Booking.com cherche à contraindre les syndicats hôteliers à s’allier à lui pour combattre l’ennemi commun Airbnb.
Les enjeux
L'euro 2016 arrive dans quelques jours, une opportunité très attendue par les services de tourisme, de restauration ainsi que toute la branche hôtelière.
Des milliers de supporters arriveront en nombre et du monde entier, l'enjeu économique n'a certainement pas échappé aux hôteliers qui ont d’ailleurs prévu une multiplication des prix par 4 pendant cette période. Cette opportunité est cependant entachée par des concurrents d’un nouveau genre comme AirBnB arrivé en 2008 et dont le chiffre d’affaire s’est envolé en 2015.
Ce site, qui permet aux particuliers de louer leur chambre ou leur appartement, relève du concept en vogue d'Uberisation. Ce conflit fait suite à celui qui opposé entre Taxis, VTC et Uber.
Les forces en présence
Les syndicats Umih, Synhorcat et consorts qui se sont regroupés au sein de l'Hotrec, demandent au gouvernement Français d'agir contre cette "concurrence déloyale".
Les responsables de cette concurrence, à savoir les services de location entre particuliers tels que Airbnb, Houstrip ou Homelidays, essayent d'apaiser les tensions en jouant le jeu de la taxe de séjour et en se battant sur le cadre juridique afin d'effacer l'image de "concurrence sauvage".
Le dernier acteur est Booking.com. Une filiale du groupe Priceline qui est une plateforme de centralisation des propositions hôtelières. En bref, "Booking.com" est à l'hôtellerie ce que "LaFourchette.com" est à la restauration. Et si en 2015, la cible à abattre pour les syndicats est Airbnb, en 2014, Booking.com était leur bouc émissaire privilégié. Les syndicats accusait, en effet, le prestataire de profiter de sa position d'intermédiaire pour renforcer son assise sur les services hôteliers et d’imposer des conditions de partenariat de plus en plus difficile.
Pour résumer, nous avons :
- Les syndicats hôteliers
- Le site de service particulier à particulier Airbnb
- Le site de service professionel à particulier Booking.com
- Le gouvernement français
- Les particuliers
Booking.com et syndicats, petite alliance entre ennemis
Booking.com a donc joué l'option de séduction, non pas auprès de ses opposants, mais auprès des particuliers et du gouvernement. Il a notamment, après le drame de novembre 2015, réalisé des opérations promotionnelles en faveur de Paris et soutenu une grande campagne de communication #ParisWeLoveYou lancée par l'Alliance 46.2 qui regroupe les professionnels du tourisme. Il a aussi créé un partenariat avec l'Office du Tourisme de Paris pour lui offrir certaines informations stratégiques sur l’état des réservations dans la capitale. Alors que l'Euro approche et que les hôteliers voient leurs parts du marché potentiellement passer aux mains d'Airbnb, Booking.com propose une alliance donnant-donnant aux syndicats. Ces derniers, ne maîtrisant que le recours gouvernemental, ont du se résoudre à valider cette alliance pour faire front devant le mastodonte Airbnb.
Booking.com inverse donc la tendance, rallie ses détracteurs contre un ennemi commun et observe joyeusement les nouvelles réglementations à l'encontre d'Airbnb.
La mairie de Paris a mis à disposition deux outils qui peuvent se révéler problématiques pour les hébergements de particulier à particulier:
- la liste des logements déclarés "en règle" et pouvant donc postuler à la location
- un site gérer par la municipalité parisienne permettant de dénoncer anonymement les voisins non-respectueux de la réglementation.
Airbnb doit ainsi s'affranchir de ces obstacles imposés par gouvernement et syndicats sous l'oeil avisé de Booking.com qui peut appréhender l'Euro 2016 de manière beaucoup plus sereine.
Les enjeux
L'euro 2016 arrive dans quelques jours, une opportunité très attendue par les services de tourisme, de restauration ainsi que toute la branche hôtelière.
Des milliers de supporters arriveront en nombre et du monde entier, l'enjeu économique n'a certainement pas échappé aux hôteliers qui ont d’ailleurs prévu une multiplication des prix par 4 pendant cette période. Cette opportunité est cependant entachée par des concurrents d’un nouveau genre comme AirBnB arrivé en 2008 et dont le chiffre d’affaire s’est envolé en 2015.
Ce site, qui permet aux particuliers de louer leur chambre ou leur appartement, relève du concept en vogue d'Uberisation. Ce conflit fait suite à celui qui opposé entre Taxis, VTC et Uber.
Les forces en présence
Les syndicats Umih, Synhorcat et consorts qui se sont regroupés au sein de l'Hotrec, demandent au gouvernement Français d'agir contre cette "concurrence déloyale".
Les responsables de cette concurrence, à savoir les services de location entre particuliers tels que Airbnb, Houstrip ou Homelidays, essayent d'apaiser les tensions en jouant le jeu de la taxe de séjour et en se battant sur le cadre juridique afin d'effacer l'image de "concurrence sauvage".
Le dernier acteur est Booking.com. Une filiale du groupe Priceline qui est une plateforme de centralisation des propositions hôtelières. En bref, "Booking.com" est à l'hôtellerie ce que "LaFourchette.com" est à la restauration. Et si en 2015, la cible à abattre pour les syndicats est Airbnb, en 2014, Booking.com était leur bouc émissaire privilégié. Les syndicats accusait, en effet, le prestataire de profiter de sa position d'intermédiaire pour renforcer son assise sur les services hôteliers et d’imposer des conditions de partenariat de plus en plus difficile.
Pour résumer, nous avons :
- Les syndicats hôteliers
- Le site de service particulier à particulier Airbnb
- Le site de service professionel à particulier Booking.com
- Le gouvernement français
- Les particuliers
Booking.com et syndicats, petite alliance entre ennemis
Booking.com a donc joué l'option de séduction, non pas auprès de ses opposants, mais auprès des particuliers et du gouvernement. Il a notamment, après le drame de novembre 2015, réalisé des opérations promotionnelles en faveur de Paris et soutenu une grande campagne de communication #ParisWeLoveYou lancée par l'Alliance 46.2 qui regroupe les professionnels du tourisme. Il a aussi créé un partenariat avec l'Office du Tourisme de Paris pour lui offrir certaines informations stratégiques sur l’état des réservations dans la capitale. Alors que l'Euro approche et que les hôteliers voient leurs parts du marché potentiellement passer aux mains d'Airbnb, Booking.com propose une alliance donnant-donnant aux syndicats. Ces derniers, ne maîtrisant que le recours gouvernemental, ont du se résoudre à valider cette alliance pour faire front devant le mastodonte Airbnb.
Booking.com inverse donc la tendance, rallie ses détracteurs contre un ennemi commun et observe joyeusement les nouvelles réglementations à l'encontre d'Airbnb.
La mairie de Paris a mis à disposition deux outils qui peuvent se révéler problématiques pour les hébergements de particulier à particulier:
- la liste des logements déclarés "en règle" et pouvant donc postuler à la location
- un site gérer par la municipalité parisienne permettant de dénoncer anonymement les voisins non-respectueux de la réglementation.
Airbnb doit ainsi s'affranchir de ces obstacles imposés par gouvernement et syndicats sous l'oeil avisé de Booking.com qui peut appréhender l'Euro 2016 de manière beaucoup plus sereine.