En 1839, la première guerre de l’opium éclate à Hong Kong. Ce conflit militaire, motivé par des raisons commerciales entre le Royaume-Uni et l'empire Qing en Chine est considéré comme la première manifestation du déclin de l'Empire de Chine, incapable de résister à l’Occident.
Les Britanniques conquièrent Hong Kong (alors un avant-poste mineur) et en font une tête de pont. Ils capturent le fort qui gardait l'embouchure de la rivière des Perles — la voie maritime entre Hong Kong et Guangzhou. C’est l’instauration d’une domination britannique sur cette région du monde avec le commerce de l’opium qui doublera en 25 ans.
Quatre acteurs vont s’affronter dans ce rapport de force, à savoir une coalition entre les Britanniques, Etats-Unis, et Français pour imposer aux Chinois leur volonté d’accroissement du commerce de l’opium. Un point final aux deux guerres de l’opium, le traité de Tianjin conclut une ouverture accrue du commerce occidental en Chine avec 11 ports commerciaux supplémentaires. Des traités dits « inégaux » surnommés en France de « politique de la canonnière », sont signés sous la contrainte. Fort de ses victoires, le Royaume-Uni accompagné de ses alliés, a été l’instigateur de la mise en place d’un Etat de droit, avec une bureaucratie efficace et non corrompue, avec des infrastructures modernes, un système fiscal peu contraignant et une politique économique de laissez-faire qui attira les investissements étrangers en y insufflant l'esprit du capitalisme. C’est à ce titre qu’Hong Kong est connu pour être un « paradis » capitaliste, bénéficiant de l'économie la plus ouverte du monde.
Comment peut-on expliquer l'évolution structurelle qui a fait passer Hong Kong sous le joug des britanniques et de l’Occident ? Ces mutations n’en ont-elles pas fait une puissance économique libérale en transition ? Hong Kong a-t-il encore les moyens de tourner le dos à la Chine aujourd’hui, qui devient une puissance économique en devenir ?
Définir l’axe d’accroissement de puissance
Avant de s’affirmer comme un haut lieu de commerce de l’opium, le plus important d’Asie du Sud-Est, Hong Kong a développé sa puissance dans une optique de simplifier et attirer toujours plus d’investisseurs étrangers. Les échanges étaient très limités car soumis à des règles très strictes : taxes pour les négociants étrangers, obligation de passer par un seul intermédiaire (le marchand de l’empereur) qui prélevait des taxes au profit de l’État.
Encore aux mains de la Chine il y a moins de 200 ans, l’île influencé par les occidentaux a basé son développement sur l’opium au profit de la Compagnie britannique des Indes orientales et plaque tournante de 13 comptoirs asiatiques. C’est le point de départ d’une culture commerciale forte, identité de Hong Kong. L’objectif réel de la marchandisation de l’opium sur cette île, transformé aujourd’hui en une place boursière de premier ordre, était la volonté britannique de pouvoir rembourser ses dettes et de profiter d’un territoire attractif tant par son positionnement géographique que de ses échanges commerciaux facilitateurs. Les acteurs en présence souhaitent tous développer une stratégie offensive pour contrer les continentaux. Cette stratégie se vérifiera entre la signature du traité jusqu’à la révolution industrielle de 1949.
A partir de 1960, c’est un tournant pour Hong Kong qui connait un accroissement de puissance fort par le biais de la finance. L’île devient un lieu sûr d’échanges et d’investissement, un lieu unique où la finance peut s’exprimer et accroître son pouvoir dans le développement d’entreprises importantes. Les Etats-Unis prennent alors en main ce « rocher », face à l’affaiblissement des britanniques causé par la Guerre des Malouines et la crise de Suez. Etant les initiateurs de la mondialisation économique d’après-guerre, les américains développeront leurs théories et leurs pratiques sur Hong Kong notamment pour la faire passer d’un statut d’entrepôt de l’opium en mégapole financière.
Points forts de cette stratégie
Hong Kong s’est rapproché de la stratégie américaine grâce à son environnement présentant des atouts favorables aux échanges : le maintien d'une tradition de libre entreprise, une fiscalité favorable, pas d’obstacles administratifs, techniques ou juridiques quasi inexistants, des effets bénéfiques d'agglomération liés à une forte dotation en infrastructures, aucune restriction ni à l'importation ni à l'exportation avec le dollar de Hong Kong maintenu a parité avec le dollar américain. Elle est politiquement et économiquement très stable.
Dans une autre mesure, le capital chinois a oeuvré aux points forts de la stratégie des occidentaux à Hong Kong. Notamment lors de l’afflux important de travailleurs, qui développaient des commerces, profitaient du large réseau commercial établi tout au long de l’histoire de Hong Kong, d’une main d’oeuvre abondante et bon marché… Hong Kong a également profité d’une situation favorable du marché mondial notamment le fait qu’elle soit tournée vers l’exportation, la rendant attractive. De plus, il existait une absence réelle de conflits de classes dans le territoire, expliquant en partie la politique libérale et non interventionniste du gouvernement régional. En complément de cette stratégie, Hong Kong devenait primordial même pour la Chine communiste, en étant le seul port laissant un accès aux devises étrangères nécessaires à l’achat d’équipements étrangers.
Type d’orchestration (manoeuvre dirigé)
En pleine Guerre froide, les politiciens américains firent le choix de soutenir le régime de Taïwan, d’envoyer des troupes en Corée et imposer un blocus économique sur la Chine, ce qui bloqua les chinois attirés par l’accroissement de puissance d’Hong Kong. Outre le commerce de l’opium dirigé par les britanniques pendant un siècle, réel point central du développement de cette île, depuis 1973 une commission américaine appelée Trilatérale, développe et promeut une coopération politique et économique offensive. Cette commission regroupe des personnes influentes et remarquées, telles que David Rockfeller le fondateur, Henry Kissinger et Zbigniew Breziniski ancien conseiller de Jimmy Carter et conseiller aux affaires extérieures de Barack Obama…un réseau de 300 à 400 décideurs politiques, économiques, intellectuels du modèle américain entretiennent des relations en Europe occidentale, Amérique du Nord et en Asie Pacifique (l’APAC). Il s'agit d'un groupe partisan de la doctrine mondialiste et une antichambre des décisions stratégiques, auquel certains attribuent au moins en partie, l'orchestration de la mondialisation économique.
Mode de dissimulation
Dans les années 1990, Hong Kong hébergeait plus de 170 banques étrangères (dont la puissante HSBC). Toutes ces banques possédaient une licence et au total cumulaient un millier de sièges régionaux représentant les intérêts commerciaux du monde entier et ayant reçu près de 14 milliards d'investissements directs des seuls Etats-Unis. Cette croissance exceptionnelle a engendré la présence d’entreprises de différents secteurs au sein de Hong Kong, notamment des grandes entreprises américaines influentes et les plus rentables : Exxon Mobil, Boeing, Citigroup, Ford… En appui, la présence de tycoons - hommes influents - a apporté de nouvelles perspectives économiques à la contrée, telles que Sir Li Ka-Shing qui a construit sa fortune suite à la révolution culturelle de Mao, en rachetant des pans d'immobilier à prix cassés. Cet asiatique, considéré comme le plus fortuné de la planète a été l’un des enfants du capitalisme américain, notamment lorsqu’il a injecté de l’argent dans Facebook ou d’autres entreprises de l’Occident.
Durée de l’opération
L’évolution de Hong Kong depuis les premières guerres de l’opium en 1839, n’a fait qu’augmenter son attractivité et sa puissance économique, la faisant passer d’un simple entrepôt à une ville industrielle oeuvrant majoritairement aux exportations. Par la suite, elle est devenue une mégapole financière de premier ordre, propice aux affaires et d’échanges commerciaux florissants. A ce titre, elle est aujourd’hui l’une des plus grandes places boursières mondiales et un centre de nouvelles technologies, surnommé « Silicon Valley » asiatique. Hong Kong a subit un développement rapide, devenant une place importante sur l’échiquier mondial et du dispositif américain. L’île ne cesse d’accroître sa puissance, son évolution est liée à ce jour au Parti communiste Chinois notamment, qui après la rétrocession de 1997 en aura la pleine possession en 2047.
Résultat
Aujourd’hui, la montée en puissance d'autres ports chinois comme Shanghai ou Singapour, pourrait un jour marquer le début d’une nouvelle ère et le déclin de Hong Kong. Dans une autre perspective, le projet des manifestations pro-démocratie « d’Occupy Central » est de rendre Hong Kong ingouvernable à n’importe quel prix. Ce chaos se ferait particulièrement aux dépens des populations locales, non parce que ce serait le but des étudiants bien intentionnés mais manipulés par les troupes d’émissaires de Washington, mais parce que c’est le but de ceux qui financent et en fin de compte dirigent ce mouvement depuis l’étranger. Le plus notable d’entre eux étant le Secrétariat d’État aux Affaires Étrangères des États Unis, à travers sa National Endowment for Democracy (NED) et sa filiale National Democratic Institute (NDI). Toutes ces composantes composées de personnalités influentes, financent ces mouvements à hauteur de 460,000 $. Ils ne souhaitent pas que la Chine devienne une puissance économique inaccessible dans les années à venir via le « rocher aride ». En 2017, auront lieu des élections démocratiques en vue de désigner le dirigeant du territoire. La discorde porte désormais sur la désignation des candidats, fortement influencé par Pékin.
En outre, les hommes influents (tycoons) chinois et hongkongais, connaissent des intérêts croisés existants. Une coopération se développe depuis quelques années sans y trouver une réponse claire et précise. La « Silicon Valley » asiatique, métropole mondiale high tech du 21ème siècle, est un élément incontournable de la politique actuelle de Barack Obama. Il souhaite faire de l’Asie un « pendant » aux Etats-Unis dans un futur proche. Cette politique vise à combiner une présence américaine proactive en Asie, impulsée à travers différentes initiatives diplomatiques. Elle se destine à contrer le pouvoir central chinois, qui cherche à soutenir son influence à Hong-Kong. Dans ce contexte concurrentiel intense, les Etats-Unis entendent ainsi apporter des réponses politiques et économiques adéquates permettant de mieux répondre aux défis actuels et futurs globaux qui concernent le continent asiatique et particulièrement Hong Kong.
BIBLIOGRAPHIE
• Critique n° 807-808 : Hong Kong prend le large (2014) :
• Jean-Philippe BÉJA : Hong Kong 1997-2014. Consolidation d’une identité politique
• Judith PERNIN : Le Hong Kong de Wong Kar-wai. Espace, nostalgie et sentimentalité
• Wong Kar-wai, The Grandmaster (Yi dai zongshi)
• Edmund W. CHENG : Les vicissitudes de la politique contestataire dans le Hong Kong postcolonial
• « Hong Kong sous le joug de la Chine », Valérie Niquet, 2014
• « Flux financiers et marchés émergents en Asie », Pieter Van Dijk, Revue d'économie financière, 1997
• « D’Est en Ouest, les lendemains du monde », Christopher Patten, Michel Lafon, 1998
• « Hong Kong est-il l’avenir de la Chine ? », Jean-François Minardi, 2013
• « La stratégie de rééquilibrage des Etats-Unis vers l’Asie-Pacifique et la Chine », Yves Boyer, Directeur adjoint à la Fondation pour la Recherche Stratégique, juin 2013
• National Endowment for Democracy, Grant descriptions are from the 2013 NED Annual Report
• Commission Trilatérale, Yasuchika Hasegawa, Asia Pacific Chair
Les Britanniques conquièrent Hong Kong (alors un avant-poste mineur) et en font une tête de pont. Ils capturent le fort qui gardait l'embouchure de la rivière des Perles — la voie maritime entre Hong Kong et Guangzhou. C’est l’instauration d’une domination britannique sur cette région du monde avec le commerce de l’opium qui doublera en 25 ans.
Quatre acteurs vont s’affronter dans ce rapport de force, à savoir une coalition entre les Britanniques, Etats-Unis, et Français pour imposer aux Chinois leur volonté d’accroissement du commerce de l’opium. Un point final aux deux guerres de l’opium, le traité de Tianjin conclut une ouverture accrue du commerce occidental en Chine avec 11 ports commerciaux supplémentaires. Des traités dits « inégaux » surnommés en France de « politique de la canonnière », sont signés sous la contrainte. Fort de ses victoires, le Royaume-Uni accompagné de ses alliés, a été l’instigateur de la mise en place d’un Etat de droit, avec une bureaucratie efficace et non corrompue, avec des infrastructures modernes, un système fiscal peu contraignant et une politique économique de laissez-faire qui attira les investissements étrangers en y insufflant l'esprit du capitalisme. C’est à ce titre qu’Hong Kong est connu pour être un « paradis » capitaliste, bénéficiant de l'économie la plus ouverte du monde.
Comment peut-on expliquer l'évolution structurelle qui a fait passer Hong Kong sous le joug des britanniques et de l’Occident ? Ces mutations n’en ont-elles pas fait une puissance économique libérale en transition ? Hong Kong a-t-il encore les moyens de tourner le dos à la Chine aujourd’hui, qui devient une puissance économique en devenir ?
Définir l’axe d’accroissement de puissance
Avant de s’affirmer comme un haut lieu de commerce de l’opium, le plus important d’Asie du Sud-Est, Hong Kong a développé sa puissance dans une optique de simplifier et attirer toujours plus d’investisseurs étrangers. Les échanges étaient très limités car soumis à des règles très strictes : taxes pour les négociants étrangers, obligation de passer par un seul intermédiaire (le marchand de l’empereur) qui prélevait des taxes au profit de l’État.
Encore aux mains de la Chine il y a moins de 200 ans, l’île influencé par les occidentaux a basé son développement sur l’opium au profit de la Compagnie britannique des Indes orientales et plaque tournante de 13 comptoirs asiatiques. C’est le point de départ d’une culture commerciale forte, identité de Hong Kong. L’objectif réel de la marchandisation de l’opium sur cette île, transformé aujourd’hui en une place boursière de premier ordre, était la volonté britannique de pouvoir rembourser ses dettes et de profiter d’un territoire attractif tant par son positionnement géographique que de ses échanges commerciaux facilitateurs. Les acteurs en présence souhaitent tous développer une stratégie offensive pour contrer les continentaux. Cette stratégie se vérifiera entre la signature du traité jusqu’à la révolution industrielle de 1949.
A partir de 1960, c’est un tournant pour Hong Kong qui connait un accroissement de puissance fort par le biais de la finance. L’île devient un lieu sûr d’échanges et d’investissement, un lieu unique où la finance peut s’exprimer et accroître son pouvoir dans le développement d’entreprises importantes. Les Etats-Unis prennent alors en main ce « rocher », face à l’affaiblissement des britanniques causé par la Guerre des Malouines et la crise de Suez. Etant les initiateurs de la mondialisation économique d’après-guerre, les américains développeront leurs théories et leurs pratiques sur Hong Kong notamment pour la faire passer d’un statut d’entrepôt de l’opium en mégapole financière.
Points forts de cette stratégie
Hong Kong s’est rapproché de la stratégie américaine grâce à son environnement présentant des atouts favorables aux échanges : le maintien d'une tradition de libre entreprise, une fiscalité favorable, pas d’obstacles administratifs, techniques ou juridiques quasi inexistants, des effets bénéfiques d'agglomération liés à une forte dotation en infrastructures, aucune restriction ni à l'importation ni à l'exportation avec le dollar de Hong Kong maintenu a parité avec le dollar américain. Elle est politiquement et économiquement très stable.
Dans une autre mesure, le capital chinois a oeuvré aux points forts de la stratégie des occidentaux à Hong Kong. Notamment lors de l’afflux important de travailleurs, qui développaient des commerces, profitaient du large réseau commercial établi tout au long de l’histoire de Hong Kong, d’une main d’oeuvre abondante et bon marché… Hong Kong a également profité d’une situation favorable du marché mondial notamment le fait qu’elle soit tournée vers l’exportation, la rendant attractive. De plus, il existait une absence réelle de conflits de classes dans le territoire, expliquant en partie la politique libérale et non interventionniste du gouvernement régional. En complément de cette stratégie, Hong Kong devenait primordial même pour la Chine communiste, en étant le seul port laissant un accès aux devises étrangères nécessaires à l’achat d’équipements étrangers.
Type d’orchestration (manoeuvre dirigé)
En pleine Guerre froide, les politiciens américains firent le choix de soutenir le régime de Taïwan, d’envoyer des troupes en Corée et imposer un blocus économique sur la Chine, ce qui bloqua les chinois attirés par l’accroissement de puissance d’Hong Kong. Outre le commerce de l’opium dirigé par les britanniques pendant un siècle, réel point central du développement de cette île, depuis 1973 une commission américaine appelée Trilatérale, développe et promeut une coopération politique et économique offensive. Cette commission regroupe des personnes influentes et remarquées, telles que David Rockfeller le fondateur, Henry Kissinger et Zbigniew Breziniski ancien conseiller de Jimmy Carter et conseiller aux affaires extérieures de Barack Obama…un réseau de 300 à 400 décideurs politiques, économiques, intellectuels du modèle américain entretiennent des relations en Europe occidentale, Amérique du Nord et en Asie Pacifique (l’APAC). Il s'agit d'un groupe partisan de la doctrine mondialiste et une antichambre des décisions stratégiques, auquel certains attribuent au moins en partie, l'orchestration de la mondialisation économique.
Mode de dissimulation
Dans les années 1990, Hong Kong hébergeait plus de 170 banques étrangères (dont la puissante HSBC). Toutes ces banques possédaient une licence et au total cumulaient un millier de sièges régionaux représentant les intérêts commerciaux du monde entier et ayant reçu près de 14 milliards d'investissements directs des seuls Etats-Unis. Cette croissance exceptionnelle a engendré la présence d’entreprises de différents secteurs au sein de Hong Kong, notamment des grandes entreprises américaines influentes et les plus rentables : Exxon Mobil, Boeing, Citigroup, Ford… En appui, la présence de tycoons - hommes influents - a apporté de nouvelles perspectives économiques à la contrée, telles que Sir Li Ka-Shing qui a construit sa fortune suite à la révolution culturelle de Mao, en rachetant des pans d'immobilier à prix cassés. Cet asiatique, considéré comme le plus fortuné de la planète a été l’un des enfants du capitalisme américain, notamment lorsqu’il a injecté de l’argent dans Facebook ou d’autres entreprises de l’Occident.
Durée de l’opération
L’évolution de Hong Kong depuis les premières guerres de l’opium en 1839, n’a fait qu’augmenter son attractivité et sa puissance économique, la faisant passer d’un simple entrepôt à une ville industrielle oeuvrant majoritairement aux exportations. Par la suite, elle est devenue une mégapole financière de premier ordre, propice aux affaires et d’échanges commerciaux florissants. A ce titre, elle est aujourd’hui l’une des plus grandes places boursières mondiales et un centre de nouvelles technologies, surnommé « Silicon Valley » asiatique. Hong Kong a subit un développement rapide, devenant une place importante sur l’échiquier mondial et du dispositif américain. L’île ne cesse d’accroître sa puissance, son évolution est liée à ce jour au Parti communiste Chinois notamment, qui après la rétrocession de 1997 en aura la pleine possession en 2047.
Résultat
Aujourd’hui, la montée en puissance d'autres ports chinois comme Shanghai ou Singapour, pourrait un jour marquer le début d’une nouvelle ère et le déclin de Hong Kong. Dans une autre perspective, le projet des manifestations pro-démocratie « d’Occupy Central » est de rendre Hong Kong ingouvernable à n’importe quel prix. Ce chaos se ferait particulièrement aux dépens des populations locales, non parce que ce serait le but des étudiants bien intentionnés mais manipulés par les troupes d’émissaires de Washington, mais parce que c’est le but de ceux qui financent et en fin de compte dirigent ce mouvement depuis l’étranger. Le plus notable d’entre eux étant le Secrétariat d’État aux Affaires Étrangères des États Unis, à travers sa National Endowment for Democracy (NED) et sa filiale National Democratic Institute (NDI). Toutes ces composantes composées de personnalités influentes, financent ces mouvements à hauteur de 460,000 $. Ils ne souhaitent pas que la Chine devienne une puissance économique inaccessible dans les années à venir via le « rocher aride ». En 2017, auront lieu des élections démocratiques en vue de désigner le dirigeant du territoire. La discorde porte désormais sur la désignation des candidats, fortement influencé par Pékin.
En outre, les hommes influents (tycoons) chinois et hongkongais, connaissent des intérêts croisés existants. Une coopération se développe depuis quelques années sans y trouver une réponse claire et précise. La « Silicon Valley » asiatique, métropole mondiale high tech du 21ème siècle, est un élément incontournable de la politique actuelle de Barack Obama. Il souhaite faire de l’Asie un « pendant » aux Etats-Unis dans un futur proche. Cette politique vise à combiner une présence américaine proactive en Asie, impulsée à travers différentes initiatives diplomatiques. Elle se destine à contrer le pouvoir central chinois, qui cherche à soutenir son influence à Hong-Kong. Dans ce contexte concurrentiel intense, les Etats-Unis entendent ainsi apporter des réponses politiques et économiques adéquates permettant de mieux répondre aux défis actuels et futurs globaux qui concernent le continent asiatique et particulièrement Hong Kong.
Pierre PAPIN
BIBLIOGRAPHIE
• Critique n° 807-808 : Hong Kong prend le large (2014) :
• Jean-Philippe BÉJA : Hong Kong 1997-2014. Consolidation d’une identité politique
• Judith PERNIN : Le Hong Kong de Wong Kar-wai. Espace, nostalgie et sentimentalité
• Wong Kar-wai, The Grandmaster (Yi dai zongshi)
• Edmund W. CHENG : Les vicissitudes de la politique contestataire dans le Hong Kong postcolonial
• « Hong Kong sous le joug de la Chine », Valérie Niquet, 2014
• « Flux financiers et marchés émergents en Asie », Pieter Van Dijk, Revue d'économie financière, 1997
• « D’Est en Ouest, les lendemains du monde », Christopher Patten, Michel Lafon, 1998
• « Hong Kong est-il l’avenir de la Chine ? », Jean-François Minardi, 2013
• « La stratégie de rééquilibrage des Etats-Unis vers l’Asie-Pacifique et la Chine », Yves Boyer, Directeur adjoint à la Fondation pour la Recherche Stratégique, juin 2013
• National Endowment for Democracy, Grant descriptions are from the 2013 NED Annual Report
• Commission Trilatérale, Yasuchika Hasegawa, Asia Pacific Chair