« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Cette sentence du grand orateur Jacques-Bénigne Bossuet pourrait illustrer la recommandation aussi rapide que surprenante de l’Agence Européenne pour la Sécurité Aérienne (AESA) demandant la présence de deux membres d’équipages en permanence dans la cabine de pilotage.
Cette initiative intervient seulement trois jours après le crash de l’A320 de la compagnie Germanwings à un moment où les enquêtes techniques et judiciaires débutent à peine. La sagesse montre régulièrement à ceux qui osent l’entendre que les vraies réponses s’attaquent aux causes et non aux effets malgré les postures de précaution et d’affichage inhérentes à notre société de l’information.
Paul Watzlawick écrit dans son ouvrage intitulé Comment réussir à échouer « deux fois plus n’est pas nécessairement deux fois mieux ». La loi du nombre ne peut tout résoudre, surtout en termes de sécurité. En revanche, la sélection responsable des équipages, le suivi des aptitudes et des compétences et l’acceptation des vrais facteurs de risque restent au cœur des principes de fiabilité.
Depuis 60 ans, le nombre de personnels navigants qualifiés présents en poste de pilotage est passé de cinq à deux renforçant irrémédiablement la responsabilité individuelle des membres d’équipages. Si l’on se risque à un peu de granularité, les chiffres concernant la dernière génération d’avions de ligne (équipés de commandes de vol électriques et de systèmes de protection de vol) soulignent depuis 2003 que le taux moyen d’accidents mortels par million de vols n’évolue plus Les avancées technologiques qui ont assuré une amélioration continue de la sécurité des vols se heurtent désormais aux limites humaines renforçant encore cette responsabilité individuelle. Aussi, la recommandation de l’AESA qui élude la délicate cartographie des acteurs de la sécurité des passagers pose la question du processus interne de prise de décision. Comme un sempiternel refrain, les biais de confirmation, les effets de polarisation et le syndrome de Asch amènent à des décisions collectives que personne ne désire vraiment.
Le transport aérien n’attend pas et continue sa transformation technologique à l’instar du secteur automobile. Des centres d’excellence comme le MIT International Center for Air Transportation ou le centre français de recherche aéronautique ONERA travaillent depuis plusieurs années sur des suites logiques comme les opérations commerciales à un seul pilote voire pilotées au sol.
Ainsi, l’acceptation des limites humaines devrait remettre le poids de la responsabilité des équipages techniques au centre de l’échiquier en attendant l’émergence d’une nouvelle aviation plus accessible et plus fiable et en s’attaquant aux nouvelles indéterminations comme le cyber-jacking…
Cette initiative intervient seulement trois jours après le crash de l’A320 de la compagnie Germanwings à un moment où les enquêtes techniques et judiciaires débutent à peine. La sagesse montre régulièrement à ceux qui osent l’entendre que les vraies réponses s’attaquent aux causes et non aux effets malgré les postures de précaution et d’affichage inhérentes à notre société de l’information.
Paul Watzlawick écrit dans son ouvrage intitulé Comment réussir à échouer « deux fois plus n’est pas nécessairement deux fois mieux ». La loi du nombre ne peut tout résoudre, surtout en termes de sécurité. En revanche, la sélection responsable des équipages, le suivi des aptitudes et des compétences et l’acceptation des vrais facteurs de risque restent au cœur des principes de fiabilité.
Depuis 60 ans, le nombre de personnels navigants qualifiés présents en poste de pilotage est passé de cinq à deux renforçant irrémédiablement la responsabilité individuelle des membres d’équipages. Si l’on se risque à un peu de granularité, les chiffres concernant la dernière génération d’avions de ligne (équipés de commandes de vol électriques et de systèmes de protection de vol) soulignent depuis 2003 que le taux moyen d’accidents mortels par million de vols n’évolue plus Les avancées technologiques qui ont assuré une amélioration continue de la sécurité des vols se heurtent désormais aux limites humaines renforçant encore cette responsabilité individuelle. Aussi, la recommandation de l’AESA qui élude la délicate cartographie des acteurs de la sécurité des passagers pose la question du processus interne de prise de décision. Comme un sempiternel refrain, les biais de confirmation, les effets de polarisation et le syndrome de Asch amènent à des décisions collectives que personne ne désire vraiment.
Le transport aérien n’attend pas et continue sa transformation technologique à l’instar du secteur automobile. Des centres d’excellence comme le MIT International Center for Air Transportation ou le centre français de recherche aéronautique ONERA travaillent depuis plusieurs années sur des suites logiques comme les opérations commerciales à un seul pilote voire pilotées au sol.
Ainsi, l’acceptation des limites humaines devrait remettre le poids de la responsabilité des équipages techniques au centre de l’échiquier en attendant l’émergence d’une nouvelle aviation plus accessible et plus fiable et en s’attaquant aux nouvelles indéterminations comme le cyber-jacking…