En novembre 2014, François Hollande a annoncé que la livraison à la Russie du premier des deux Mistral était reportée "jusqu'à nouvel ordre ". En effet, la dégradation de la situation dans l'est de l'Ukraine, où plusieurs centaines personnes avaient été tuées, était principalement due à la Russie et à la politique de Vladimir Poutine. Il convenait alors de ne pas livrer de suite les Mistral pour ne pas aider la Russie à envahir l'Ukraine. La France agissait alors en tant que membre de l'UE et de l'OTAN pour tenter de protéger un pays proche de ses frontières. Se montrer ferme était également indispensable pour que les russes ne pensent pas que les pays occidentaux laissent tomber leurs convictions et que cela ne se reproduise dans les pays de la Baltique.
Le contrat des Mistral fut conclu par Nicolas Sarkozy en 2011 pour un montant de plus de deux milliards d'euros. Les chantiers navals de Saint Nazaire (STX) ont construit les deux bâtiments de projection et de commandement, le Vladivostok et le Sébastopol, et DCNS s'est occupée de l'équipement. Les deux porte-hélicoptères Mistral sont entièrement construits et équipés pour que seul un équipage russe puisse le faire naviguer. Tout est écrit en russe, tous les systèmes de navigation et d'armes sont en russe, et donc aucune autre marine que la marine russe ne pourrait utiliser ces appareils correctement. STX se retrouve ainsi avec deux navires de guerre sur les bras, sans moyen de les revendre, et dans l'obligation dans quelques mois de rembourser les avances versées par la Russie. STX pourrait donc être à nouveau dans une situation délicate, elle qui a connu plusieurs déboires économiques depuis près de 15 ans.
L'entêtement à ne pas livrer les Mistral n'a que très peu impacté les forces navales russes puisque celles-ci, deuxièmes mondiales, comptent plus de 300 navires. Cela répondait de plus en plus à une posture de l'UE et de l'OTAN, à laquelle le gouvernement Hollande s'est volontiers plié. Toutefois, seule la France a payé aussi cher cette position diplomatique. Le Royaume Uni s'est targué d'avoir également suspendu un contrat de livraison d'armes, mais les montants en jeu étaient radicalement différents. La valeur du contrat était de 161 millions d'euros, 15 fois moins que le prix des Mistral.
Les agriculteurs polonais demandent bien à l'UE de compenser leurs pertes de revenus suite à l'embargo sur les produits alimentaires européens décrété par la Russie. Pourquoi la France ne demanderait elle pas à ses partenaires européens et à l'OTAN de prendre en charge les deux milliards d'euros des Mistral, puisqu'il s'agit d'une pression internationale qui a eu pour conséquence de conduire à cette situation.
Frederic Gillet
Le contrat des Mistral fut conclu par Nicolas Sarkozy en 2011 pour un montant de plus de deux milliards d'euros. Les chantiers navals de Saint Nazaire (STX) ont construit les deux bâtiments de projection et de commandement, le Vladivostok et le Sébastopol, et DCNS s'est occupée de l'équipement. Les deux porte-hélicoptères Mistral sont entièrement construits et équipés pour que seul un équipage russe puisse le faire naviguer. Tout est écrit en russe, tous les systèmes de navigation et d'armes sont en russe, et donc aucune autre marine que la marine russe ne pourrait utiliser ces appareils correctement. STX se retrouve ainsi avec deux navires de guerre sur les bras, sans moyen de les revendre, et dans l'obligation dans quelques mois de rembourser les avances versées par la Russie. STX pourrait donc être à nouveau dans une situation délicate, elle qui a connu plusieurs déboires économiques depuis près de 15 ans.
L'entêtement à ne pas livrer les Mistral n'a que très peu impacté les forces navales russes puisque celles-ci, deuxièmes mondiales, comptent plus de 300 navires. Cela répondait de plus en plus à une posture de l'UE et de l'OTAN, à laquelle le gouvernement Hollande s'est volontiers plié. Toutefois, seule la France a payé aussi cher cette position diplomatique. Le Royaume Uni s'est targué d'avoir également suspendu un contrat de livraison d'armes, mais les montants en jeu étaient radicalement différents. La valeur du contrat était de 161 millions d'euros, 15 fois moins que le prix des Mistral.
Les agriculteurs polonais demandent bien à l'UE de compenser leurs pertes de revenus suite à l'embargo sur les produits alimentaires européens décrété par la Russie. Pourquoi la France ne demanderait elle pas à ses partenaires européens et à l'OTAN de prendre en charge les deux milliards d'euros des Mistral, puisqu'il s'agit d'une pression internationale qui a eu pour conséquence de conduire à cette situation.
Frederic Gillet