Le marketing genré (de l'anglais gender marketing) consiste à différencier des produits selon le sexe du consommateur final. Cette distinction peut se traduire par une différence notable de prix entre deux articles similaires (par exemple, différence uniquement au niveau du packaging). Depuis au moins 2014, des publications anglophones s'insurgent contre le surcoût financier qu'engendre cette pratique pour les femmes (apparition de l'expression Woman Tax).
La qualité de « première nécessité » réclamée
Par glissement, des pétitions se focalisent sur le budget représenté par l'acquisition des protections périodiques féminines. L'une de ces pétitions électroniques est lancée en juin 2014 au Royaume-Uni. En souhaitant faire reconnaître la qualité de produit de première nécessité aux protections périodiques féminines, elle exige le passage à un taux de TVA réduit.
Inspirés par ces exemples, des associations et collectifs féministes tentent d'interpeller dès la fin de la même année le Gouvernement français. Malgré des appels répétés jusqu'à la mi-2015 (en particulier une « lettre aux Ministère des finances et des comptes publics »), la démarche est sans résultat.
Un tournant critique people
La publication en juin 2015 du récit d'un mannequin états-unien constitue un point critique. La jeune femme, dont l'état de santé s'est brusquement dégradé au point de mener à l'amputation d'une de ses jambes, met en cause l'utilisation de tampon hygiénique et le symptôme possible de « choc toxique » qui lui est associé.
Émue selon ses propres termes par ce récit, une étudiante française rédige à son tour une pétition. Elle réclame la transparence sur la composition, et cible nommément la marque leader du marché. Relayée à partir de la fin de l'été par la presse, la pétition atteint rapidement plusieurs centaines de milliers de signatures. Parmi les signataires mis en avant se trouve une association de consommateurs, connue pour ses tests comparatifs et toxicologiques.
Des dessous ensanglantés en renfort
Au début de l'automne, une députée socialiste rédige un amendement au projet de loi de finances pour l'année 2016 afin de réduire le taux de TVA pour les protections périodiques féminines. Le texte reprend en le citant les arguments d'un collectif féministe actif l'année précédente. L'amendement, qui suscite un certain malaise dans les rangs de l'Assemblée Nationale, est retoqué à la demande du Gouvernement.
Les déclarations maladroites du Secrétaire d'Etat chargé du Budget pour justifier le refus sont rapidement reprises par des féministes. Celles-ci organisent des événements « visuellement créatifs », tel que l'envoi de sous-vêtements ensanglantés aux Parlementaires. Le Sénat, puis l'Assemblée Nationale adoptent finalement l'amendement début décembre.
La polémique sur l'usage de protections périodiques féminines ne s'éteint pas pour autant. L'association de consommateurs fait procéder à des analyses toxicologiques qui font apparaître, entre autres, l'existence de résidus de pesticides. Le Gouvernement – par la voix du Ministère de l’Économie et des Finances et non celui de la Santé – décide de réunir fabricants et distributeurs, dont celui du produit phare du marché, pour leur rappeler leur « responsabilité (…) de transparence ».
La qualité de « première nécessité » réclamée
Par glissement, des pétitions se focalisent sur le budget représenté par l'acquisition des protections périodiques féminines. L'une de ces pétitions électroniques est lancée en juin 2014 au Royaume-Uni. En souhaitant faire reconnaître la qualité de produit de première nécessité aux protections périodiques féminines, elle exige le passage à un taux de TVA réduit.
Inspirés par ces exemples, des associations et collectifs féministes tentent d'interpeller dès la fin de la même année le Gouvernement français. Malgré des appels répétés jusqu'à la mi-2015 (en particulier une « lettre aux Ministère des finances et des comptes publics »), la démarche est sans résultat.
Un tournant critique people
La publication en juin 2015 du récit d'un mannequin états-unien constitue un point critique. La jeune femme, dont l'état de santé s'est brusquement dégradé au point de mener à l'amputation d'une de ses jambes, met en cause l'utilisation de tampon hygiénique et le symptôme possible de « choc toxique » qui lui est associé.
Émue selon ses propres termes par ce récit, une étudiante française rédige à son tour une pétition. Elle réclame la transparence sur la composition, et cible nommément la marque leader du marché. Relayée à partir de la fin de l'été par la presse, la pétition atteint rapidement plusieurs centaines de milliers de signatures. Parmi les signataires mis en avant se trouve une association de consommateurs, connue pour ses tests comparatifs et toxicologiques.
Des dessous ensanglantés en renfort
Au début de l'automne, une députée socialiste rédige un amendement au projet de loi de finances pour l'année 2016 afin de réduire le taux de TVA pour les protections périodiques féminines. Le texte reprend en le citant les arguments d'un collectif féministe actif l'année précédente. L'amendement, qui suscite un certain malaise dans les rangs de l'Assemblée Nationale, est retoqué à la demande du Gouvernement.
Les déclarations maladroites du Secrétaire d'Etat chargé du Budget pour justifier le refus sont rapidement reprises par des féministes. Celles-ci organisent des événements « visuellement créatifs », tel que l'envoi de sous-vêtements ensanglantés aux Parlementaires. Le Sénat, puis l'Assemblée Nationale adoptent finalement l'amendement début décembre.
La polémique sur l'usage de protections périodiques féminines ne s'éteint pas pour autant. L'association de consommateurs fait procéder à des analyses toxicologiques qui font apparaître, entre autres, l'existence de résidus de pesticides. Le Gouvernement – par la voix du Ministère de l’Économie et des Finances et non celui de la Santé – décide de réunir fabricants et distributeurs, dont celui du produit phare du marché, pour leur rappeler leur « responsabilité (…) de transparence ».