Données générales
Depuis plus d’un an, l’actualité politique des pays d’Afrique francophone a largement tourné autour de la question des changements de constitutions. Les débats engagés sur ces questions ont connu des vicissitudes et ont abouti à une accélération des démarches présidentielles qui ont à leur tour enclenché une opposition farouche d’une proportion assez large des populations. Cette opposition est portée par des partis et associations diverses. Loin d’être anodine, la séquence revêt une importance capitale car elle porte en elle les fondements des enjeux stratégiques de l’Afrique de demain et du positionnement des partenaires traditionnels de l’Afrique francophone.
Constat d’une dégradation
L’Elysée et la diplomatie française font preuve depuis plusieurs années une incapacité :
- A lire l’ADN de la nouvelle Afrique : Jeune ouverte et surtout décomplexée. Nouvelles générations, nouvelles mentalités, nouveaux appétits.
- A prendre en compte la dégradation de son image sur le continent. Le succès malien n’a pas gommé les conséquences de l’intervention française en Lybie et en Cote d’ivoire.
Il est difficile de ne pas constater une perte réelle de l’influence française sur le terrain. Partout, ses intérêts économiques sont remis en cause. Encore et toujours, on se calque sur le modèle des comptoirs et des compagnies concessionnaires telles que Bolloré, Total, Areva…Mais sur le terrain les acteurs ont changé. Les béni oui-oui (colonisés complexés, disent les Africains) qui tenaient les comptoirs (républiquettes bananières, selon la nouvelle génération) pendant que le blanc lui s’occupait du business avec les grandes personnes, sont dépassés, débordés et au mieux, des cautions et faire valoir ou otages-boucliers de leur clan respectifs.
La réalité est que les écoles de pensées étant multiples, les chapelles se sont d’autant plus multipliées. Au sein des élites se livre une bataille sourde entre l’Afrique d’hier et les enfants du discours de la Baule. Or les derniers nommés représentent une force montante à travers le continent qui va peser d’un poids déterminant sur le devenir des intérêts des uns et des autres.
Evidement, il est plus aisé de faire des économies de moyens, par commodité et parfois par fainéantise. Les intérêts français donnent l’impression de s’accrocher aux vieilles branches que représentent les amitiés et alliances anciennes parce que l’on se refuse à faire l’effort d’une refonte de l’approche du continent Africain.
L’autre Afrique
La France ne peut faire l’impasse sur une autre Afrique dont les nouvelles et jeunes élites ont pour seul leitmotiv : la diversification des partenaires. Dans la mesure où les autorités internationales de contrôle deviennent plus regardantes sur ce qui se fait du côté des pouvoirs africains en place (Tracfin, biens mal acquis), les nouvelles élites des nomenclatures africaines se tournent vers de nouveaux acteurs : les BRICs, mais aussi l’Iran et les monarchies du Golfe. Moins scrupuleux sur le volet démocratique, ces nouveaux entrants ne se préoccupent pas des dégâts collatéraux sur les enjeux sociétaux, environnementaux et sécuritaires…ramenant les pays dans un endettement que l’Occident, contraint, avait fini par solder (initiative PPTE…).
Les jeunes élites exclues du système, nationalistes et patriotiques, quand elles ont la possibilité de se faire entendre, ne rêvent que d’abattre les régimes avec comme toujours le risque, quand elles ne sont pas accompagner, de jeter le bébé, j’ai nommé les oligarchies des régimes en fin de cycle, avec l’eau du bain (les intérêts occidentaux).
Dans un article évocateur, Le journal Libération a relancé le débat en ces termes « La France, en réalité, s’est récemment souvenue de l’Afrique car ce continent s’est remis à faire rêver. En raison de ses formidables potentialités économiques vantées par «l’Afro-optimisme», néologisme qui ne vaut que par son contraire : l’Afro-pessimisme. Mais pour promouvoir l’Afrique, encore faudrait-il que les prédateurs qui ont cannibalisé ces fabuleuses ressources soient écartés. Or, les derniers scrutins qui se sont déroulés sur le continent depuis un an, du Burundi au Congo-Brazzaville - et en attendant le Tchad en avril, où de sombres nuages s’amoncellent déjà -, gâchent la carte postale, avec une inquiétante régression démocratique. »
L’Afrique est appelé à devenir un enjeu majeur de la compétition économique pour les trois prochaines décennies. Et l’Afrique Centrale est pour les Français et plus largement des Européens les plus avertis, l’une des zones géostratégiques les plus sensibles du moment. L’émergence sur la scène mondiale de la globalisation du terrorisme de masse, tout comme l’urgence du règlement des problématiques climatiques couplées à la crise énergétique sur les hydrocarbures, rebat les cartes de manière drastique.
Brazzaville, épicentre de la francophonie de combat
De par son histoire et son positionnement, Brazzaville a toujours revêtu un enjeu capital quant à la capacité française à se hisser au niveau des enjeux africains. Le Congo Brazzaville est un épicentre de la projection des puissances en rivalité dans la zone et il est en train de devenir le maillon faible de l’Equation francophone.
Au bord du précipice, il est menacé dans son existence même. Le projet de constitution (en vue de permettre à Sassou Nguesso, après 32 ans au pouvoir de briguer un nouveau mandat) a été soumis à un Referendum dont l’issue, en l’état actuel du système d’organisation des élections ne laissait aucune place au doute.
En dépit des oppositions, et d’une campagne dite de désobéissance civile enclenchée par une large proportion de la classe politique, malgré les pertes de vie humaines, la Constitution soumise aux électeurs a été proclamée adoptée et promulguée en un temps record. Les tenants du pouvoir ont alors brusqué la convocation du corps électoral pour une élection présidentielle anticipée. Nous y sommes avec la somme des risques, des déstabilisations inhérentes. Risques à rapprocher à l’instabilité de la RDC que tous savent mal partie pour ne pas subir de secousses significatives. Chose extraordinaire, Le président sortant s’est fait laminé du Nord au sud y compris dans son fief. Le Congo de Sassou Nguesso, c’est :
• Une économie bradée à la Chine, gangrénée, une mafia libanaise à l’agenda opaque.
• Une immigration de masses ouest-africaines (musulmanes) en grande partie financée par les monarchies dans l’opacité la plus grande.
• Une armée tribalisée à outrance rabaissée à un travail de police (répressions des manifestations civiles).
Les ¾ de la population n’ont pas profité de la manne pétrolière désargentée. Cette majorité vit avec moins de deux dollars par jour et se sent désespérément abandonnée par les partenaires traditionnelles du Congo sur le fait démocratique. Le risque majeur ? Un virage à la rwandaise et un violent rejet de la France. L’activisme de l’ambassadrice américaine et du département d’Etat dans la crise actuelle prouvent à dessein que les Etats-Unis ont compris ce que Brazzaville représente en terme de pôle de stabilité régionale.
La prise en compte de nouveaux relais
Une révolution des esprits est nécessaire. En effet, si politiquement la déstabilisation d’Etats en décompositions avancées ne bouscule pas encore la nombriliste classe dirigeante française, sur le plan économique nous sommes passés, sur les cinq dernières années, dans la quasi-totalité des pays du périmètre francophone (zone franc etc.) d’une position de monopole à celle de challenger. Positions acquises par les BRICS, la Chine et l’Inde en tête.
Qui peut croire que Peugeot, Renault ou Citroën en l’état actuel des choses peuvent vendre des véhicules sur le continent ? Une des blagues les plus usitées dans certaines capitales africaines consiste à se remémorer le slogan du début des années 70-80 « Peugeot 504 la voiture de l’Afrique ». L’observation de n’importe quelle rue d’Afrique francophone est assez démonstrative : 99% des voitures sont de marque asiatique (Toyota, Nissan, Hyundai). Seul le luxe des berlines allemandes résiste encore mais il est déjà attaqué par leurs clones asiatiques.
Qui peut penser que Total ou Bolloré ou Vinci survivront longtemps encore à ces faits sans changement de paradigmes ? Si hier les Bongo, Biya, Sassou et autre Obiang Nguéma garantissaient l’approvisionnement en matières premières et octroyaient des concessions pharaoniques sur des pans entier des économies de leur pays, aujourd’hui les mêmes bradent à tour de bras aux Chinois.
L’Afrique et surtout l’homme africain a changé. Il a déjà pris le pli du XXIe siècle et la défense intelligente de ses intérêts propres. Pas ses dirigeants qui sont encore hier dans leur compréhension du monde et la gestion qu’ils ont de leur pays. 60 à75% des Africains ont moins de 35 ans et ont fait une entrée fracassante dans le monde 2.0 avec des diasporas agissantes en posture de combat nationaliste. Tout jeune expatrié français arrivant sur le continent est frappé par le dynamisme des nouvelles générations et surtout du degré de préparation et d’avertissement aux enjeux économiques en conflits. Qui aujourd’hui est le plus capable et armé pour réfléchir et agir sur l’impacte de la Chine en Afrique d’un point de vue francophone et de terrain ? Les Africains formés en France sont les plus appropriés pour répondre à ce type de mission. Qui peut être le meilleur ambassadeur de la francophonie économique que celui dont la pensée fondamentale est francophile avec un ADN estampillé Sorbonne, Dauphine, HEC, ou Saint Cyr ?
Longtemps ignorées et stigmatisées parce qu’ils revendiquaient un partenariat plus respectueux des deux partis, gagnant-gagnant, les élites formées en France aujourd’hui représentent une carte importante à jouer. Savoir accompagner et soutenir celles-ci est une démarche capitale où la France peut se mettre en valeur en sortant des clichés classiques d’une relation postcoloniale.
En fait, pour ce qui est du Congo en particulier, la France n’est pas réclamée mais l’amie est fortement espérée et son soutient attendue par les populations en quête d’Alternance démocratique. Quoi qu’il arrive, à l’instar de ce qui s’est passé au Burkina Faso, les congolais vont en finir avec le système en place … la question est : Qui les aura aidé ?
Depuis plus d’un an, l’actualité politique des pays d’Afrique francophone a largement tourné autour de la question des changements de constitutions. Les débats engagés sur ces questions ont connu des vicissitudes et ont abouti à une accélération des démarches présidentielles qui ont à leur tour enclenché une opposition farouche d’une proportion assez large des populations. Cette opposition est portée par des partis et associations diverses. Loin d’être anodine, la séquence revêt une importance capitale car elle porte en elle les fondements des enjeux stratégiques de l’Afrique de demain et du positionnement des partenaires traditionnels de l’Afrique francophone.
Constat d’une dégradation
L’Elysée et la diplomatie française font preuve depuis plusieurs années une incapacité :
- A lire l’ADN de la nouvelle Afrique : Jeune ouverte et surtout décomplexée. Nouvelles générations, nouvelles mentalités, nouveaux appétits.
- A prendre en compte la dégradation de son image sur le continent. Le succès malien n’a pas gommé les conséquences de l’intervention française en Lybie et en Cote d’ivoire.
Il est difficile de ne pas constater une perte réelle de l’influence française sur le terrain. Partout, ses intérêts économiques sont remis en cause. Encore et toujours, on se calque sur le modèle des comptoirs et des compagnies concessionnaires telles que Bolloré, Total, Areva…Mais sur le terrain les acteurs ont changé. Les béni oui-oui (colonisés complexés, disent les Africains) qui tenaient les comptoirs (républiquettes bananières, selon la nouvelle génération) pendant que le blanc lui s’occupait du business avec les grandes personnes, sont dépassés, débordés et au mieux, des cautions et faire valoir ou otages-boucliers de leur clan respectifs.
La réalité est que les écoles de pensées étant multiples, les chapelles se sont d’autant plus multipliées. Au sein des élites se livre une bataille sourde entre l’Afrique d’hier et les enfants du discours de la Baule. Or les derniers nommés représentent une force montante à travers le continent qui va peser d’un poids déterminant sur le devenir des intérêts des uns et des autres.
Evidement, il est plus aisé de faire des économies de moyens, par commodité et parfois par fainéantise. Les intérêts français donnent l’impression de s’accrocher aux vieilles branches que représentent les amitiés et alliances anciennes parce que l’on se refuse à faire l’effort d’une refonte de l’approche du continent Africain.
L’autre Afrique
La France ne peut faire l’impasse sur une autre Afrique dont les nouvelles et jeunes élites ont pour seul leitmotiv : la diversification des partenaires. Dans la mesure où les autorités internationales de contrôle deviennent plus regardantes sur ce qui se fait du côté des pouvoirs africains en place (Tracfin, biens mal acquis), les nouvelles élites des nomenclatures africaines se tournent vers de nouveaux acteurs : les BRICs, mais aussi l’Iran et les monarchies du Golfe. Moins scrupuleux sur le volet démocratique, ces nouveaux entrants ne se préoccupent pas des dégâts collatéraux sur les enjeux sociétaux, environnementaux et sécuritaires…ramenant les pays dans un endettement que l’Occident, contraint, avait fini par solder (initiative PPTE…).
Les jeunes élites exclues du système, nationalistes et patriotiques, quand elles ont la possibilité de se faire entendre, ne rêvent que d’abattre les régimes avec comme toujours le risque, quand elles ne sont pas accompagner, de jeter le bébé, j’ai nommé les oligarchies des régimes en fin de cycle, avec l’eau du bain (les intérêts occidentaux).
Dans un article évocateur, Le journal Libération a relancé le débat en ces termes « La France, en réalité, s’est récemment souvenue de l’Afrique car ce continent s’est remis à faire rêver. En raison de ses formidables potentialités économiques vantées par «l’Afro-optimisme», néologisme qui ne vaut que par son contraire : l’Afro-pessimisme. Mais pour promouvoir l’Afrique, encore faudrait-il que les prédateurs qui ont cannibalisé ces fabuleuses ressources soient écartés. Or, les derniers scrutins qui se sont déroulés sur le continent depuis un an, du Burundi au Congo-Brazzaville - et en attendant le Tchad en avril, où de sombres nuages s’amoncellent déjà -, gâchent la carte postale, avec une inquiétante régression démocratique. »
L’Afrique est appelé à devenir un enjeu majeur de la compétition économique pour les trois prochaines décennies. Et l’Afrique Centrale est pour les Français et plus largement des Européens les plus avertis, l’une des zones géostratégiques les plus sensibles du moment. L’émergence sur la scène mondiale de la globalisation du terrorisme de masse, tout comme l’urgence du règlement des problématiques climatiques couplées à la crise énergétique sur les hydrocarbures, rebat les cartes de manière drastique.
Brazzaville, épicentre de la francophonie de combat
De par son histoire et son positionnement, Brazzaville a toujours revêtu un enjeu capital quant à la capacité française à se hisser au niveau des enjeux africains. Le Congo Brazzaville est un épicentre de la projection des puissances en rivalité dans la zone et il est en train de devenir le maillon faible de l’Equation francophone.
Au bord du précipice, il est menacé dans son existence même. Le projet de constitution (en vue de permettre à Sassou Nguesso, après 32 ans au pouvoir de briguer un nouveau mandat) a été soumis à un Referendum dont l’issue, en l’état actuel du système d’organisation des élections ne laissait aucune place au doute.
En dépit des oppositions, et d’une campagne dite de désobéissance civile enclenchée par une large proportion de la classe politique, malgré les pertes de vie humaines, la Constitution soumise aux électeurs a été proclamée adoptée et promulguée en un temps record. Les tenants du pouvoir ont alors brusqué la convocation du corps électoral pour une élection présidentielle anticipée. Nous y sommes avec la somme des risques, des déstabilisations inhérentes. Risques à rapprocher à l’instabilité de la RDC que tous savent mal partie pour ne pas subir de secousses significatives. Chose extraordinaire, Le président sortant s’est fait laminé du Nord au sud y compris dans son fief. Le Congo de Sassou Nguesso, c’est :
• Une économie bradée à la Chine, gangrénée, une mafia libanaise à l’agenda opaque.
• Une immigration de masses ouest-africaines (musulmanes) en grande partie financée par les monarchies dans l’opacité la plus grande.
• Une armée tribalisée à outrance rabaissée à un travail de police (répressions des manifestations civiles).
Les ¾ de la population n’ont pas profité de la manne pétrolière désargentée. Cette majorité vit avec moins de deux dollars par jour et se sent désespérément abandonnée par les partenaires traditionnelles du Congo sur le fait démocratique. Le risque majeur ? Un virage à la rwandaise et un violent rejet de la France. L’activisme de l’ambassadrice américaine et du département d’Etat dans la crise actuelle prouvent à dessein que les Etats-Unis ont compris ce que Brazzaville représente en terme de pôle de stabilité régionale.
La prise en compte de nouveaux relais
Une révolution des esprits est nécessaire. En effet, si politiquement la déstabilisation d’Etats en décompositions avancées ne bouscule pas encore la nombriliste classe dirigeante française, sur le plan économique nous sommes passés, sur les cinq dernières années, dans la quasi-totalité des pays du périmètre francophone (zone franc etc.) d’une position de monopole à celle de challenger. Positions acquises par les BRICS, la Chine et l’Inde en tête.
Qui peut croire que Peugeot, Renault ou Citroën en l’état actuel des choses peuvent vendre des véhicules sur le continent ? Une des blagues les plus usitées dans certaines capitales africaines consiste à se remémorer le slogan du début des années 70-80 « Peugeot 504 la voiture de l’Afrique ». L’observation de n’importe quelle rue d’Afrique francophone est assez démonstrative : 99% des voitures sont de marque asiatique (Toyota, Nissan, Hyundai). Seul le luxe des berlines allemandes résiste encore mais il est déjà attaqué par leurs clones asiatiques.
Qui peut penser que Total ou Bolloré ou Vinci survivront longtemps encore à ces faits sans changement de paradigmes ? Si hier les Bongo, Biya, Sassou et autre Obiang Nguéma garantissaient l’approvisionnement en matières premières et octroyaient des concessions pharaoniques sur des pans entier des économies de leur pays, aujourd’hui les mêmes bradent à tour de bras aux Chinois.
L’Afrique et surtout l’homme africain a changé. Il a déjà pris le pli du XXIe siècle et la défense intelligente de ses intérêts propres. Pas ses dirigeants qui sont encore hier dans leur compréhension du monde et la gestion qu’ils ont de leur pays. 60 à75% des Africains ont moins de 35 ans et ont fait une entrée fracassante dans le monde 2.0 avec des diasporas agissantes en posture de combat nationaliste. Tout jeune expatrié français arrivant sur le continent est frappé par le dynamisme des nouvelles générations et surtout du degré de préparation et d’avertissement aux enjeux économiques en conflits. Qui aujourd’hui est le plus capable et armé pour réfléchir et agir sur l’impacte de la Chine en Afrique d’un point de vue francophone et de terrain ? Les Africains formés en France sont les plus appropriés pour répondre à ce type de mission. Qui peut être le meilleur ambassadeur de la francophonie économique que celui dont la pensée fondamentale est francophile avec un ADN estampillé Sorbonne, Dauphine, HEC, ou Saint Cyr ?
Longtemps ignorées et stigmatisées parce qu’ils revendiquaient un partenariat plus respectueux des deux partis, gagnant-gagnant, les élites formées en France aujourd’hui représentent une carte importante à jouer. Savoir accompagner et soutenir celles-ci est une démarche capitale où la France peut se mettre en valeur en sortant des clichés classiques d’une relation postcoloniale.
En fait, pour ce qui est du Congo en particulier, la France n’est pas réclamée mais l’amie est fortement espérée et son soutient attendue par les populations en quête d’Alternance démocratique. Quoi qu’il arrive, à l’instar de ce qui s’est passé au Burkina Faso, les congolais vont en finir avec le système en place … la question est : Qui les aura aidé ?
Viek Mbemba