Les attentats commis en 2015 ainsi que les tentatives d’opérations contrées par les services de sécurité français démontrent que contrairement à ce qui a été dit par de nombreux « experts en terrorisme », l’Etat islamique a des moyens relativement limités et n’est pas capable de mener des actions répétées et d’envergure sur l’ensemble du territoire français.
On peut notamment s’interroger sur l’incapacité de cette organisation terroriste à exploiter l’opportunité médiatique de l’Euro 2016 pour mener une action spectaculaire susceptible de lui donner une résonance mondiale. Si comme le précisent les représentants des services de sécurité français, des membres de Daesh sont actuellement en France, il est difficile de comprendre leur inaction. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées.
Première hypothèse. Contrairement aux apparences, Daesh rencontre de sérieuses difficultés pour trouver un appui solide au sein de la population musulmane française. Cette difficulté à « être comme un poisson dans l’eau » est un obstacle important pour garantir les conditions minimales requises à la préparation d’actions d’envergure : accueil des opérationnels, préservation d’un niveau suffisant de clandestinité pour leur hébergement, mise au point d’une logistique d’appui aux préparatifs d’attentats. Il sera intéressant d’observer dans un futur proche si cette situation peut évoluer à partir du moment où Daesh perd son « Califat » et exporte des fanatiques pour commettre des actions suicides afin de préserver son image comme elle le peut.
Seconde hypothèse. L’indépendance stratégique de Daesh est loin d’être démontrée. Les pays qui ont soutenu ou soutiennent encore cette organisation ont la capacité, au moment ou l’Etat Islamique subit des revers en Syrie, en Irak et en Libye, d’exercer une pression importante sur certaines de ses décisions. Pour poursuivre ses opérations militaires dans cette zone et tenter de protéger les points d’appui stratégiques qui lui restent notamment en Syrie et en Irak, Daesh a besoin d’acheter à l’extérieur de son périmètre territorial des armes et des munitions à des Etats étrangers ou à des marchands d’armes qui sont sous leur contrôle. Certains de ces « soutiens » auraient pu exprimer un souhait concernant l’Euro. La complexité du jeu géopolitique dans cette partie du Moyen Orient et les manipulations auxquelles se livrent certaines puissances en fonction de leurs enjeux de court ou de moyen terme pourraient expliquer ‘absence de manifestation terroriste de Daesh lors de l’Euro. Il n’est pas à exclure que cette dépendance de Daesh à l’égard de ses fournisseurs d’armes et de munitions ait eu des conséquences sur sa volonté d’agir en Europe. Daesh avec les faibles moyens dont dispose cette organisation en Europe aurait pu frapper. Elle ne l’a pas fait. Si on fait le bilan de ses opérations terroristes menées sur le sol européen, on constate pour l’instant l’absence d’opération politico-militaire contre des cibles gouvernementales ou économiques mais plutôt des attentats d’une grande lâcheté perpétrés contre des civils sans défense.
On peut notamment s’interroger sur l’incapacité de cette organisation terroriste à exploiter l’opportunité médiatique de l’Euro 2016 pour mener une action spectaculaire susceptible de lui donner une résonance mondiale. Si comme le précisent les représentants des services de sécurité français, des membres de Daesh sont actuellement en France, il est difficile de comprendre leur inaction. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées.
Première hypothèse. Contrairement aux apparences, Daesh rencontre de sérieuses difficultés pour trouver un appui solide au sein de la population musulmane française. Cette difficulté à « être comme un poisson dans l’eau » est un obstacle important pour garantir les conditions minimales requises à la préparation d’actions d’envergure : accueil des opérationnels, préservation d’un niveau suffisant de clandestinité pour leur hébergement, mise au point d’une logistique d’appui aux préparatifs d’attentats. Il sera intéressant d’observer dans un futur proche si cette situation peut évoluer à partir du moment où Daesh perd son « Califat » et exporte des fanatiques pour commettre des actions suicides afin de préserver son image comme elle le peut.
Seconde hypothèse. L’indépendance stratégique de Daesh est loin d’être démontrée. Les pays qui ont soutenu ou soutiennent encore cette organisation ont la capacité, au moment ou l’Etat Islamique subit des revers en Syrie, en Irak et en Libye, d’exercer une pression importante sur certaines de ses décisions. Pour poursuivre ses opérations militaires dans cette zone et tenter de protéger les points d’appui stratégiques qui lui restent notamment en Syrie et en Irak, Daesh a besoin d’acheter à l’extérieur de son périmètre territorial des armes et des munitions à des Etats étrangers ou à des marchands d’armes qui sont sous leur contrôle. Certains de ces « soutiens » auraient pu exprimer un souhait concernant l’Euro. La complexité du jeu géopolitique dans cette partie du Moyen Orient et les manipulations auxquelles se livrent certaines puissances en fonction de leurs enjeux de court ou de moyen terme pourraient expliquer ‘absence de manifestation terroriste de Daesh lors de l’Euro. Il n’est pas à exclure que cette dépendance de Daesh à l’égard de ses fournisseurs d’armes et de munitions ait eu des conséquences sur sa volonté d’agir en Europe. Daesh avec les faibles moyens dont dispose cette organisation en Europe aurait pu frapper. Elle ne l’a pas fait. Si on fait le bilan de ses opérations terroristes menées sur le sol européen, on constate pour l’instant l’absence d’opération politico-militaire contre des cibles gouvernementales ou économiques mais plutôt des attentats d’une grande lâcheté perpétrés contre des civils sans défense.