Epidémie de fièvre Zika et accroissement des cas de microcéphalies
Depuis la fin de l’année 2015, une épidémie de fièvre Zika se développe en Amérique latine. Les cas de microcéphalies augmentent fortement au Brésil. Différentes études (institut Pasteur…) évoquent le lien qu’il semble y avoir entre le virus Zika et le développement de microcéphalies chez le foetus / nouveau-né. Néanmoins, pour le moment, il n’a pas été formellement prouvé que la présence de signes cliniques chez la mère lors de l’infection par le virus Zika augmente le risque de microcépha-lie. Selon un communiqué de presse de l’institut Pasteur d’autres études s’avèrent donc nécessaires pour confirmer le lien de causalité.
Attaques informationnelles contre Monsanto
C’est dans ce contexte à forte charge émotionnelle que des médecins argentins, activistes, membres du Réseau universitaire de l’environnement et de la santé (REDUAS), affirment dans un rapport publié en février 2016, que le virus Zika n’est pour rien dans l’accroissement actuel des cas de mi-crocéphalies. Le pyriproxyfène, un insecticide fabriqué par le Japonais Sumitomo Chemical et utilisé par les autorités brésiliennes pour lutter contre le moustique Aedes aegypti, serait à l’origine de l’augmentation des atrophies crâniennes et cérébrales des nouveaux-nés au Brésil. Ils qualifient par ailleurs Sumitomo de « filiale de Monsanto ».
Ce rapport, qui ne fait mention d’aucune étude épidémiologique ou de tests spécifiques en labora-toire, a néanmoins été très relayé sur les réseaux sociaux et des rumeurs se sont agrégées à ce flux d’informations.
Face à ce buzz, que Monsanto a qualifié de désinformation, l’entreprise a déclaré que « Ni Monsan-to ni ses produits commercialisés n’ont un lien avec le virus Zika ou la microcéphalie ; Monsanto ne fabrique ni ne vend de pyriproxyfène ; Monsanto ne possède pas la société Sumitomo; il ne s’agit aucunement d’une filiale. Sumitomo est un partenaire de Monsanto parmi d’autres dans le domaine de la protection des cultures. Le désherbant glyphosate n’est aucunement lié au virus Zika ou à la microcéphalie. Les OGM ne jouent également aucun rôle dans le virus Zika ou la microcéphalie. »
La propagation de ces informations erronées a été aisée, et ce, pour plusieurs raisons:
- Les rédacteurs du rapport, un groupe de médecins, semblaient être des autorités légitimes dans leur domaine.
- Ces experts intervenaient sur une problématique à forte charge émotionnelle: une pathologie grave touchant des nouveaux-nés.
- Ils accusaient une entreprise, Monsanto, ayant une mauvaise image publique et perçue dans de nombreux domaines comme un « fort imposant ses volontés aux faibles ».
- Les scientifiques considèrent comme une quasi-certitude le lien de causalité Zika-microcéphalite mais ils n’en sont pas encore totalement certains. Cela laissait donc la possibilité d’émettre d’autres hypothèses.
- L’information a été diffusée à une large échelle en utilisant les canaux anti Monsanto et a rapide-ment fait le buzz. De nombreux journaux ont, dans un premier temps, relayé ces informations sans vérification. Ce n’est que suite à la publication d’un communiqué de Monsanto qu’un travail de vérification a été effectué par la presse et que le caractère erroné des informations (l’implication de Monsanto) a été révélé.
Depuis la fin de l’année 2015, une épidémie de fièvre Zika se développe en Amérique latine. Les cas de microcéphalies augmentent fortement au Brésil. Différentes études (institut Pasteur…) évoquent le lien qu’il semble y avoir entre le virus Zika et le développement de microcéphalies chez le foetus / nouveau-né. Néanmoins, pour le moment, il n’a pas été formellement prouvé que la présence de signes cliniques chez la mère lors de l’infection par le virus Zika augmente le risque de microcépha-lie. Selon un communiqué de presse de l’institut Pasteur d’autres études s’avèrent donc nécessaires pour confirmer le lien de causalité.
Attaques informationnelles contre Monsanto
C’est dans ce contexte à forte charge émotionnelle que des médecins argentins, activistes, membres du Réseau universitaire de l’environnement et de la santé (REDUAS), affirment dans un rapport publié en février 2016, que le virus Zika n’est pour rien dans l’accroissement actuel des cas de mi-crocéphalies. Le pyriproxyfène, un insecticide fabriqué par le Japonais Sumitomo Chemical et utilisé par les autorités brésiliennes pour lutter contre le moustique Aedes aegypti, serait à l’origine de l’augmentation des atrophies crâniennes et cérébrales des nouveaux-nés au Brésil. Ils qualifient par ailleurs Sumitomo de « filiale de Monsanto ».
Ce rapport, qui ne fait mention d’aucune étude épidémiologique ou de tests spécifiques en labora-toire, a néanmoins été très relayé sur les réseaux sociaux et des rumeurs se sont agrégées à ce flux d’informations.
Face à ce buzz, que Monsanto a qualifié de désinformation, l’entreprise a déclaré que « Ni Monsan-to ni ses produits commercialisés n’ont un lien avec le virus Zika ou la microcéphalie ; Monsanto ne fabrique ni ne vend de pyriproxyfène ; Monsanto ne possède pas la société Sumitomo; il ne s’agit aucunement d’une filiale. Sumitomo est un partenaire de Monsanto parmi d’autres dans le domaine de la protection des cultures. Le désherbant glyphosate n’est aucunement lié au virus Zika ou à la microcéphalie. Les OGM ne jouent également aucun rôle dans le virus Zika ou la microcéphalie. »
La propagation de ces informations erronées a été aisée, et ce, pour plusieurs raisons:
- Les rédacteurs du rapport, un groupe de médecins, semblaient être des autorités légitimes dans leur domaine.
- Ces experts intervenaient sur une problématique à forte charge émotionnelle: une pathologie grave touchant des nouveaux-nés.
- Ils accusaient une entreprise, Monsanto, ayant une mauvaise image publique et perçue dans de nombreux domaines comme un « fort imposant ses volontés aux faibles ».
- Les scientifiques considèrent comme une quasi-certitude le lien de causalité Zika-microcéphalite mais ils n’en sont pas encore totalement certains. Cela laissait donc la possibilité d’émettre d’autres hypothèses.
- L’information a été diffusée à une large échelle en utilisant les canaux anti Monsanto et a rapide-ment fait le buzz. De nombreux journaux ont, dans un premier temps, relayé ces informations sans vérification. Ce n’est que suite à la publication d’un communiqué de Monsanto qu’un travail de vérification a été effectué par la presse et que le caractère erroné des informations (l’implication de Monsanto) a été révélé.