Le défi de la production de connaissances pour l’intelligence économique africaine
Le 3 juin 2016, se sont tenues à Casablanca les premières assises africaines de l’intelligence économique. Cette rencontre a été organisée par l’Institut de l’IE qui est à l’origine du lancement du portail de l’intelligence économique en 2010. Les premières tentatives d’organisation de réseau d’IE en Afrique datent du milieu des années 90. Amath Soumare a été le premier à initier à Paris une première réunion, suivie ensuite par une série de téléconférences tenues dans les locaux de la banque mondiale avec le soutien de Philippe Clerc.
Babacar Diallo qui dirigeait l’antenne du CEDS de Dakar, a cherché à développer à partir de 2008 une formation panafricaine à l’intelligence économique.
De son côté, Guy Gweth officialise le CAVIE par la mise en ligne en juin 2016 d’un site qui rayonne à partir du Cameroun. Ce centre de veille et d’intelligence économique se présente comme un réseau d’experts sur 54 pays d’Afrique. Ces différentes initiatives démontrent qu’il existe un début de dynamique sur le continent.
Force est de constater que les synergies ne sont pas pour autant simples à développer d’un pays à l’autre ou même à l’intérieur d’un même pays. Au Sénégal, Amath Soumaré ne dialogue pas avec Babacar Diallo. Ce qui se passe en Afrique est un peu comparable à ce qui a été constaté en Europe depuis plusieurs décennies : les questions liées au l’usage stratégique de l’information ne sont pas propices à générer des échanges transnationaux. Chaque entité doit se créer un modèle économique viable aussi bien dans le cadre de la formation que dans les métiers de consultant. L’initiative menée par l’Institut de l’IE prend en compte cette réalité et se positionne sur un autre terrain : la confrontation des expériences, la gestion de leur mémoire, le soutien à une production partagée de connaissances. La rencontre de Casablanca a permis ce type d’échange. La formation de plusieurs dizaines de cadres africains par l’Ecole de Guerre Economique a créé de facto un lien culturel qui permet de s’affranchir des habituelles barrières nationales et qui dépasse aussi la problématique de l’ego de certains. La question de la production de connaissances a été au cœur des débats qui ont réuni 120 personnes. La délégation marocaine a été particulièrement active pour donner à cette démarche une visibilité durable. Cet activisme constructif crée de facto un esprit d’émulation entre les participants. La seconde étape pour l’Institut de l’IE, dont le secrétaire général est désormais François Jeanne Beylot, consiste à pérenniser l’expérience en gardant ce cap de tierce partie qui facilite l’échange d’idées et d’expériences.
Babacar Diallo qui dirigeait l’antenne du CEDS de Dakar, a cherché à développer à partir de 2008 une formation panafricaine à l’intelligence économique.
De son côté, Guy Gweth officialise le CAVIE par la mise en ligne en juin 2016 d’un site qui rayonne à partir du Cameroun. Ce centre de veille et d’intelligence économique se présente comme un réseau d’experts sur 54 pays d’Afrique. Ces différentes initiatives démontrent qu’il existe un début de dynamique sur le continent.
Force est de constater que les synergies ne sont pas pour autant simples à développer d’un pays à l’autre ou même à l’intérieur d’un même pays. Au Sénégal, Amath Soumaré ne dialogue pas avec Babacar Diallo. Ce qui se passe en Afrique est un peu comparable à ce qui a été constaté en Europe depuis plusieurs décennies : les questions liées au l’usage stratégique de l’information ne sont pas propices à générer des échanges transnationaux. Chaque entité doit se créer un modèle économique viable aussi bien dans le cadre de la formation que dans les métiers de consultant. L’initiative menée par l’Institut de l’IE prend en compte cette réalité et se positionne sur un autre terrain : la confrontation des expériences, la gestion de leur mémoire, le soutien à une production partagée de connaissances. La rencontre de Casablanca a permis ce type d’échange. La formation de plusieurs dizaines de cadres africains par l’Ecole de Guerre Economique a créé de facto un lien culturel qui permet de s’affranchir des habituelles barrières nationales et qui dépasse aussi la problématique de l’ego de certains. La question de la production de connaissances a été au cœur des débats qui ont réuni 120 personnes. La délégation marocaine a été particulièrement active pour donner à cette démarche une visibilité durable. Cet activisme constructif crée de facto un esprit d’émulation entre les participants. La seconde étape pour l’Institut de l’IE, dont le secrétaire général est désormais François Jeanne Beylot, consiste à pérenniser l’expérience en gardant ce cap de tierce partie qui facilite l’échange d’idées et d’expériences.