normes modernes. La démocratie impose la primauté du droit à l'égard de tous les participants. Le TTIP ne satisfait pas cette exigence. Autre inégalité soulignée par cet expert allemand : le TTIP accorderait le droit aux États-Unis de participer aux appels d'offres en Europe, alors que les Européens ne bénéficient pas d'un droit similaire aux États-Unis. Il rappelle à juste titre que les accords de commerce sont un instrument géopolitique à l’image de l'Accord de partenariat transpacifique qui exclut la Russie et la Chine.
Les interrogations ne portent pas que sur les signatures de Traités. Les autorités allemandes s’interrogent depuis la fin des années 91 sur la manière de préserver le savoir-faire technologique allemand par rapport aux appétits étrangers. Berlin a songé à rédiger un texte de loi visant à préserver certaines entreprises lors de tentatives d’acquisitions étrangères qui seraient considérées comme contraires aux intérêts allemands. Ce débat a pris de l’ampleur outre-Rhin depuis la mi-mai 2016, à la suite de la tentative du groupe électroménager chinois Midea qui cherchait à prendre une part significative du capital du fabricant de robot industriel Kuka.