La philosophe Renée Fregosi a publié sur le site du HuffPost un article intitulé "Gauche radicale et imposture populiste, la social-démocratie face à ses responsabilités". Cette directrice de recherche en science politique à l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle nous donne une leçon de pensée par omission.
Il est regrettable que cette universitaire omette une fois de plus d'inclure dans son raisonnement la grille de lecture des rapports de force entre puissances. C'est courir le risque de s'enfermer dans une analyse épurée , certes brillante, mais qui débouche sur l'éternel cul de sac de la recherche d'un modèle social médian, déconnecté des enjeux géopolitiques et géoéconomiques. Que ce soit sous la République de Weimar ou dans les expériences post seconde guerre mondiale, le mythe de la social-démocratie s'est toujours dilué dans la confrontation des intérêts de puissances.
Que dire du cas d'école qui est en partie à l'origine de tous les affrontements actuels du Moyen Orient ? Il aurait dû amener notre universitaire à un plus de prudence dialectique : la fin du régime du Shah pourrait être lue comme la victoire passagère d'un populisme religieux. Il n'en est rien. Elle exprime surtout l'incapacité des Etats-Unis à maintenir leur domination sur l'Iran. La CIA a reconnu récemment sa participation au renversement du pouvoir légal symbolisé par le premier Ministre Mossadegh, dans un contexte de guerre froide avec un empire concurrent , la Russie (à l'époque encore sous l'habit idéologique de l'URSS). Certaines réalités sud-américaines sont aussi lisibles sous cet cet angle de vue. Il suffit de se pencher quelques secondes sur le cas du Nicaragua. Le projet de canal concurrent au canal de Panama déclenche une réaction américaine qui n'a rien d'officiel. Ce sont des ONG aux accents très "sociaux!-démocrates" qui sont à l’œuvre. On y parle de respect de l'environnement, de critiques contre le populisme sandiniste et l'image radicale de son Président Daniel Ortega....
Il est regrettable que cette universitaire omette une fois de plus d'inclure dans son raisonnement la grille de lecture des rapports de force entre puissances. C'est courir le risque de s'enfermer dans une analyse épurée , certes brillante, mais qui débouche sur l'éternel cul de sac de la recherche d'un modèle social médian, déconnecté des enjeux géopolitiques et géoéconomiques. Que ce soit sous la République de Weimar ou dans les expériences post seconde guerre mondiale, le mythe de la social-démocratie s'est toujours dilué dans la confrontation des intérêts de puissances.
Que dire du cas d'école qui est en partie à l'origine de tous les affrontements actuels du Moyen Orient ? Il aurait dû amener notre universitaire à un plus de prudence dialectique : la fin du régime du Shah pourrait être lue comme la victoire passagère d'un populisme religieux. Il n'en est rien. Elle exprime surtout l'incapacité des Etats-Unis à maintenir leur domination sur l'Iran. La CIA a reconnu récemment sa participation au renversement du pouvoir légal symbolisé par le premier Ministre Mossadegh, dans un contexte de guerre froide avec un empire concurrent , la Russie (à l'époque encore sous l'habit idéologique de l'URSS). Certaines réalités sud-américaines sont aussi lisibles sous cet cet angle de vue. Il suffit de se pencher quelques secondes sur le cas du Nicaragua. Le projet de canal concurrent au canal de Panama déclenche une réaction américaine qui n'a rien d'officiel. Ce sont des ONG aux accents très "sociaux!-démocrates" qui sont à l’œuvre. On y parle de respect de l'environnement, de critiques contre le populisme sandiniste et l'image radicale de son Président Daniel Ortega....