Les récentes affaires de terrorisme contre des sites sensibles classés Seveso soulèvent la question de l’intrusion de militants protestataires dans des périmètres interdits. Les actions « spectaculaires » de Greenpeace dans l’enceinte de centrales nucléaires sont-elles encore tolérables ? La réponse est évidente : c’est non. Les services de l’Etat ont beau avoir négocié un modus vivendi avec cette ONG, la tolérance qui consiste à laisser pénétrer des militants au-delà des grillages qui délimitent le site d’une centrale n’est pas une décision crédible. Le moindre dysfonctionnement peut aboutir à une catastrophe. Des terroristes qui se feraient passer pour des militants de Greenpeace afin d’accomplir un attentat contre une centrale nucléaire française est une éventualité qui doit être prise au sérieux. Les recherches d’alliance électorale (en particulier à gauche entre le PS et les Verts dont Greenpeace est proche) ne doivent pas contrecarrer une politique de sécurité de sites sensibles. Il est particulièrement regrettable d’entendre des journalistes comme Dominique Merchet (animateur du blog « secret défense » et donc en principe sensibilisé aux questions de sécurité nationale) émettre un avis contraire comme il l’a fait lors d’un débat radiophonique. Aucune exception ne doit être tolérée sur ce type de problématique qui met en jeu la vie de nombreux Français. Si un tel évènement devait avoir lieu, les Pouvoirs Publics et Greenpeace en seraient directement responsables et coupables.