Pepe Escobar est un journaliste brésilien indépendant et non-conformiste.
Il propose une analyse intéressante de l’élection présidentielle américaine dans un article intitulé « Le plan secret de l’establishment pour mener Trump à la présidence »
La thèse qui sous-tend cet article est que si les intérêts qui soutiennent la candidature d’Hillary Clinton sont clairement identifiés, et tournent autour du gros argent brassé par Wall Street, avec ses relais médiatiques, Trump ne se réduit pas au seul « milliardaire narcissique, outsider qui rêve, d’une certaine manière, de pouvoir déjouer tout seul le système tout entier grâce à son culot inépuisable ».
Malgré la fureur des médias à son encontre, ou peut-être grâce à elle, Trump a obtenu le soutien des « petits blancs » qui se sentent exclus d’un système politico-médiatique perçu comme ploutocratique.
Mais au-delà, « De puissants intérêts d’affaires soutiennent discrètement Trump, et loin du cirque médiatique, sont convaincus qu’il détient la feuille de route vers la victoire. »
« Son message principal, selon ces bailleurs de fonds, (il est dommage qu’Escobar ne les identifie pas plus précisément) doit tourner autour de la destruction des industries américaines par des monnaies manipulées, et la destruction des salaires des travailleurs américains par l’importation de main-d’œuvre illégale pas chère en provenance des pays au salaire d’un dollar par jour. »
Et cela s’accompagne d’un point de vue original sur la défense : «l’océan Pacifique ne peut pas être utilisé pour le transport des composants essentiels à notre complexe militaro-industriel. Dans l’éventualité d’une guerre avec la Russie ou la Chine, leurs sous-marins silencieux avancés, équipés d’armes antinavires dernier cri, vont bloquer notre transport maritime, provoquant l’effondrement de notre production industrielle militaire avec des conséquences catastrophiques. Ces usines de composants pour Intel et d’autres doivent être rapatriées, à la fois par des ajustements de taux de change et de tarifs douaniers ».
Au-delà de ce problème, Trump devrait marteler le message que tout nouveau crédit bancaire doit être lié à la reconstruction, aux États-Unis, des industries détruites. Il ne devrait y avoir aucun crédit bancaire pour la spéculation et absolument rien pour les fonds spéculatifs.
En revanche, la lutte contre l’immigration clandestine et contre le trucage des devises devraient créer, ensemble, rien moins qu’une renaissance industrielle aux États-Unis ...
C’est peut-être dans cette optique qu’il faut comprendre la présence de Nigel Farrage à un meeting de campagne de Donald Trump, en lien avec le fait, souligné par Jacques Sapir, que le Brexit va permettre au Royaume-Uni de mettre en place une politique industrielle…
Il propose une analyse intéressante de l’élection présidentielle américaine dans un article intitulé « Le plan secret de l’establishment pour mener Trump à la présidence »
La thèse qui sous-tend cet article est que si les intérêts qui soutiennent la candidature d’Hillary Clinton sont clairement identifiés, et tournent autour du gros argent brassé par Wall Street, avec ses relais médiatiques, Trump ne se réduit pas au seul « milliardaire narcissique, outsider qui rêve, d’une certaine manière, de pouvoir déjouer tout seul le système tout entier grâce à son culot inépuisable ».
Malgré la fureur des médias à son encontre, ou peut-être grâce à elle, Trump a obtenu le soutien des « petits blancs » qui se sentent exclus d’un système politico-médiatique perçu comme ploutocratique.
Mais au-delà, « De puissants intérêts d’affaires soutiennent discrètement Trump, et loin du cirque médiatique, sont convaincus qu’il détient la feuille de route vers la victoire. »
« Son message principal, selon ces bailleurs de fonds, (il est dommage qu’Escobar ne les identifie pas plus précisément) doit tourner autour de la destruction des industries américaines par des monnaies manipulées, et la destruction des salaires des travailleurs américains par l’importation de main-d’œuvre illégale pas chère en provenance des pays au salaire d’un dollar par jour. »
Et cela s’accompagne d’un point de vue original sur la défense : «l’océan Pacifique ne peut pas être utilisé pour le transport des composants essentiels à notre complexe militaro-industriel. Dans l’éventualité d’une guerre avec la Russie ou la Chine, leurs sous-marins silencieux avancés, équipés d’armes antinavires dernier cri, vont bloquer notre transport maritime, provoquant l’effondrement de notre production industrielle militaire avec des conséquences catastrophiques. Ces usines de composants pour Intel et d’autres doivent être rapatriées, à la fois par des ajustements de taux de change et de tarifs douaniers ».
Au-delà de ce problème, Trump devrait marteler le message que tout nouveau crédit bancaire doit être lié à la reconstruction, aux États-Unis, des industries détruites. Il ne devrait y avoir aucun crédit bancaire pour la spéculation et absolument rien pour les fonds spéculatifs.
En revanche, la lutte contre l’immigration clandestine et contre le trucage des devises devraient créer, ensemble, rien moins qu’une renaissance industrielle aux États-Unis ...
C’est peut-être dans cette optique qu’il faut comprendre la présence de Nigel Farrage à un meeting de campagne de Donald Trump, en lien avec le fait, souligné par Jacques Sapir, que le Brexit va permettre au Royaume-Uni de mettre en place une politique industrielle…