Les relations franco-marocaines constituent un modèle de coopération entre un pays occidental et un pays émergent arabo-musulman. Elles n’ont pas subi d’entorses depuis le début des années 1990, sous un gouvernement de gauche, suite à la publication du livre « Notre ami le roi » consacré à feu le Roi Hassan II. En revanche, cette entente diplomatique a subi une rupture en 2014, la seconde fois sous un gouvernement de gauche, çà la suite d’une crise provoquée par la volonté de la justice française d’interroger le directeur marocain des renseignements DGST, Abdellatif Hammouchi, convoqué directement par sept policiers chez l’ambassadeur du Maroc. Il était avec ses homologues français quelques heures auparavant, dans une réunion d’échanges d’informations sécuritaires.
L’attaque juridique contre le responsable du renseignement marocain
Trois plaintes ont été déposées contre lui par trois Marocains, Adil Mtalsi, Zakaria Moumni et Niama Asfari, suite à des accusations de Torture en 2010. Tous soutenus par le Cabinet d’avocat Ancile et l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture, supportée par Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).
Le Maroc répond en intentant une action en justice à la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris pour diffamation, chantage et tentative d’extorsion de fonds contre Zakaria Moumni.
Zakaria Moumni est porté à bras le corps par les médias français, télés et journaux. Il crie à qui veut l’entendre qu’il a été horriblement supplicié par les Marocains en 2010, mais ne souffle mot de sa demande d’indemnisation. L’affaire est en effet retentissante et déstabilise jusqu’à la rupture les relations d’entraide judiciaire et d’échanges d’informations anti-terroristes entre le Maroc et la France.
En effet, L’ACAT a mis en ligne sur son site web une longue analyse de l’accord d’entraide judiciaire entre le Maroc et la France, montrant par là que le vrai enjeu n’est pas Zakaria Moumni mais bien les droits de l’Homme au Maroc. L’ACAT a publié également une tribune au vitriol contre le Maroc, sur le Monde.
Le dilemme est clair, l’opinion publique internationale, l’image sécuritaire et judiciaire du Maroc demeure très négative à cause de la grande corruption de l’appareil judiciaire et des violations répétées des droits de l’homme. Tous les rapports des organisations internationales comme Amnesty, Human Wrights Watch, et des organisations nationales crédibles comme l’association marocaine des droits de l’homme, en plus des rapports des Nations Unies, ont confirmé des cas de torture et pointé du doigt le lieu de torture par excellence, le siège de la DST à Témara. Par ailleurs, des organes de renseignements occidentaux, en particulier ceux des Etats Unis et de la Grande Bretagne, ont reconnu avoir transféré des terroristes présumés pour être interrogés et torturés à Témara.
Dans le même temps, une bonne partie de l’histoire des renseignements marocains est peu glorieuse. Ils se sont impliqués dans des enlèvements, des assassinats, des fabrications d’accusations contre les politiciens et des journalistes, sans parler de leur implication passée et actuelle dans des campagnes de dénigrement médiatique pour discréditer des militants, les journalistes et même un membre de la famille royale, le Prince Moulay Hicham.
Pour contourner le silence de la justice marocaine, certaines victimes de torture s’adressent à la justice internationale et qui consiste à poursuivre des responsables devant une justice d’un pays qui n’est pas le leur, surtout si la victime porte la nationalité de ce pays, en plus de celle de son pays d’origine.
Cependant, la France a besoin du Maroc pour les échanges d’informations contre le terrorisme international.
Solidarité dans la lutte antiterroriste
Conséquence directe après l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, Bernard Cazeneuve se déplace au Maroc en Février 2015 pour promettre la décoration de la légion d’honneur (insignes d’officier) du patron du contre-espionnage marocain eu égard à sa compétence et à son mérite.
La raison d’Etat s’est imposée : Il a contribué au sauvetage de milliers de vies innocentes en Europe en mettant à disposition des mines de renseignements qui ont permis de déjouer des attentats terroristes. La France avait déjà eu l’occasion de distinguer Mr Hammouchi en 2011 en lui attribuant le titre de chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur.
Des communistes et des militants de l’ACAT se sont rassemblés devant le musée de la Légion d’honneur afin de protester contre la remise de la Légion d’honneur à Abdellatif Hammouchi. S’ensuit un nouvel accord de coopération judiciaire franco-marocain signé à Paris. Puis, un nouveau juge a été nommé par la justice française pour prendre en charge l’affaire Hammouchi. Il s’agit de David De Pas, un juge d’instruction spécialisé dans les affaires relatives aux génocides, il remplace Sabine Kheris, qui travaillait sur le dossier lors de l’incident diplomatique.
Ensuite, le Maroc, pour couper court prévoit de faire appeler à la barre des témoins de moralité, comme Driss el Yazami, président du CNDH (Conseil National des Droits de l’Homme) et concepteur d’idées et de mécanismes pour interdire toutes formes de torture au Maroc. El Yazami est aussi ancien vice-président de la FIDH et pourrait s’expliquer avec Me Baudouin devant la cour. Les avocats du Maroc pourraient aussi appeler d’autres témoins de moralité comme Salah el Ouadie, poète et militant associatif, et Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH, les deux hommes ayant été torturés au Maroc.
L’attaque juridique contre le responsable du renseignement marocain
Trois plaintes ont été déposées contre lui par trois Marocains, Adil Mtalsi, Zakaria Moumni et Niama Asfari, suite à des accusations de Torture en 2010. Tous soutenus par le Cabinet d’avocat Ancile et l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture, supportée par Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).
Le Maroc répond en intentant une action en justice à la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris pour diffamation, chantage et tentative d’extorsion de fonds contre Zakaria Moumni.
Zakaria Moumni est porté à bras le corps par les médias français, télés et journaux. Il crie à qui veut l’entendre qu’il a été horriblement supplicié par les Marocains en 2010, mais ne souffle mot de sa demande d’indemnisation. L’affaire est en effet retentissante et déstabilise jusqu’à la rupture les relations d’entraide judiciaire et d’échanges d’informations anti-terroristes entre le Maroc et la France.
En effet, L’ACAT a mis en ligne sur son site web une longue analyse de l’accord d’entraide judiciaire entre le Maroc et la France, montrant par là que le vrai enjeu n’est pas Zakaria Moumni mais bien les droits de l’Homme au Maroc. L’ACAT a publié également une tribune au vitriol contre le Maroc, sur le Monde.
Le dilemme est clair, l’opinion publique internationale, l’image sécuritaire et judiciaire du Maroc demeure très négative à cause de la grande corruption de l’appareil judiciaire et des violations répétées des droits de l’homme. Tous les rapports des organisations internationales comme Amnesty, Human Wrights Watch, et des organisations nationales crédibles comme l’association marocaine des droits de l’homme, en plus des rapports des Nations Unies, ont confirmé des cas de torture et pointé du doigt le lieu de torture par excellence, le siège de la DST à Témara. Par ailleurs, des organes de renseignements occidentaux, en particulier ceux des Etats Unis et de la Grande Bretagne, ont reconnu avoir transféré des terroristes présumés pour être interrogés et torturés à Témara.
Dans le même temps, une bonne partie de l’histoire des renseignements marocains est peu glorieuse. Ils se sont impliqués dans des enlèvements, des assassinats, des fabrications d’accusations contre les politiciens et des journalistes, sans parler de leur implication passée et actuelle dans des campagnes de dénigrement médiatique pour discréditer des militants, les journalistes et même un membre de la famille royale, le Prince Moulay Hicham.
Pour contourner le silence de la justice marocaine, certaines victimes de torture s’adressent à la justice internationale et qui consiste à poursuivre des responsables devant une justice d’un pays qui n’est pas le leur, surtout si la victime porte la nationalité de ce pays, en plus de celle de son pays d’origine.
Cependant, la France a besoin du Maroc pour les échanges d’informations contre le terrorisme international.
Solidarité dans la lutte antiterroriste
Conséquence directe après l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, Bernard Cazeneuve se déplace au Maroc en Février 2015 pour promettre la décoration de la légion d’honneur (insignes d’officier) du patron du contre-espionnage marocain eu égard à sa compétence et à son mérite.
La raison d’Etat s’est imposée : Il a contribué au sauvetage de milliers de vies innocentes en Europe en mettant à disposition des mines de renseignements qui ont permis de déjouer des attentats terroristes. La France avait déjà eu l’occasion de distinguer Mr Hammouchi en 2011 en lui attribuant le titre de chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur.
Des communistes et des militants de l’ACAT se sont rassemblés devant le musée de la Légion d’honneur afin de protester contre la remise de la Légion d’honneur à Abdellatif Hammouchi. S’ensuit un nouvel accord de coopération judiciaire franco-marocain signé à Paris. Puis, un nouveau juge a été nommé par la justice française pour prendre en charge l’affaire Hammouchi. Il s’agit de David De Pas, un juge d’instruction spécialisé dans les affaires relatives aux génocides, il remplace Sabine Kheris, qui travaillait sur le dossier lors de l’incident diplomatique.
Ensuite, le Maroc, pour couper court prévoit de faire appeler à la barre des témoins de moralité, comme Driss el Yazami, président du CNDH (Conseil National des Droits de l’Homme) et concepteur d’idées et de mécanismes pour interdire toutes formes de torture au Maroc. El Yazami est aussi ancien vice-président de la FIDH et pourrait s’expliquer avec Me Baudouin devant la cour. Les avocats du Maroc pourraient aussi appeler d’autres témoins de moralité comme Salah el Ouadie, poète et militant associatif, et Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH, les deux hommes ayant été torturés au Maroc.