À l’approche de la COP21, la voiture électrique apparaît comme la solution n’émettant pas de CO2. Contrairement à ce que croient la plupart des gens - soumis à une propagande des politiques et des industriels -, la voiture électrique n’est pas plus vertueuse pour le climat que la voiture essence ou diesel.
Le gouvernement en faveur des véhicules électriques
Dans « Le Parisien » (04/02/15), la ministre de l’Écologie, Ségolène Royale, a annoncé trois mesures pour la lutte contre la pollution aux particules fines :
la création d’un « certificat de qualité » donnant droit à des « avantages » tels que « circuler dans les voies de bus » ou « bénéficier du stationnement gratuit » ;
un bonus de 10.000 euros à 6.500 euros pour passer du diesel à l’électrique pour encourager les propriétaires de véhicules diesel de plus de 10 ans à les remplacer par des voitures électriques ou hybrides ;
la création de 7 millions de bornes de recharge pour « inciter les Français à passer à l’électrique ».
Dans une interview donnée à RTL (30/10/15), Ségolène Royal a déclaré « la voiture électrique c’est une voiture avec zéro pollution et zéro particule ».
Les transports publics et le secteur automobile investissent dans le véhicule électrique
Alors que la RATP exploite environ 4.300 bus diesel, plus de la moitié devraient être remplacés par des bus électriques d’ici à 2020 et le parc francilien pourrait compter 80% de bus électriques en 2025. Le 17 juin 2014, le groupe Bolloré a remporté un appel d’offres de la RATP pour la construction de minibis 100% électriques, baptisé Bluebus.
Le groupe Bolloré investit 350 millions d’euros par an dans les batteries électriques et les nouveaux véhicules. La filiale du groupe, Blue Solutions, fabrique des véhicules destinés aux transports publics : le Bluebus (12 mètres de long pour une capacité de 90 passagers avec une autonomie de 180 kilomètres) et le Bluetram (6 mètres de long, dotés de batterie sur le toit qui peuvent être chargées à chaque station en 20 secondes). À l’occasion de la COP21 une ligne comportant six Bluetram desservira neuf stations entre Charles de Gaulle Etoile et Concorde.
Durant la COP21, Renault-Nissan va fournir 200 voitures électriques. Sur le blog institutionnel de l’alliance COP21/Renault-Nissan, Carlos Ghosn explique dans une vidéo de présentation que « les véhicules électriques sont un mode de transport pratique et abordable qui permet de réduire considérablement les émissions de CO2. Ils réduisent également les polluants atmosphériques réglementés des moteurs, améliorant ainsi la qualité de l’air dans nos villes. Ensemble, les secteurs publics et privés peuvent accélérer la transition vers une société zéro émission.».
Le rapport censé plomber le véhicule électrique
En 2013, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) publie une étude comparative des véhicules électrique et thermique sur l’ensemble du cycle de vie. Il y est établi que la fabrication des batteries est tellement émettrice de CO2 qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 kilomètres en voiture électrique pour commencer à être moins producteur de CO2 qu’une voiture thermique. Stéphane Lhomme [1] dans « Le Monde » (23/10/15), explique au sujet de l’étude de l’ADEME, « sachant que les voitures électriques servent essentiellement pour des trajets courts, il est probable qu’un propriétaire de voiture électrique n’atteindra jamais, ou à peine, le kilométrage nécessaire pour s’estimer plus ‘’vertueux’’ qu’avec une voiture thermique ». De plus, d’après l’étude, les bornes sont branchées sur le réseau électrique ordinaire, alimenté à 80% par les centrales nucléaires. Selon Stéphane Lhomme dans « Le Monde » (23/10/15), « la voiture électrique en France peut être considérée comme une ‘’voiture nucléaire’’ ».
Mobilisation combinée d’association de consommateur et d’anti-nucléaires
Le 8 novembre 2014, l’association anti-nucléaire Tchernoblaye, présidée par Stéphane Lhomme, a manifesté à Bordeaux contre la BlueCub. Ils critiquent la consommation énergivore des véhicules BlueCub électriques « alimentés à 75% par le nucléaire et très émetteurs en CO2 ».
Le 18 mars 2015, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) a déposé une plainte contre une publicité pour la Renault Zoé titrée « Pour lutter contre la pollution, roulez en voiture », qui précisait « Renault Zoé : 100% électrique, 0% d’émissions ».
Le 26 juin 2015, le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) [2] a été saisi le 15 avril 2015 par l’association Observatoire du nucléaire contre plusieurs pages du site Internet d’Autolib qui la qualifient « d’écologique » et de « propre » et contre un encart publicitaire présentant Bluely comme « très pratique, écologique et économique ». La conclusion du JDP est que la voiture électrique ne peut être considérée comme « écologique » ni « propre ».
Notes
[1] Stéphane Lhomme est un militant antinucléaire. Il est le directeur de l’Observatoire du nucléaire et président de l’association antinucléaire Tchernoblaye.
[2] Le JDP est une instance de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité.
Le gouvernement en faveur des véhicules électriques
Dans « Le Parisien » (04/02/15), la ministre de l’Écologie, Ségolène Royale, a annoncé trois mesures pour la lutte contre la pollution aux particules fines :
Dans une interview donnée à RTL (30/10/15), Ségolène Royal a déclaré « la voiture électrique c’est une voiture avec zéro pollution et zéro particule ».
Les transports publics et le secteur automobile investissent dans le véhicule électrique
Alors que la RATP exploite environ 4.300 bus diesel, plus de la moitié devraient être remplacés par des bus électriques d’ici à 2020 et le parc francilien pourrait compter 80% de bus électriques en 2025. Le 17 juin 2014, le groupe Bolloré a remporté un appel d’offres de la RATP pour la construction de minibis 100% électriques, baptisé Bluebus.
Le groupe Bolloré investit 350 millions d’euros par an dans les batteries électriques et les nouveaux véhicules. La filiale du groupe, Blue Solutions, fabrique des véhicules destinés aux transports publics : le Bluebus (12 mètres de long pour une capacité de 90 passagers avec une autonomie de 180 kilomètres) et le Bluetram (6 mètres de long, dotés de batterie sur le toit qui peuvent être chargées à chaque station en 20 secondes). À l’occasion de la COP21 une ligne comportant six Bluetram desservira neuf stations entre Charles de Gaulle Etoile et Concorde.
Durant la COP21, Renault-Nissan va fournir 200 voitures électriques. Sur le blog institutionnel de l’alliance COP21/Renault-Nissan, Carlos Ghosn explique dans une vidéo de présentation que « les véhicules électriques sont un mode de transport pratique et abordable qui permet de réduire considérablement les émissions de CO2. Ils réduisent également les polluants atmosphériques réglementés des moteurs, améliorant ainsi la qualité de l’air dans nos villes. Ensemble, les secteurs publics et privés peuvent accélérer la transition vers une société zéro émission.».
Le rapport censé plomber le véhicule électrique
En 2013, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) publie une étude comparative des véhicules électrique et thermique sur l’ensemble du cycle de vie. Il y est établi que la fabrication des batteries est tellement émettrice de CO2 qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 kilomètres en voiture électrique pour commencer à être moins producteur de CO2 qu’une voiture thermique. Stéphane Lhomme [1] dans « Le Monde » (23/10/15), explique au sujet de l’étude de l’ADEME, « sachant que les voitures électriques servent essentiellement pour des trajets courts, il est probable qu’un propriétaire de voiture électrique n’atteindra jamais, ou à peine, le kilométrage nécessaire pour s’estimer plus ‘’vertueux’’ qu’avec une voiture thermique ». De plus, d’après l’étude, les bornes sont branchées sur le réseau électrique ordinaire, alimenté à 80% par les centrales nucléaires. Selon Stéphane Lhomme dans « Le Monde » (23/10/15), « la voiture électrique en France peut être considérée comme une ‘’voiture nucléaire’’ ».
Mobilisation combinée d’association de consommateur et d’anti-nucléaires
Le 8 novembre 2014, l’association anti-nucléaire Tchernoblaye, présidée par Stéphane Lhomme, a manifesté à Bordeaux contre la BlueCub. Ils critiquent la consommation énergivore des véhicules BlueCub électriques « alimentés à 75% par le nucléaire et très émetteurs en CO2 ».
Le 18 mars 2015, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) a déposé une plainte contre une publicité pour la Renault Zoé titrée « Pour lutter contre la pollution, roulez en voiture », qui précisait « Renault Zoé : 100% électrique, 0% d’émissions ».
Le 26 juin 2015, le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) [2] a été saisi le 15 avril 2015 par l’association Observatoire du nucléaire contre plusieurs pages du site Internet d’Autolib qui la qualifient « d’écologique » et de « propre » et contre un encart publicitaire présentant Bluely comme « très pratique, écologique et économique ». La conclusion du JDP est que la voiture électrique ne peut être considérée comme « écologique » ni « propre ».
Notes
[1] Stéphane Lhomme est un militant antinucléaire. Il est le directeur de l’Observatoire du nucléaire et président de l’association antinucléaire Tchernoblaye.
[2] Le JDP est une instance de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité.