Conquête du monde immatériel : la concurrence bloque-t-elle la recherche de l’efficacité ?

Sigfox est à l’origine une start-up toulousaine qui a conçu un modèle de réseau internet à bas débit dédié à l’internet des objets en plein essor, alors que tous les grands opérateurs faisaient le pari du haut débit. En quelque temps la solution de Sigfox s’est avéré la bonne, et Sigfox est devenu le leader mondial sur le créneau. Pour Sigfox, l’enjeu est donc d’aller vite grâce à des coûts très bas pour faire décoller le marché et écraser toute concurrence.
Sigfox vient de lever 100 millions d’euros et Anne Lauvergeon préside dorénavant son Conseil d’Administration. Rappelons à ce propos que la start up Sigfox est perçu dans certains milieux comme potentiellement un prochain membre du club des GAFA, alors que d’autres de rumeurs vont bon train sur une tentative de rachat par Apple.
Les entreprises françaises de haute technologie sont-elles capables de faire u  front uni pour attaquer le marché mondial ? Rien n’est moins sûr.
Un article récent indique que Bouygues voudrait concurrencer Sigfox sur le concept du bas débit pour objets connectés. Il est clair que les opérateurs classiques ne voient pas d’un bon œil le développement de Sigfox.
Après les ratés de la politique étatique dans le domaine du cloud, et l’échec des industriels français à trouver une dynamique d’alliance, on est enclin à s’interroger sur cette incapacité chronique à concentrer les forces autour d’un champion national capable de s’attaquer au marché mondial.