Hassen Chalghoumi est né en 1972 à Tunis. Arrivé en France en 1996 après une formation d’imam au Pakistan, il est naturalisé Français en 2000. Alors que proche du fondamentalisme, à partir de 2008, Chalghoumi apparait progressivement comme le représentant d'un islam modéré et républicain. Deux questions résultent de ce positionnement: celle de la légitimité de l’imam Chalghoumi et celle de sa représentativité. Sa légitimité et sa représentativité sont posées à 3 niveaux ; pour les 66 millions de Français, pour la communauté juive (représentant environ 1% de la population Française) et enfin pour sa communauté d’origine ; la communauté musulmane (représentant environ 10% de la population Française).
Le discours des parties prenantes
Les partisans de l’imam Chalghoumi le présentent comme « l’interlocuteur idéal d’un islam de France », dans une volonté de donner vie à un Islam « laïc ».. A droite (Nicolas Sarkozy) comme à gauche (Manuel Valls), Chalghoumi a des appuis visibles et assumés qui veulent en faire le représentant de l’Islam modéré de France. Son discours d’un nouvel Islam vise à encadrer cette religion dans l’hexagone et ses fidèles d’origine française partout dans le monde. Dans ce dossier, le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France) partage la même vision que l’Etat. Il voit en lui l’image d’un Islam modéré. Il qualifie Chalghoumi de « courageux » et de « visionnaire ». Les opposants de Chalghoumi sont les organes représentatifs du culte musulman, et la communauté musulmane de France dans une très large proportion. Selon eux, Chalghoumi est instrumentalisé. Ils ne veulent pas de cet imam kasher et estiment que sa légitimité et sa représentativité au niveau de la communauté musulmane de France sont quasi nulles.
Capacité de nuisance des protestataires
Les anti- Chalghoumi savent qu’ils disposent de peu de leviers d’influence dans la sphère médiatique. Leur capacité de nuisance est donc limitée. Les deux principales organisations représentatives de l’Islam en France ; le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) initiée par Nicolas Sarkozy et l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) affiliée au CFCM, ne cherchent pas à prendre directement part à la bataille. Dans cette configuration, les médias sociaux sont l’ultime terrain de riposte pour les détracteurs de l’imam Chalghoumi. L’imam Chalghoumi et ses partisans occupent le terrain des médias classiques. Tout événement nécessitant une prise de position de l’Islam de France fait appel à la voix de l’imam attitré. Deux ouvrages ont été coécrits par Chalghoumi (« Pour l'Islam de France » et « Agissons avant qu'il ne soit trop tard : Islam et République ») et contribuent à imposer cet imam comme le visage officiel de l’Islam de France. Toutefois, autant la présence de Chalghoumi et ses partisans est très grande au niveau des médias classiques, autant sa voix est quasi inaudible au niveau des médias sociaux. Ce point est doublement important. D’abord, si on légitime Chalghoumi en le surexposant au niveau des médias classiques, sa page Facebook récoltant 325 « j’aime » comparés aux 1,39 millions de Tarik Ramadan, pose clairement la question de sa légitimité réelle. Enfin, abandonner les médias sociaux à ses opposants (dont c’est l’unique terrain d’action) fait apparaitre Chalghoumi comme illégitime aux yeux de l’internaute lambda.
La riposte informationnelle des détracteurs prend la forme d’articles qui dévoilent le passé controversé de Chalghoumi, son fondamentalisme du temps de sa formation d’imam au Pakistan, puis pendant ses premières années en France. D’autres attaques visent ses séjours en Israël où il s’est fait remarquer par son silence sur les nombreuses victimes civiles palestiniennes. L’apogée de ces attaques prend la forme de nombreux appels à la signature de pétitions demandant sa démission de son poste de président de l’association culturelle des musulmans de Drancy.
Sources
Manuel Valls en quête de l'islam modéré auprès de l'imam de Drancy
Hassen Chalghoumi. L’imam des lumières
L'imam de Drancy, vedette du CRIF
Hassen Chalghoumi, un paria parmi les siens
Comment l'imam Chalghoumi renforce malgré lui les préjugés sur les musulmans
www.oumma.com
www.saphirnews.com
Le discours des parties prenantes
Les partisans de l’imam Chalghoumi le présentent comme « l’interlocuteur idéal d’un islam de France », dans une volonté de donner vie à un Islam « laïc ».. A droite (Nicolas Sarkozy) comme à gauche (Manuel Valls), Chalghoumi a des appuis visibles et assumés qui veulent en faire le représentant de l’Islam modéré de France. Son discours d’un nouvel Islam vise à encadrer cette religion dans l’hexagone et ses fidèles d’origine française partout dans le monde. Dans ce dossier, le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France) partage la même vision que l’Etat. Il voit en lui l’image d’un Islam modéré. Il qualifie Chalghoumi de « courageux » et de « visionnaire ». Les opposants de Chalghoumi sont les organes représentatifs du culte musulman, et la communauté musulmane de France dans une très large proportion. Selon eux, Chalghoumi est instrumentalisé. Ils ne veulent pas de cet imam kasher et estiment que sa légitimité et sa représentativité au niveau de la communauté musulmane de France sont quasi nulles.
Capacité de nuisance des protestataires
Les anti- Chalghoumi savent qu’ils disposent de peu de leviers d’influence dans la sphère médiatique. Leur capacité de nuisance est donc limitée. Les deux principales organisations représentatives de l’Islam en France ; le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) initiée par Nicolas Sarkozy et l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) affiliée au CFCM, ne cherchent pas à prendre directement part à la bataille. Dans cette configuration, les médias sociaux sont l’ultime terrain de riposte pour les détracteurs de l’imam Chalghoumi. L’imam Chalghoumi et ses partisans occupent le terrain des médias classiques. Tout événement nécessitant une prise de position de l’Islam de France fait appel à la voix de l’imam attitré. Deux ouvrages ont été coécrits par Chalghoumi (« Pour l'Islam de France » et « Agissons avant qu'il ne soit trop tard : Islam et République ») et contribuent à imposer cet imam comme le visage officiel de l’Islam de France. Toutefois, autant la présence de Chalghoumi et ses partisans est très grande au niveau des médias classiques, autant sa voix est quasi inaudible au niveau des médias sociaux. Ce point est doublement important. D’abord, si on légitime Chalghoumi en le surexposant au niveau des médias classiques, sa page Facebook récoltant 325 « j’aime » comparés aux 1,39 millions de Tarik Ramadan, pose clairement la question de sa légitimité réelle. Enfin, abandonner les médias sociaux à ses opposants (dont c’est l’unique terrain d’action) fait apparaitre Chalghoumi comme illégitime aux yeux de l’internaute lambda.
La riposte informationnelle des détracteurs prend la forme d’articles qui dévoilent le passé controversé de Chalghoumi, son fondamentalisme du temps de sa formation d’imam au Pakistan, puis pendant ses premières années en France. D’autres attaques visent ses séjours en Israël où il s’est fait remarquer par son silence sur les nombreuses victimes civiles palestiniennes. L’apogée de ces attaques prend la forme de nombreux appels à la signature de pétitions demandant sa démission de son poste de président de l’association culturelle des musulmans de Drancy.
Sources
Manuel Valls en quête de l'islam modéré auprès de l'imam de Drancy
Hassen Chalghoumi. L’imam des lumières
L'imam de Drancy, vedette du CRIF
Hassen Chalghoumi, un paria parmi les siens
Comment l'imam Chalghoumi renforce malgré lui les préjugés sur les musulmans
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