La récente affaire qui a affecté le groupe de la grande distribution Casino la manière dont évoluent les techniques d’attaque informationnelles dans le milieu de la finance. Carson Block, investisseur activiste très peu en France et fondateur de la société de recherche Muddy Waters, a mis en cause en décembre 2015 l’endettement du groupe Casino. En publiant une note contestable dans son contenu, ce short seller a fait chuter en une journée le cours de l’action de 11,5 %.
Les manipulations de l’information à vocation spéculatives sont connues depuis de nombreuses années. Mais elles étaient jusqu’à présent confinées à un petit cercle d’acteurs qui agissaient dans le monde très clos de la finance internationale. Il en est de même pour les opérations qui visent les entreprises cotées dont la valeur boursière est très faible. Sur des sites dédiés à ce type de cotation, des prédateurs ont pris l’habitude de faire baisser le cours des actions comprises entre 5 euros et moins d’un euro en diffusant des rumeurs sur les résultats des entreprises visées. Ils jouent ainsi sur la variation artificielle du cours pour engranger des gains illicites.
La crise des subprimes de 2008 est à l’origine de la mutation de certaines pratiques. La remise en cause de la bulle spéculative a incité les acteurs les plus offensifs à diversifier leurs méthodes. Carson Block est un de ces « créatifs ». Il a compris que le décollage économique fulgurant de la Chine générait des failles et qu’il fallait les exploiter. C’est ainsi qu’il s’est attaqué à certaines sociétés chinoises cotées en Amérique dont l’opacité des comptes en faisait des cibles de choix. Il a piégé une société forestière chinoise acculée à la faillite pour avoir fraudé la Bourse de Toronto.
Il peaufina ensuite sa technique en popularisant la pratique de la vente à découvert, c’est-à-dire en jouant à la baisse l’action d’une entreprise considérée comme fragile ou en situation litigieuse. Une diffusion d’informations ou d’analyses compromettantes est alors orchestrée alors en appui pour légitimer la manœuvre boursière.
La SEC américaine ne s’est pas opposée pour l’instant à ce type de démarche qui révèle le potentiel de nuisance de la société de l’information.
Les manipulations de l’information à vocation spéculatives sont connues depuis de nombreuses années. Mais elles étaient jusqu’à présent confinées à un petit cercle d’acteurs qui agissaient dans le monde très clos de la finance internationale. Il en est de même pour les opérations qui visent les entreprises cotées dont la valeur boursière est très faible. Sur des sites dédiés à ce type de cotation, des prédateurs ont pris l’habitude de faire baisser le cours des actions comprises entre 5 euros et moins d’un euro en diffusant des rumeurs sur les résultats des entreprises visées. Ils jouent ainsi sur la variation artificielle du cours pour engranger des gains illicites.
La crise des subprimes de 2008 est à l’origine de la mutation de certaines pratiques. La remise en cause de la bulle spéculative a incité les acteurs les plus offensifs à diversifier leurs méthodes. Carson Block est un de ces « créatifs ». Il a compris que le décollage économique fulgurant de la Chine générait des failles et qu’il fallait les exploiter. C’est ainsi qu’il s’est attaqué à certaines sociétés chinoises cotées en Amérique dont l’opacité des comptes en faisait des cibles de choix. Il a piégé une société forestière chinoise acculée à la faillite pour avoir fraudé la Bourse de Toronto.
Il peaufina ensuite sa technique en popularisant la pratique de la vente à découvert, c’est-à-dire en jouant à la baisse l’action d’une entreprise considérée comme fragile ou en situation litigieuse. Une diffusion d’informations ou d’analyses compromettantes est alors orchestrée alors en appui pour légitimer la manœuvre boursière.
La SEC américaine ne s’est pas opposée pour l’instant à ce type de démarche qui révèle le potentiel de nuisance de la société de l’information.