Depuis aujourd’hui, la radio Europe 1 est devenue une radio politique. L’intervention de Daniel Cohn-Bendit aux côtés de Martine Aubry pose un problème. En dénonçant la politique gouvernementale menée par François Hollande et Manuel Valls, Daniel Cohn-Bendit prend position en tant qu’homme politique aux côtés d’une des dirigeantes du parti Socialiste en ces termes :
«C'est toute la construction des relations sociales de notre pays qui est mise à bas en renversant la hiérarchie des normes et en privilégiant l'accord dans l'entreprise dans un pays où le taux de syndicalisation est faible et où le patronat n'a jamais aimé la négociation», s'indignent-ils. «A qui fera-t-on croire qu'en multipliant les facilités de licenciements (...) qu'on favorisera ainsi l'emploi ?»
Ce n’est pas parce que Daniel Cohn Bendit accole son nom à d’autres signataires qu’il ne prend pas une position ouvertement politique. Est-il normal qu’une radio accorde à une personne qui représente ouvertement un courant de pensée politique, une chronique quotidienne du lundi au vendredi dans la tranche horaire de 7h50-7h55 dans l’émission d’actualité de Thomas Soto ? Si c’est le choix de la direction d’Europe 1 de privilégier une opinion par rapport à d’autres, il faut que cela soit clairement dit. Quelque soient les circonvolutions derrière lesquelles s’abrite ce saltimbanque de l’information, Daniel Cohn-Bendit ne dispose pas d’un statut privilégié pour échapper aux règles de la démocratie sur la liberté d’expression.
Il est anormal qu’une radio accorde ainsi une telle préférence éditoriale à un homme politique. Si Europe 1 prétend ne pas prendre partie dans la vie politique française, elle doit dans ce cas respecter les courants d’opinion qui s’expriment au Parlement français. Autrement dit, la radio doit accorder une chronique équivalente à ces différents courants ou supprimer la chronique quotidienne de Daniel Cohn-Bendit. Personne ne sera dupe sur l’éventuelle fuite en avant qui consiste à dire que Daniel Cohn-Bendit fait bien la distinction entre sa fonction de chroniqueur de l’actualité et d’homme politique. Il suffit d’écouter régulièrement ses billets sonores pour constater que c’est loin d’être le cas.
Autrement dit, Europe 1 choisit pour l’instant de privilégier une parole politique plutôt qu’une autre, ce qui est particulièrement grave pour une radio qui se présente comme respectueuse des règles de la démocratie.
«C'est toute la construction des relations sociales de notre pays qui est mise à bas en renversant la hiérarchie des normes et en privilégiant l'accord dans l'entreprise dans un pays où le taux de syndicalisation est faible et où le patronat n'a jamais aimé la négociation», s'indignent-ils. «A qui fera-t-on croire qu'en multipliant les facilités de licenciements (...) qu'on favorisera ainsi l'emploi ?»
Ce n’est pas parce que Daniel Cohn Bendit accole son nom à d’autres signataires qu’il ne prend pas une position ouvertement politique. Est-il normal qu’une radio accorde à une personne qui représente ouvertement un courant de pensée politique, une chronique quotidienne du lundi au vendredi dans la tranche horaire de 7h50-7h55 dans l’émission d’actualité de Thomas Soto ? Si c’est le choix de la direction d’Europe 1 de privilégier une opinion par rapport à d’autres, il faut que cela soit clairement dit. Quelque soient les circonvolutions derrière lesquelles s’abrite ce saltimbanque de l’information, Daniel Cohn-Bendit ne dispose pas d’un statut privilégié pour échapper aux règles de la démocratie sur la liberté d’expression.
Il est anormal qu’une radio accorde ainsi une telle préférence éditoriale à un homme politique. Si Europe 1 prétend ne pas prendre partie dans la vie politique française, elle doit dans ce cas respecter les courants d’opinion qui s’expriment au Parlement français. Autrement dit, la radio doit accorder une chronique équivalente à ces différents courants ou supprimer la chronique quotidienne de Daniel Cohn-Bendit. Personne ne sera dupe sur l’éventuelle fuite en avant qui consiste à dire que Daniel Cohn-Bendit fait bien la distinction entre sa fonction de chroniqueur de l’actualité et d’homme politique. Il suffit d’écouter régulièrement ses billets sonores pour constater que c’est loin d’être le cas.
Autrement dit, Europe 1 choisit pour l’instant de privilégier une parole politique plutôt qu’une autre, ce qui est particulièrement grave pour une radio qui se présente comme respectueuse des règles de la démocratie.