Dans le roman de science fiction du même nom publié par HG Wells en 1898, l’auteur confronte l’humanité incarnée par l’Empire britannique à son apogée à des envahisseurs martiens dont la soif de destruction n’a d’égale que leur supériorité technologique. La réaction française face à cette menace ne manque pas de similitude.
Un front renversé
Au XXIème siècle, la force de pénétration massive est devenue immatérielle. Uber dispose d’une arme aussi destructrice qu’efficace, celle d’une présence active et proactive dans une communauté virtuelle qui n’a de cesse que de grandir. Son terrain de jeu ? Les réseaux sociaux. Sa force de frappe ? Une capacité hors normes à créer des communautés affinitaires au contact de laquelle elle va créer un besoin avec laquelle une prise d’otage des monopoles devient possible.
Son pays ? Le monde entier. Son langage ? Celui la « cool attitude », Uber n’a pas d’ennemis, il n’a que des amis. Ses valeurs? La liberté d’entreprendre. A la différence des taxis, Uber n’utilise pas les prétoires, il a élu domicile à Bruxelles au coeur de la décision, fort d’un budget supérieur à celui d’Apple et Facebook réunis pour agir sur la dérèglementation du système.
Le parti prix des medias hexagonaux
Dans la guerre informationnelle qui oppose les corps constitués en général - les taxis licenciés en particuliers - à Uber, les médias traditionnels surfent sur notre inconscient wellsien, mobilisent notre instinct patriotique et nous somment de partir à la guerre pour sauver notre modèle social, là où Uber, à travers les médias sociaux refuse l’idée d’un camp constitué contre un autre et s’érige en pacificateur, tout en gagnant du terrain…en sous marin.
Les médias traditionnels érigent la cause des taxis en symbole de l’Etat providence.
Notre modèle, construit au prix de hautes luttes, protégé par une législation aussi dense qu’implacable doit être défendu. Le champ lexical est volontairement guerrier. La vision est binaire, manichéenne. On ouvre des fronts et on gagne des batailles, la bataille légale, la bataille juridique, la bataille éthique et morale. On mobilise notre dimension citoyenne, on exige de nous un sursaut patriotique. Si un chauffeur parisien passe à l’ennemi, s’il s’ubérise, il doit faire acte de repentance devant les caméras de France 2, afin de servir de contre exemple.
Un affrontement aux retombées limitées
Or la digitalisation de l’économie c’est précisément la remise en cause de notre mode de pensée. Uber est, en effet, autant cité pour son caractère ultralibéral - terme ô combien propre à la droite, que pour illustrer l’économie de partage qu’elle incarne, thème traditionnellement dévolu à gauche.
Sur un même registre, on nous vend les taxis comme un produit équitable Max Haavelard et on les compare dans le même temps à la noblesse de robe qui acheta ses charges sous l’Ancien Régime.
Dans ce paysage contrasté, voire dissonant, un seul vainqueur: le consommateur.
Un grand absent: l’Etat. A lui s’offrent deux possibilités, rembourser les privilèges qu'il a vendu ou armer les taxis pour qu’ils puissent efficacement combattre Uber. La récente création d’un système de géolocalisation pour les taxis avec le concours bienveillant de deux Ministères semble nous indiquer que la seconde option ait été envisagée.
Dans le même temps, l’Etat a distribué 10 mille licences d’exploitation d’Uber. Mais la révolte des taxis a bloqué pour l’instant l’intronisation du système Uberpop.
Sources :
Affrontement des modèles
http://www.lavoixdunord.fr/region/nabil-bensalem-le-taxi-lillois-qui-veut-faire-capoter-uberpop-ia19b0n2692280
www.nice-provence.info/2015/02/les-dessous-de-uber/
www.charentelibre.fr/.../uber-bienvenue-dans-un-monde-de-sauvages,2021...
http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/021317997042-uberpop-lapplication-qui-a-mis-le-feu-aux-poudres-1155450.p
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/uber-airbnb-blablacar-l-invasion-des-barbares_1683952.html
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-samedi-10-octobre-2015_1111527.html
Le bruit d'Uber
http://digimind.com/blog/fr/industries/etude-uber-vs-taxis-sur-les-reseaux-sociaux/
http://www.digitalbusinessnews.com/etude-uber-vs-taxis-qui-gagne-la-guerre-des-reseaux-sociaux/
https://www.google.fr/search?q=uber+france&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox&gfe_rd=cr&ei=AO4oVtv_KofOoQf2tqC4DA#q=uber+france+twitter
https://www.uber.com/fr/
Le.taxi
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031285847&dateTexte=&categorieLien=id
http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/021414630019-letaxi-la-reponse-de-letat-a-uber-1166990.php
Bataille juridique
http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/2015/2015-484-qpc/d
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/144000239.pdf
Un front renversé
Au XXIème siècle, la force de pénétration massive est devenue immatérielle. Uber dispose d’une arme aussi destructrice qu’efficace, celle d’une présence active et proactive dans une communauté virtuelle qui n’a de cesse que de grandir. Son terrain de jeu ? Les réseaux sociaux. Sa force de frappe ? Une capacité hors normes à créer des communautés affinitaires au contact de laquelle elle va créer un besoin avec laquelle une prise d’otage des monopoles devient possible.
Son pays ? Le monde entier. Son langage ? Celui la « cool attitude », Uber n’a pas d’ennemis, il n’a que des amis. Ses valeurs? La liberté d’entreprendre. A la différence des taxis, Uber n’utilise pas les prétoires, il a élu domicile à Bruxelles au coeur de la décision, fort d’un budget supérieur à celui d’Apple et Facebook réunis pour agir sur la dérèglementation du système.
Le parti prix des medias hexagonaux
Dans la guerre informationnelle qui oppose les corps constitués en général - les taxis licenciés en particuliers - à Uber, les médias traditionnels surfent sur notre inconscient wellsien, mobilisent notre instinct patriotique et nous somment de partir à la guerre pour sauver notre modèle social, là où Uber, à travers les médias sociaux refuse l’idée d’un camp constitué contre un autre et s’érige en pacificateur, tout en gagnant du terrain…en sous marin.
Les médias traditionnels érigent la cause des taxis en symbole de l’Etat providence.
Notre modèle, construit au prix de hautes luttes, protégé par une législation aussi dense qu’implacable doit être défendu. Le champ lexical est volontairement guerrier. La vision est binaire, manichéenne. On ouvre des fronts et on gagne des batailles, la bataille légale, la bataille juridique, la bataille éthique et morale. On mobilise notre dimension citoyenne, on exige de nous un sursaut patriotique. Si un chauffeur parisien passe à l’ennemi, s’il s’ubérise, il doit faire acte de repentance devant les caméras de France 2, afin de servir de contre exemple.
Un affrontement aux retombées limitées
Or la digitalisation de l’économie c’est précisément la remise en cause de notre mode de pensée. Uber est, en effet, autant cité pour son caractère ultralibéral - terme ô combien propre à la droite, que pour illustrer l’économie de partage qu’elle incarne, thème traditionnellement dévolu à gauche.
Sur un même registre, on nous vend les taxis comme un produit équitable Max Haavelard et on les compare dans le même temps à la noblesse de robe qui acheta ses charges sous l’Ancien Régime.
Dans ce paysage contrasté, voire dissonant, un seul vainqueur: le consommateur.
Un grand absent: l’Etat. A lui s’offrent deux possibilités, rembourser les privilèges qu'il a vendu ou armer les taxis pour qu’ils puissent efficacement combattre Uber. La récente création d’un système de géolocalisation pour les taxis avec le concours bienveillant de deux Ministères semble nous indiquer que la seconde option ait été envisagée.
Dans le même temps, l’Etat a distribué 10 mille licences d’exploitation d’Uber. Mais la révolte des taxis a bloqué pour l’instant l’intronisation du système Uberpop.
Sources :
Affrontement des modèles
http://www.lavoixdunord.fr/region/nabil-bensalem-le-taxi-lillois-qui-veut-faire-capoter-uberpop-ia19b0n2692280
www.nice-provence.info/2015/02/les-dessous-de-uber/
www.charentelibre.fr/.../uber-bienvenue-dans-un-monde-de-sauvages,2021...
http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/021317997042-uberpop-lapplication-qui-a-mis-le-feu-aux-poudres-1155450.p
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/uber-airbnb-blablacar-l-invasion-des-barbares_1683952.html
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-samedi-10-octobre-2015_1111527.html
Le bruit d'Uber
http://digimind.com/blog/fr/industries/etude-uber-vs-taxis-sur-les-reseaux-sociaux/
http://www.digitalbusinessnews.com/etude-uber-vs-taxis-qui-gagne-la-guerre-des-reseaux-sociaux/
https://www.google.fr/search?q=uber+france&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox&gfe_rd=cr&ei=AO4oVtv_KofOoQf2tqC4DA#q=uber+france+twitter
https://www.uber.com/fr/
Le.taxi
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031285847&dateTexte=&categorieLien=id
http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/021414630019-letaxi-la-reponse-de-letat-a-uber-1166990.php
Bataille juridique
http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/2015/2015-484-qpc/d
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/144000239.pdf