La pression informationnelle des Etas-Unis sur l’Allemagne à propos de l’Ukraine
Dans une interview donnée à la télévision russe RT jeudi 12 mars, l’ex-analyste de la CIA Raymond Mac Govern déclare que :
Beaucoup feignent de l’ignorer mais l’Allemagne est bien sous tutelle des Etats-Unis et le BND qui est une création de la CIA, comme l’état major de la Bundeswehr. Jusqu’à l’intervention en Afghanistan, la doctrine de l’état major de la Bundeswehr était défensive. Ce contrôle indirect a des conséquences directes sur la vie politique intérieure allemande, y compris à la gauche du SPD. Toute prise de position publique d’un responsable ou d’un simple citoyen allemand qui ne serait pas suffisamment en faveur du régime de Kiev et toute critique à l’égard de la politique états-unienne provoque un classement réprobatoire dans les rangs du parti de gauche Die Linke. Rares sont les Allemands qui osent exprimer leur désaccord avec Washington tant ils subissent des pressions. La presse et mes média ne sont pas épargnés comme le confirme l’ancien rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine Zeitung, Udo Ulfkotte dans son ouvrage « Gekaufte Journalisten ». Mais les Allemands, se sont aussi convertis au pacifisme et ne sont pas prêts à suivre les Etats-Unis et la Grande Bretagne dans une politique aventuriste militaire en Ukraine. .Le général (2s) Jean Bernard Pinatel rappelle à ce propos la volonté américaine de tout faire pour empêcher l’émergence d’un dialogue de puissances sur l’axe continental eurasiatique :
«En 1997, l’ancien conseiller national à la sécurité des États-Unis, Zbigniew Brzezinski, publia sous le titre “Le grand échiquier” un livre où adoptant les deux concepts, forgés par Mackinder, d’Eurasie et de “Heartland”. Il reprenait à son compte sa maxime célèbre : “qui gouverne l’Europe de l’Est domine l’Heartland ; qui gouverne l’Heartland, domine l’Ile-Monde ; qui gouverne l’île-Monde domine le Monde“. Il en déduisait : “Pour l’Amérique, l’enjeu géopolitique principal est l’Eurasie”. »
Il sera intéressant de vérifier les mises ne garde de Novorussia à propos d’une éventuelle offensive de printemps, menée par les forces armées ukrainiennes (mi avril selon les conditions météo) sur Marioupol ville industrielle et portuaire sur les rives de la mer d’Azov et verrou entre la république de Donetsk et la Crimée annexée par la Russie en mars 2014.
- l'ex-directeur de la National Security Agency (NSA) et de la CIA Michael Hayden est très mécontent de l’attitude indocile de la chancelière allemande Angela Merkel qui défend avant tout les intérêts allemands et cherche à éviter l'aggravation de la situation en Ukraine ;
- la Chancellerie allemande a ordonné au service « allemand » de renseignement extérieur BND et au ministère de la Défense de réduire leur coopération avec les Américains… (on peut se demander dans quelle mesure cette injonction politique sera suivie d’effet… quand on se rappelle des « agents doubles » « démasqués » au sein du service allemand en juillet dernier.)
Beaucoup feignent de l’ignorer mais l’Allemagne est bien sous tutelle des Etats-Unis et le BND qui est une création de la CIA, comme l’état major de la Bundeswehr. Jusqu’à l’intervention en Afghanistan, la doctrine de l’état major de la Bundeswehr était défensive. Ce contrôle indirect a des conséquences directes sur la vie politique intérieure allemande, y compris à la gauche du SPD. Toute prise de position publique d’un responsable ou d’un simple citoyen allemand qui ne serait pas suffisamment en faveur du régime de Kiev et toute critique à l’égard de la politique états-unienne provoque un classement réprobatoire dans les rangs du parti de gauche Die Linke. Rares sont les Allemands qui osent exprimer leur désaccord avec Washington tant ils subissent des pressions. La presse et mes média ne sont pas épargnés comme le confirme l’ancien rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine Zeitung, Udo Ulfkotte dans son ouvrage « Gekaufte Journalisten ». Mais les Allemands, se sont aussi convertis au pacifisme et ne sont pas prêts à suivre les Etats-Unis et la Grande Bretagne dans une politique aventuriste militaire en Ukraine. .Le général (2s) Jean Bernard Pinatel rappelle à ce propos la volonté américaine de tout faire pour empêcher l’émergence d’un dialogue de puissances sur l’axe continental eurasiatique :
«En 1997, l’ancien conseiller national à la sécurité des États-Unis, Zbigniew Brzezinski, publia sous le titre “Le grand échiquier” un livre où adoptant les deux concepts, forgés par Mackinder, d’Eurasie et de “Heartland”. Il reprenait à son compte sa maxime célèbre : “qui gouverne l’Europe de l’Est domine l’Heartland ; qui gouverne l’Heartland, domine l’Ile-Monde ; qui gouverne l’île-Monde domine le Monde“. Il en déduisait : “Pour l’Amérique, l’enjeu géopolitique principal est l’Eurasie”. »
Il sera intéressant de vérifier les mises ne garde de Novorussia à propos d’une éventuelle offensive de printemps, menée par les forces armées ukrainiennes (mi avril selon les conditions météo) sur Marioupol ville industrielle et portuaire sur les rives de la mer d’Azov et verrou entre la république de Donetsk et la Crimée annexée par la Russie en mars 2014.