Le Mozambique, se trouve être aujourd’hui la star de tous les sommets mondiaux. Doté de ressources considérables encore non exploitées et d’une ouverture idéale vers l’océan indien, il est néanmoins à ce jour le théâtre d’un fort combat informationnel que se livrent d’un côté les exploitants miniers, et de l’autre des associations mozambicaines.
A l’affut du plus grand champ gazier offshore, Anadarko, l’outsider américain, mise énormément sur le Mozambique pour se positionner parmi les grands. Toutefois le projet enchaine les retards, ce qui menace l’existence même de celui-ci. En cause, le major pétrolier s’est confronté à une société civile farouche en place et lieu de CTV qui dénonce l’exploitation des populations locales.
Anadarko instrumentalise le mythe du progrès
En effet conscient des mésaventures de Rio Tinto et de l’environnement politique mozambicain, l’entreprise s’est très vite empressée de nouer des alliances avec des généraux très proches du pouvoir.
Ainsi la plateforme logistique qui servira de base arrière sera géré par le général en retraite Alberto Chipande (un proche du chef de l’etat Filipe Nyusi) pendant qu’Anadarko se voyait octroyer plus de 7000 hectares de terre sans même présenter de plans d’aménagement au préalable, ce qui est contraire aux lois institutionnelles du pays (DUAT law).
Mais c’est plutôt sur l’échiquier sociétal, que l’entreprise américaine a voulu damer le pion à ses adversaires. Profitant d’une pauvreté endémique et d’un espoir naissant suscité, celle-ci s’employa dans une stratégie communicationnelle intense à coups de compensations financières et de sites internet institutionnalisés « Mozambique LNG ».
Ainsi à travers la création d’emplois locaux et de programmes d’avenir de santé et d’éducation, Anadarko a su créer l’illusion d’un monde meilleur suscitant au passage un choc générationnel entre une jeunesse soif de progrès et de mondialisation et une ancienne garde qui se veut gardienne des traditions.
Des Ong américaines très peu entreprenantes
Association locale, CTV a su être habile dans la mesure où elle a pu faire évoluer l’expropriation terrienne d’une affaire locale à un souci d’émancipation national voir continental. En effet, le peuple africain lassé de l’attitude coloniale des entreprises étrangères et de leur rapprochement avec le pouvoir, a très à cœur la reprise en main des ressources minières.
Toutefois l’action de l’association ne s’est pas résumé à des campagnes d’affichage sur les réseaux sociaux ou des galas dans la capitale, mais s’est investie dans une campagne de sensibilisation des ethnies concernées par la confiscation terrienne et ce malgré des menaces permanentes du gouvernement central qui s’est même permis d’arrêter le chef de CTV au motif d’incitation à la rébellion.
En effet, fort d’un réseau très introduit dans le monde rural, CTV a su convaincre les représentants locaux de ne pas céder au pouvoir de Maputo et exiger des renégociations plus justes. Ainsi il est mis en avant l’impact psychologique émotionnel et social de cette confiscation sans oublier l’absence de toute étude d’impact environnemental.
A noter que les traditionnels ONG américaines (Human Right Watch….) ne sont pas de la partie alors que celles-ci étaient au front quand il s’agissait de défendre ces même populations deux ans plutôt face à l’anglo-australien Rio Tinto.
A l’affut du plus grand champ gazier offshore, Anadarko, l’outsider américain, mise énormément sur le Mozambique pour se positionner parmi les grands. Toutefois le projet enchaine les retards, ce qui menace l’existence même de celui-ci. En cause, le major pétrolier s’est confronté à une société civile farouche en place et lieu de CTV qui dénonce l’exploitation des populations locales.
Anadarko instrumentalise le mythe du progrès
En effet conscient des mésaventures de Rio Tinto et de l’environnement politique mozambicain, l’entreprise s’est très vite empressée de nouer des alliances avec des généraux très proches du pouvoir.
Ainsi la plateforme logistique qui servira de base arrière sera géré par le général en retraite Alberto Chipande (un proche du chef de l’etat Filipe Nyusi) pendant qu’Anadarko se voyait octroyer plus de 7000 hectares de terre sans même présenter de plans d’aménagement au préalable, ce qui est contraire aux lois institutionnelles du pays (DUAT law).
Mais c’est plutôt sur l’échiquier sociétal, que l’entreprise américaine a voulu damer le pion à ses adversaires. Profitant d’une pauvreté endémique et d’un espoir naissant suscité, celle-ci s’employa dans une stratégie communicationnelle intense à coups de compensations financières et de sites internet institutionnalisés « Mozambique LNG ».
Ainsi à travers la création d’emplois locaux et de programmes d’avenir de santé et d’éducation, Anadarko a su créer l’illusion d’un monde meilleur suscitant au passage un choc générationnel entre une jeunesse soif de progrès et de mondialisation et une ancienne garde qui se veut gardienne des traditions.
Des Ong américaines très peu entreprenantes
Association locale, CTV a su être habile dans la mesure où elle a pu faire évoluer l’expropriation terrienne d’une affaire locale à un souci d’émancipation national voir continental. En effet, le peuple africain lassé de l’attitude coloniale des entreprises étrangères et de leur rapprochement avec le pouvoir, a très à cœur la reprise en main des ressources minières.
Toutefois l’action de l’association ne s’est pas résumé à des campagnes d’affichage sur les réseaux sociaux ou des galas dans la capitale, mais s’est investie dans une campagne de sensibilisation des ethnies concernées par la confiscation terrienne et ce malgré des menaces permanentes du gouvernement central qui s’est même permis d’arrêter le chef de CTV au motif d’incitation à la rébellion.
En effet, fort d’un réseau très introduit dans le monde rural, CTV a su convaincre les représentants locaux de ne pas céder au pouvoir de Maputo et exiger des renégociations plus justes. Ainsi il est mis en avant l’impact psychologique émotionnel et social de cette confiscation sans oublier l’absence de toute étude d’impact environnemental.
A noter que les traditionnels ONG américaines (Human Right Watch….) ne sont pas de la partie alors que celles-ci étaient au front quand il s’agissait de défendre ces même populations deux ans plutôt face à l’anglo-australien Rio Tinto.